Nos Cigalous ont du talent... et du cœur !

...surtout quand ils s'adressent à Renaud pour ses 60 ans

 By Quinze-Quinze

Renaud, mon grand frère, mon hier et mon demain, mon guide et mon mentor, mon chausse-pied et mon remonte-pente, mon toit et mon foyer, mon mouchoir et mon sourire, mon bois de mon coeur et la pureté de mon âme, mon beaucoup et pas assez,

Je t'écris ces quelques mots dans l'espoir que tu les liras un jour.

Pour te dire combien je t'aime.

Je t'ai connu en 1977 sur l'air de chansons qui m'ont redonné le courage de continuer à vivre, qui m'ont consolé d'une vie par trop insupportable, qui m'ont contraint au rire.
Qu'est-ce que je me suis fendu la poire !
Ta force d'alors était comme une motivation à me battre contre les démons de ma jeune vie mal en point.
Par tes vers, je me suis accroché à l'espoir en l'avenir comme celui qui n'a plus que ses ongles pour le retenir au roc glissant.
La vie ne m'a pas fait de cadeau, et toujours, quand j'évoquais ton nom, je résistais à la tentation du pire.
Comprends-tu cela, Renaud ?

Tu as été présent en moi dès mes quinze berges, j'en ai maintenant cinquante et tu es toujours là en moi, à me tanner mon cuir bien peu chevelu à présent pour me convaincre que le bonheur exixte sur terre, et pas aux cieux.

Je pense aux chanteurs qui ont quitté cette planète impitoyable vers les 60 piges, Brassens, Gainsbourg entre autres.
Ne cherche pas à les imiter, les idiots ! Please.
Je ne puis me résoudre non plus à te perdre pour l'alcool, la maladie, l'âge.
J'ai peur pour moi, et surtout pour toi.

Tu le sais bien, toi, bordel, que la vie nous réserve une cuvée d'amour quand on n'en boit plus, le sourire quand les larmes dégoulinent en un flot apparemment éternel, que le petit jour éclot de la nuit la plus sombre !
J'ai reçu il y a peu un cliché d'une nuit noire d'encre, sur lequel on pouvait à peine distinguer une étoile. De cette clarté vacillante parvenait de chaud rais de lumière indiscible et des raisons d'attendre l'aurore.
De cette nuit terrassante sortit un matin nouveau, léger, gai, empli du vert des arbres, du vert que le photographe arborait aux yeux cette nuit-là, du vert de l'espoir.

Il y a, dans une bible quelconque, une parabole que je reprendrai en termes laïques et modifiés : un voyageur, déjà épuisé, esseulé, abandonné, fait route vers les siens et rencontre en chemin un inconnu. Il est prêt à renoncer à son périple quand celui-çi décide de l'accompagner. Des traces de leurs pas s'inscrivent dans le sable du désert, ultime épreuve.
Bien plus tard, il ne sent plus la présence de son compagnon de route. Il se retourne, constate que l'inconnu a disparu et ne voit plus que les traces de ses propres pas.
Pourtant la fin du désert est atteinte.
L'inconnu réapparait alors à qui il demande pourquoi celui-çi l'a délaissé durant la traversée du désert.
La réponse : "Je ne t'ai jamais délaissé un seul instant, mais t'ai porté sur mes épaules quand tu n'en pouvait plus de marcher. Les traces de pas dans le sable étaient les miennes."
Tu es cet inconnu pour bien des marcheurs.

Je ne peux te dire encore pourquoi tu as été vital dans le parcours de mes années récentes. Grâce à toi, j'ai regardé dieux et déesses en face. Je te raconterai tout un jour et tu pourras en faire un Tristan et Yseult, un Eloïse et Abelard, un Roméo et Juliette qui finit bien.

Que puis-je faire à présent pour te rendre ce que je te dois de vie ?
Vois aujourd'hui comme l'air de notre temps est inexorablement vivant.

