par Alain Allmendinger,
Ma frangine t’es venue
Pour me dire qu’ça n’ va plus
Dans ta vie,
Comm’ tout l’monde t’y as cru
A l’amour sans retenue
Pour la vie,
Sur quel ch’min inconnu,
Dans quel mond’ saugrenu
T’es partie ?
Sur quel homm’ malotru
T’as usé et perdu
Ton vernis ?
Mais t’en fais pas
T’as tout l’temps devant toi,
T’en fais pas
J’suis encor’ là pour toi.
C’est vrai qu’ t’en as bavé
Ces dernières années
Et tu pleures,
Ta famille a coulé,
Les tiens se sont noyés
Par erreur,
Ton mec s’est fait la malle
Avec un’ beauté fatale
Et sans cœur,
Tu restes seul’ dans l’histoire
A t’parler dans l’miroir
Quel malheur !
Mais t’en fais pas
T’as tout l’temps devant toi,
T’en fais pas
J’ s’rais toujours là pour toi.
Il faut que tu t’relèves
Le soleil qui se lève
Te touch’ra,
Écoutes-moi petit’ sœur
Sa chaleur sur ton cœur
T’aidera,
Cette vie monotone
Sentait un peu l’automne
Comme tu vois,
Un d’ces jours un autre homme
T’emmèn’ra jusqu’à Rome
Tu verras.
Mais t’en fais pas
T’as tout l’temps devant toi,
T’en fais pas
J’ s’rais toujours là pour toi.
On est tous un peu frère
Quelque part sur cett’ terre
Ma frangine,
Chaque fois que tu perds
Un amour un peu cher
Et sublime,
Tu te dis j’suis plus rien
On me trait’ comme un chien,
Une vermine,
Et pourtant chaque fois
On a d’yeux que pour toi
J’imagine,
Alors t’en fais pas
T’as tout l’temps devant toi,
T’en fait pas
On s’ra tous là pour toi.