Merci au Parisien pour l'article et aux divers photographes dont j'ai glané les photos sur le Net

Renaud et sa fille Lolita étaient ce jeudi soir à la magnifique exposition de la Philharmonie de Paris consacrée au chanteur. LP/Philippe Lavieille

 

Renaud est arrivé le premier à la « putain d’exposition » qui lui est consacrée. Quasiment la même « chetron » et le même look que sur l’affiche, juste les cheveux plus gris et la démarche voûtée. En blouson et pantalon en cuir noir, marinière, santiags et lunettes rosées, il a joué les guides pour ses amis ce mercredi soir à la Philharmonie de Paris (XIXe), qui prolonge son exposition lancée il y a un an jusqu’au 7 novembre.

A son ami médecin urgentiste Patrick Pelloux, l’un des premiers arrivés, il annonce en souriant : « Je suis vacciné ». « Je ne voulais pas trop au départ, je suis toujours contre… les vaccins, nous confie-t-il. Mais j’ai besoin du passe sanitaire pour aller dans mes bistrots, au resto, dans les taxis, pour visiter cette expo… Alors je l’ai fait. »

Seul quelques minutes avec le chanteur de 69 ans, on lui demande ce qu’il fait en ce moment. « Je chante. Je suis en studio depuis dix jours, je prépare un album de reprises, treize vieilles chansons françaises qui m’ont marqué, Yves Montand, Jean Ferrat, Moustaki, Reggiani, Françoise Hardy… Il reste les voix et les violons à faire. Je voulais faire cet album depuis des années. On travaille entre Paris et L’Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse), où je vis quasiment à l’année depuis deux ans. Il va sortir en février, quand il n’y aura plus de concurrence. Et ça va faire mal ! »

« J’ai éliminé la clope, je suis passé de 60 par jour à 15 »

Comment va sa voix, qui était abîmée sur son dernier album, « Les mômes et les enfants d’abord », sorti fin 2019 ? « Ça va, ça se maintient. J’ai éliminé la clope, je suis passé de soixante par jour à quinze. Je suis accro à la vapoteuse. Et j’ai arrêté définitivement l’alcool depuis six mois. Je suis un homme neuf. J’ai juste un problème de muscle dans le dos, qui m’oblige à m’asseoir régulièrement. » Pense-t-il à un retour sur scène ? « Non, je suis à la retraite. Je ferai un minimum de promo, c’est tout. »

Renaud et son frère David Séchan. 

Sa fille Lolita est assise à ses côtés. « Elle revient voir l’exposition, nous signale Renaud. Nous l’avons déjà visitée il y a dix jours avec mes deux ex-épouses, Dominique et Romane, mon fils Malone, 15 ans, ma petite fille Héloïse, 9 ans, mes merveilles. Ils ont adoré. C’était beaucoup de joie et d’émotion. Je n’étais pas très chaud au départ pour cette expo. Je ne suis pas mort… Mais mon frère a bien fait de tenir bon. » Entre deux selfies, tout le monde lui lâche un superlatif, « formidable », « magnifique ».

 

« Elle est belle et émouvante, confie Lolita. C’est surprenant évidemment de voir des cahiers avec lesquels j’ai grandi sous verre, d’autant plus émouvant. Ma fille le connaît très bien mais elle a découvert qu’il avait fait du cinéma. » « Mais il n’y a pas trace du film Wanted que j’ai tourné avec Johnny et Depardieu, regrette Renaud. Ni la plaque de rue que j’ai posée sur la maison de Brassens. Mon frère n’a pris qu’un dixième des choses chez moi, elle aurait pu être plus grande. »

Renaud et Lolita complices: le père et la fille reproduisent le mythique cliché de l'album Morgane de toi 

« Je revois mon enfance, Mai 68, les copains de Charlie Hebdo… »

Ses amis arrivent, Christophe Alévêque, Jean-Paul Rouve, Raphaël Mezrahi, Pia Moustaki, Gauvain Sers, son ex-gendre Renan Luce… Ils découvrent moult pépites et raretés parmi les 400 documents, objets et films présentés sur 3400 m2 dans une superbe scénographie de son décorateur Gérard Lo Monaco. Hugues Aufray le rejoint au milieu de l’exposition. Ils discutent longuement sous un arbre de l’exposition. « Je suis heureux, nous avoue ce dernier. Il reprend une de mes chansons dans son album.

                                                                        Avec Mireille et Hugues Aufray. LP/Philippe Lavieille*

La visite s’achève par une ovation des invités à leur hôte. « Alors tu es content ? » lui demande son pote de 40 ans Gilbert Rozon. « Oui, génial, sourit Renaud. Je suis impressionné par tout ce que j’ai pu faire, mais je ne vais pas dire c’est formidable, parce que ce serait prétentieux. Je revois mon enfance, mon adolescence, Mai 68, les copains de Charlie Hebdo, la lettre personnelle écrite à François Mitterrand, celle pour la libération de Nelson Mandela. Cela m’émeut. »

 

 

 

fRetrouvailles et selfie de rockeurs avec mon parrain, mon poto

 

 

 

 

 

 

 

 

 Et aussitôt, la Presse se déchaîne !

 

  Renaud