Bon anniversaire.
Prends bien soin de toi car j'ai, comme des milliers d'entre-nous, encore besoin de toi.
Le Quinze
XXX

BELIEVE IN THE POWER OF YOUR DREAMS, AND YOU WILL MAKE THEM COME TRUE


By Corinne

Mon Cher Renaud,
Je t'écris ces quelques lignes qui, j'espère, te parviendront, car je n'y tiens plus de vouloir te remercier pour ton étonnante lettre postée hier sur Facebook, te dire combien elle me remplit de bonheur, et comme j'en suis un brin bouleversée.
J'avoue que ce n'est pas tant ce que tu y dis qui m'a totalement remuée (euh, on y trouve même pas une rime ni un seul gros-mot :-), mais cette calligraphie, ces mots que tu as couchés sur papier, avec authenticité et de tes propres doigts qui ne peuvent trahir la vérité du goût de l'écriture retrouvé.
Renaud, de ton stylo ou toi, je ne sais lequel des deux s'est égaré durant toutes ces années, et je m'en cogne à présent, mais je t'en prie, ne le lâche plus, ne lâche rien, l'un sans l'autre, vous n'êtes rien.
Comme j'ai pu espérer souvent ce moment ! Rêver que tu puisses trouver le courage et l'envie de réaliser cet exercice d'écriture !
Lorsque je t'ai rencontré il y a plus d'un an, j'étais bouleversée (aussi) par cette grande souffrance que tu affichais, cette inspiration perdue qui ajoutait encore de la souffrance à ta souffrance... Je t'avais tendu un crayon et t'avais demandé d'écrire, sur le coin d'une table, une phrase. Rien qu'une petite phrase. Tu disais ne pas pouvoir. Je t'avais alors demandé d'écrire un mot. Rien qu'un petit mot. C'était au-dessus de tes forces. Ce moment là a été pour moi un des plus tristes de ma vie.
Jusqu'à hier, j'en été restée là, à ce joli matin d'hiver parisien où je t'ai vu triste comme un chien. Te souviens-tu m'avoir demandée si j'avais déjà rencontré un homme plus triste que toi ? Moi je me souviens bien n'avoir osé te dire la vérité. À présent j'ose : non Renaud, je n'avais jamais rencontré plus triste garçon.
Alors entendre aujourd'hui, et de ta propre plume, que tu vas plutôt pas mal, ça balance un paquet d'étoiles dans mon cœur et ma tête... alouette ! Si tu pouvais me l'écrire en face, ce serait encore plus grandiose !
Sérieusement, sincèrement, je suis très, très heureuse pour toi.
Continue à bien prendre soin de toi, Renaud.
Garde toujours un crayon avec toi.
Et garde la banane ! (l'est pas un peu phallo cette esspression ? :-))

Au plaisir de te relire je l'espère très vite,
Je t'embrasse affectueusement,
Corinne

PS : Vraiment tu crains si tu croyais que j'allais oublier de te souhaiter un joyeux anniversaire !!! RECOIS TOUS MES MEILLEURS VŒUX de bonheur, de santé, étouétou !!! Que cette journée de printemps toute à toi te comble généreusement.
Corinne


By Pierrot  ( les fôtes sont d'origine, mais  qui connait notre Belge préféré le lui pardonneront !)

Salut Renaud, je n ai cesse de pensé a toi cette journee, m imaginé qu un beau, entre 4 brune, j arriv'rai a te parlé.

Mais pour ce soir, ce grand jour pour nous, du simple admirateur, passant par l amoureux et terminant par le suce boule de la bande, j aurai voulu ecrire une bafouille d entologie qui restera dans ta memoire, mais me comparé au maitre des mots, au genialisime 15/15 ou a l emotion de not' dame corinne, je sais qu a l avance j'pars un peu perdant mais peu importe, tant que ca vient du coeur, du bide, du fond de soit et avec d immence faute d orthographe, j'me lance quand meme.

A ce jour de tes 60 balai, je parie que t ai emmitouflé dans tes vieux demon a te dire que tu peux rien combattre face a ce lascar du temps qui passe mais je pense que ces tout l'monde qui prend un coup dans la grape. de mes 8 ans a ce jour, du 1er moment que j t ai ecouté, je savais que cette musique resterai gravé a vie, qu elle allais suivre mes traces, du triste moment de desespoir jusqu a des larmes de joie.

Renaud, je sais pas si tu lira tout ces message d espoir et de courage, d admiration et d amour sincere mais moi, je n aurai pas la deception que tu ne les a pas lus mais plutot que j ai le courage de l ecrire.


Allais frangin, bon anniversaire a toi, que cette journee te soit etoilé comme nos yeux a l encre de tes mots.

Amicalement, pierrot.
 

Renaud