La panne d’inspiration (1)
Germaine
( Le retour ) ! ! !
Germaine a cinquante ans, l’est revnue d’Katmandou
La ouvert un troquet, avec son copain ripou
Un ptit truand notoire, qu’a fait dix ans d’zonzon
Pour une sombre histoire, de trafic de biftons
Tous les soirs de la s’maine, dans sa p'tite vie sans joie
Elle sert des ballons d’rouge , des bières et des vodkas
A des jeunes RMIstes, des chômeurs des zonards
Et à c’beau guitariste qu’est accro au ricard
Germaine, Germaine , elle rêvait d’faire d’la chanson
Monter sur une scène, gueuler des tas d’je t’aime, et gagner du pognon
Germaine, Germaine, c’quelle voulait c’étais chanter
S’faire un paquet d’oseille, pour s’offrir une bicoque la bas à St Tropez
Un jour la brave Germaine, la eu bien d’lémotion
La vu son pote Renaud , à la télévision
Y chantait des chansons, l’était devenu connu
J’peu vous dire les amis, qu’elle est restée sur l’cul
Parfois quand elle y pense, l’en a les larmes aux yeux
Elle s’dit qu’il a d’la , chance mais elle lui en veut un peu
Pas à cause de l’argent , ou d’la célébrité
Mais y connaît Drucker, cà elle peu pas l’digérer
Germaine, Germaine, dans sa pauv’ vie de prolo
Elle a bien des problèmes, vu qu’elle fait d’lemphyzème, et qu’elle pèse
cent kilos oh oh !
Germaine, Germaine, alors elle pense à Renaud
Dans sa piaule au huitième, il lui disait je t’aime , elle l’avait dans la
peau
Parfois avec son mec, y rêvent qu’ils vont s’marier
Pis ouvrir un café la bas à St Tropez
Même que son pote Renaud , cà s’ra un habitué
Y fra du pédalo en buvant du thé glacé
Que la vie sera belle, y s’ront de vrais pachas
Les pieds en éventail devant un rhum coca
Elle ira au sauna, elle f'ra d’la thalasso
Ptete qu’avec un peu d’chance, elle perdra ses kilos
Germaine, Germaine, Ah la belle vie quelle aura
Tous les jours au soleil, devant une bouteille, le show- biz sera la
Germaine, Germaine tout l’gratin la connaîtra
Elle passera chez Drucker, chez Foucault, chez Fogiel
Et p'tète même dans Gala ( pourquoi pas) ! ! !
(Kiribi)
....inspirée librement de La pèche à la ligne à Kiribi
Imaginons un Renaud pas inspiré, ça pourrait donner à peu près cela !
C’est à peine dix heures, j’suis
d’vant l’ordinateur,
C’est vraiment pas le pied , auteur compositeur
J’suis là depuis l’matin pour écrire des chansons
Mais y a rien qui me vient la panne d’inspiration
Qu’est ce que j’ pourrais écrire j’en ai aucune idée
J’espère que ça va v’nir sinon j’vais m’énerver.
Il est midi j’ai faim ,et l’gosier qui s’assèche
J’vais m’taper un bout , d’pain saucisson badoit fraiche.
L’est déjà 14 heures, et toujours pas un mot
J’en ai gros sur le cœur, et surtout plein le dos
Pourtant d’après mes potes, d’habitude j’y arrive
J’ai l’moral dans les bottes, l’esprit à la dérive.
De quoi j’aimerais parler, d’la pluie et du beau temps
Des tites fleurs dans les prés, enfin bon ce s’rait chiant
J’men vais m’faire, un café pis après on verra
Si j’suis plus inspiré, ou bien si j’y suis pas.
J’vois venir 17 heures, et j’ai pas décroché
J’ai les deux yeux qui pleurent ,des fourmis dans les pieds
Devant ma page blanche, j’ai vraiment l’air d’un con
C’est pas l’moment qu’je flanche, faut qu’j’écrive ma chanson.
Il pleut il pleut bergère, rentre tes blancs moutons
Je devrais faire une pose ou j’vais péter les plombs.
J’pourrais vous raconter ,que j’ai rien à vous dire
Mais vous seriez fâchés, alors la ce s’rait pire.
Voilà que sonne 20 heures, j’ai failli m’endormir
Devant l’ordinateur, je me sent défaillir
C’est vrai qu’j’ai rien bouffé, depuis un bon moment
Qu’est ce que j’pourrais manger, riettes ou jambon blanc
Mon album va sortir, j’espère qu’il vous plaira
J’espère que j’vais l’écrire, ça s’ra dur mais j’y crois.
J’réessaierais dimanche, d’écrire une chanson
Couvrir ma page blanche, sans panne d’inspiration.
J’réessaierais dimanche, d’écrire une chanson
Couvrir ma page blanche, sans panne d’inspiration