Sans raisons apparentes...

C'est venu comme çà, d'un seul coup, une irrésistible envie, comme une faim soudaine...

Je venais de me coucher et je pensais aux évènements de la journée, aux potes des forums, à l'envie de dormir qui m'avait fait éteindre l'ordinateur quelques minutes après minuit quand, d'un seul coup et simultanément, une envie  de m'en griller une et de me boire un bon demi bien frais !

Quelque chose de fort, de soudain, d'impérieux ...

Moi  abstinent depuis 7 ans1/2 ,plus fumeurs depuis 6 ans (bientôt 7 !) je me pensais  à l'abri de ces choses là, de ces envies que l'on observe parfois peu de temps après le temps des cures ou du sevrage !

Et la "bête immonde" venait me titiller, me persuader qu'il fallait que.....

La sueur commençait à m'envahir! Non ce n'était pas la chaleur mais bien les signes évident du "Manque" tel que l'on me l'avait présenté dans les cours post-cure !

Fallait réagir et ne pas se laisser aller à la facilité !

 Un verre d'eau , une bouffée d'air frais ( et oui même à Marseille, il fait frais la nuit ), reprendre ses esprits et chasser la bête...

Puis ce recoucher et trouver le sommeil!  Avec, chose étrange ce matin, le goût amer de la "cuite sèche"  bien connue des malades alcooliques dans la bouche

Non, ce n'était pas un cauchemar !  Simplement "La Bête" qui se rappelait à moi et qui me demander de continuer à rester vigilant !

Ce qu'on appelle "cuite sèche", c'est un phénomène encore assez mal connu, qui arrive aux personnes abstinentes depuis un certain temps. En fait, la personne ressent les symptômes de l'ivresse et/ou du manque sans pour autant avoir consommé une seule goutte d'alcool!
Les symptômes en sont un malaise intérieur, une forme d'anxiété, de nervosité, une  impression d'être "à côté de ses pompes", de la peine à se concentrer, une mauvaise gestion des émotions (colères subites, éclats de rire sans raison).
Au niveau physique, l'ivresse sèche se manifeste par des tremblements, une transpiration excessive, des démangeaisons, des rougeurs dans les yeux, de la fatigue, de la maladresse, des troubles du sommeil et de la sexualité.
Ces symptômes peuvent durer quelques heures voire quelques jours. Ils sont difficiles à accepter pour l'entourage, qui a l'impression que la personne a recommencé  à boire. Pour la personne elle-même, cette situation est difficile et provoque une remise en question qui peut parfois amener à une rechute.
Pour cette raison, il est essentiel qu'une personne ayant arrêté de boire qui ressent ces symptômes fasse appel à une aide extérieure.

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  15/01/2008