VILLEPIN

 

 

 

Texte de Sébastien K.

Sur l’air de « Manu » de Renaud Séchan

 

 

Eh, Vill’pin, rentr’ chez toi,

Y’a l’pays dans la rue ;

L’ministère va fermer

Pis tu nous pètes le cul…

 

J’croyais qu’un mec en gris,

Ca pouvait écouter

Un peu mieux c’qu’on lui dit,

Mais faut croire qu’t’es bouché…

 

J’oubliais un peu vite

Qu’sous ton langage châtié,

Y’avait l’homme politique,

Mais y’a pas d’sot métier…

 

Allez, déconne pas, Vill’pin,

Ca sert à rien, la haine !

Un Elysée d’perdu,

C’est dix poèmes qui r’viennent…

On était tous soudés

Quand toi, t’étais tout seul ;

Tu disais : « J’me fais chier,

J’voudrais qu’y zouvrent leur gueule ! »

 

T’as croisé l’C.P.E.

Qu’était fait pour personne,

T’as dit : « Il est pour eux

Ou alors y’a maldonne… »

 

T’as été un peu vite

Pour tatouer son nom

A l’endroit où palpite

Ton cœur d’écrivaillon…

 

Allez, déconne pas, Vill’pin,

C’t à nous qu’tu fais d’la peine !

Un Elysée d’perdu,

C’est dix poèmes qui r’viennent…

Eh, Vill’pin, on est des hommes,

On est fait pour s’amuser ;

Surtout pas pour bosser,

Ou alors, pas longtemps…

 

Nous autres, ça fait un bail

Qu’on s’est mis au chôm’du,

Mais crois pas qu’le travail

On l’ait tous perdu d’vue…

 

Eh, Vill’pin, vivre libre,

C’est palper un peu d’blé !

Ca fait p’t êtr’ mal au bide,

Mais tu l’as bien cherché…

 

Allez, déconne pas, Vill’pin,

Va pas t’tailler les veines !

Un Elysée d’perdu,

C’est dix poèmes qui r’viennent…

On n’est plus amoureux,

Vill’pin, faut qu’tu t’arraches…

On peut pas être heureux

De quelqu’un qui nous fâche ;

 

Si on a la migraine

Pis qu’on est sous ta f’nêtre,

Ca s’rait bien qu’tu comprennes

Que c’est pour notr’ mieux-être…

 

Dis-nous qu’t’es désolé,

Qu’t’as dû d’gourer d’trottoir…

Quand t’as monté c’projet,

T’as dû tromper l’histoire…

 

Allez, déconne pas, Vill’pin,

Ca sert à rien, la haine !

Un Elysée d’perdu,

C’est dix poèmes qui r’viennent…

 

 

Allez, déconne pas, Vill’pin,

C’t à nous qu’tu fais d’la peine !

Un Elysée d’perdu,

C’est dix poèmes qui r’viennent…

 

Allez, déconne pas, Vill’pin,

Va pas t’tailler les veines !

Un Elysée d’perdu,

C’est dix poèmes qui r’viennent…

 

Goguette

 

 Renaud

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