Ce soir j’suis chaud comme une poële
Pourtant mes mots seront fort crus
Aussi vrai que j’m’appelle Lionel
Ma guitare veut parler de cul
Contre tout’les hypocrisies
Pour pimenter mes ptits refrains
Le con fort triste des culs-bénis
Je le brocarde avec entrain
Car si jamais une érection
N’a impressionné un censeur
Si la bondieus’rie et l’onction
Vivent toujours de belles heures
Je sais que j’écrirai toujours
Comme d’autres prônent l’abstinence
Des trucs qui soi-disant rendent sourds
A l’encre rose de la jouissance
Etr’gaulé comme des animaux
Comme des taureaux pas des poussins
Plus Casano que Roméo
Savoir décupler ses coups d’reins
J’ai retrouvé mon zguègue
Il était dans mon slip
Attention pour la peine
A présent, je l’exhibe
Au premier rang des peines à jouir
L’Amérique fausse puritaine
George Bush ce bien triste sire
Que je vois bien en bas de laine
Double v s’rait mignon tout plein
Grimpé sur des talons aiguilles
Pourquoi pas avec des gros seins
Une mini-jupe et des faux-cils
Son célèbre air con tout à coup
Sous 5 centimètres de rimel
Et comme masqué par un loup
S’rait moins palpable, moins réel
Loi du plus fort, loi de la jungle
En petite tenue ou en string
D’vant ses cow-boys qui vont triquer
Je rêve que vienne le jour
Se montre sous son véritable jour
Sûr que cela l’apaiserait
J’ai retrouvé mon zguègue
Il était dans mon slip
Attention comme un aigle
Aux jupons, il s’agrippe
Autre fléau, autre danger
Ces putains d’églises à la con
Curés aux cierges gonflés
Rabbins, ayatollahs d’mon fion
Combien de guerres, combien d’horreurs
Ces imbéciles ont engendré
Par leurs interdits de malheur
Transformant les hommes en frustrés
Tous ceux-là considèrent la femme
Comme une pute ou une sainte
A qui la préfère en étreintes
Trouverai-je jamais les mots
Pour dire mon mépris profond
De ces inquisiteurs néos
Qu’y imposent leur religion d’ mon fond
La mienne se résume en fait
A l’amour jusqu’à satiété
A l’amour de cette nénette
D’son pétard qui m’fait exploser !
J’ai retrouvé mon zguègue
Il était dans mon slip
Attention car le zèbre
Sort parfois, c’est son trip.
Chaque jour ils pensent provoquer
A la télé ces perroquets
Ces crétins font leur numéro
Parce qu’ils lâchent quatre gros mots
Ils se rêvent en nouveau Coluche
On pense audace, ils pensent promo
Courageux comme ma dernière p’luche
Et que dire des politiques
Tristes bouffons chez Ardisson
Prêts à tourner des films X
Plutôt courts métrages mollassons
Même l’quidam veut êtr’du spectacle
Sous la chaleur des projecteurs
La caméra l’porte au pinacle
Il lui montre tout sans pudeur
Le seul credo c’est faire du fric
Montrer son cul gonfle l’audience
Tant qu’on évite les polémiques
Nympho remplace la connaissance
J’ai retrouvé mon zguègue
Il était dans mon slip
Et pour plus qu’il se perde
Je l’ai doté d’un bip
S’amuser des moulins à glands
Qui ne brassent pas que de l’air
Comme je le fais de temps en temps
Dans la lignée de Baudelaire
C’est mon côté caca pipi
Mais y a-t-il autre chose à faire
Pour te faire rire public chéri
Que de jouer les pervers-pépères
Qui m’imagine chanter l’histoire
D’une princesse au cul pincé
Tu me vois venir même dans l’noir
Son cul je f’rais pas que l’pincer
A quand ce moment impossible
Où je ferai d’la poésie
Où nulle femme ne sera cible
De ma vile goujaterie
Où je n’évoquerai l’amour
Un peu comme dans la bible je crois
Qu’par circonvolutions, détours
Et la bite en forme de croix
J’ai retrouvé mon zguègue
Il était dans mon slip
Laissez-moi seul avec
Que maint’nant j’en profite
Qu’à présent, je l’exhibe
Qu’aux jupons il s’agrippe
Il mord pas, en principe…
* Ecoutez cette chanson en allant visiter le Blog de l'auteur > Le Blog de Yole