Le récit d 'une Rencontre  ! 


"Nous voilà sur le trottoir, à l'attendre, et plus les minutes passent, plus je me dis qu'on aurait mieux fait de rester jusqu'à la fin parce qu'il n'y a vraiment aucune chance qu'on le voit. C'est impossible. Je faisais part de mes états d'âme à Désirée quand, mon DIeu !, voilà son car... Blanc à deux étages, les vitres tintées... Pas de doute, c'est le sien. "Non, Désirée, je veux pas y aller, j'ai peur et puis j'ai les jambes comme du coton, je vais pas réussir à me lever !" Heureusement, et je ne la remercierais jamais assez pour ça, elle m'a prise par le bras sans écouter mes gémissements et m'a traîné jusque devant le car. Voilà l'accordéoniste, et Titi qui nous dit tout simplement "Salut les filles !" et nous qui n'en finissons pas avec nos remerciements... Et là... Je peux pas le croire... Je me souviens de ces deux Santiags jaunes qui descendent les marches... Non, c'est pas possible. Renaud, mon idole, il est là, devant moi. Et il me dit, comme si de rien n'était "Bonsoir"... Et moi "Bonsoir... euh... Monsieur". J'osais même pas le regarder dans les yeux. Je lui tends mon disque et pis mon crayon : "Bon, vite fait, hein, avant que les autres n'arrivent... je ne signe qu'un autographe et puis je vais me coucher ! Tu t'appelles comment ?
- Moi ? Euh... Comment je m'appelle déjà ? Marie !
- Bon, Marie."
J'ai jamais autant aimé mon prénom. Si vous saviez comme il sonne bien dans sa bouche ! "Marie", voix enfumée... J'adore !
C'est moi qui tient le disque parce qu'il a déjà une main prise (il fume une cigarette). "Y'a un endroit que tu préfères pour que je signe ?
- Euh... Oui, j'aime bien ce dessin-là (celui de la deuxième page dans l'édition limitée), si ça vous dérange pas..."
Il décapuchonne mon crayon avec ses dents (il est collector ce crayon, maintenant) et il me dit "Bouge pas, ça va tout trembler sinon...
- Mais comment voulez-vous que je ne tremble pas alors que je me retrouve devant quelqu'un que j'écoute et que j'aime depuis que je suis toute môme ?"
Tant bien que mal, il m'écrit : "Bisous Marie ! Renaud"... ça y est, maintenant j'ai des larmes plein les yeux, je vois tout flou. Il me demande si ça va aller, si je veux un verre d ‘eau et moi je lui dis que "Non, merci". Quelle nouille ! Si j'avais dit oui, j'aurais passé quelques minutes de plus avec lui... tant pis. "Allez, il faut pas pleurer à cause de moi..." Et... Renaud m'a prise dans ses bras l'espace de quelques secondes ! (waow), m'a donné une tape sur l'épaule et puis il m'a dit "Bonsoir" et m'a remerciée "infiniment" et puis il s'est engouffré dans son hôtel, vite, "avant que les autres n'arrivent"... et moi, je suis rentrée chez moi, toute heureuse, les yeux tout brillants, et un immense sourire sur les lèvres.

Inoubliable.

Merci à Renaud pour tout ça, et pour tout le reste.

Cerise.

Renaud