1
J'étais peinard, j'étais assis
J' squattais tout seul un abribus
Arrive un clone un malappris,
Un petit gnome, un vrai minus
Bizarr' comm' tu n' le croirais pas,
Il crie gare ! et se jett' sur moi :
[Parlé] Où tu t' crois ? Surtout, te gêne
[pas !
J' parie qu' t' es pas un vrai costaud
Que tu t' défends comm' un moineau
Je vais te rectifier la tête
J' me sens énervé comm' une bête
Il m'a dit qu'il me détruirait
Moi, j' y ai dit : va t' coucher !
Y m'a r' filé une pêche,
Qu' est partie comme un' flèche,
La cibl' c'était ma fraise,
Là, j'étais moins à l'aise.
2
J'étais peinard, j'étais assis
Débonnair', sous un chapiteau
Près d' moi s'installe un abruti,
D' ceux qu'ont pas l'air d'avoir
[d' cerveau,
Pendant qu'on r' gard' les acrobates,
Y s' lève et les trait' de patates :
[Parlé] Bons à rien ! Vauriens ! Pari –
[siens !
Regardez – moi ces trapézistes,
Vous trouvez qu' ça c'est des artistes ?
Sont encore pire qu' les magiciens
Qu' ont pourtant des têt' de martiens !
Et les clowns c'est tous des benêts.
Moi, j' y ai dit : va t' coucher !
M' a envoyé une poir'
En plein milieu d' la fraise
Du coup j'ai vu tout noir
J' suis r' tombé sur ma chaise.
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3
J' étais peinard, j'étais assis
Sur mon canapé super in
Arrive mon pèr' l'air en souci
Pas très causant, le r'gard pas clean
Pensait, probabl' à sa télé
Qui hi er avait implosé :
[Parlé] T'as l'air pas ravi que j' sois là.
[J' me tromp' pas ?
Je parie qu' les réparateurs
Feraient plus que moi ton bonheur
Mais ils ont d'autres chats à fouetter,
Vu qu' c' est le jour d' leur RTT :
Mon pauv' père était déprimé,
Moi, j' y ai dit : va t' coucher !
M'a r' filé une châtaigne,
En plein milieu d' la fraise,
J' suis tombé dans les braises,
J' suis tout sale et je saigne !
4
La morale de cette chansonnette,
C'est qu' je suis un type assez
[chouette
Et que pour n'avoir pas d'histoire,
J'aim' mieux m' coucher dans mon
[plumard.
Au moins comm' ça au fond d' mon pieu,
J' me fous du cirque et d' la télé,
Mêm' si parfois j' m' ennuie un peu,
J' écris des vers pour Hallyday.
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