Dans les coulisses du concert de Renaud

à l’Elispace de Beauvais

|Patrick Caffin|04 avril 2017, 15h10|0 leparisien.fr

 

Des tonnes de matériel à décharger

P.C.

7 heures. La salle a ouvert ses portes il y a trente minutes. Arrivés dans la nuit de Châlons-en-Champagne (Marne), les techniciens sont divisés en équipes. « Il y a deux formations différentes. Une dépend du promoteur local, Nuit d’artistes. La seconde suit Renaud sur toute la tournée, précise Hervé Martin, le directeur de la salle. Chaque équipe a son régisseur et ses techniciens, ainsi qu’un planning à respecter. » Les premiers à se lever sont les techniciens de l’équipe locale. Ils vont décharger plusieurs tonnes de matériel. Sons, lumière, câblage sont stockés dans six semi-remorques. Le son est déchargé à l’avant de la scène, par l’entrée « VIP ». La lumière, à l’arrière.

 

On plante le décor

P.C.

9 heures. Le montage des crans géants du décor avance. Chaque panneau est imbriqué par le bas. Parallèlement, le son et les lumières sont installés. Avant l’arrivée des équipes de Renaud, les agents de la ville chargés de l’Elispace ont préparé la structure de la scène. « On a démonté les stands du salon de l’habitat mardi et on a construit la scène jeudi, précise Hervé Martin, directeur de la salle. C’est une structure de treillis métallique de 20 m sur 13 avec un plateau de bois. Elle est positionnée en fonction des accroches lumières. C’est ensuite aux techniciens de Renaud de monter le décor. Celui-là est assez complexe, avec un écran en fond de scène et des rampes de lumières très spéciales. Il leur faudra quatre à cinq heures pour terminer le montage. »

3 500 fans conquis

P.C.

18 h 45. Certains sont là depuis plus de deux heures, pour être les premiers à entrer dans l’Elispace. Pour son deuxième passage ici, plus de 3 500 fans sont présents. « Pour l’ouverture des portes, nous sommes tributaires de l’artiste, précise Hervé Martin. En général, ils ne veulent personne dans la salle pendant les dernières balances. Nous devons donc attendre qu’elles soient terminées pour ouvrir. On essaie de le faire le plus tôt possible pour le confort des spectateurs. » Dès la troisième chanson, Renaud fera venir une dizaine d’enfants devant la scène. Une attention appréciée de fans complètement conquis.

De « Toujours debout » à « Morgane de toi »

P.C.

20 h 28. Il était prévu à 20 h 20. Huit minutes plus tard, l’image de synthèse de Renaud apparaît sur l’écran géant. Les premières notes de « Toujours debout » annoncent l’arrivée du chanteur. La voix est rauque, fatiguée et parfois elle déraille, mais peu importe pour les fans. Renaud est là, revenu de nulle part et il assurera plus de deux heures de spectacle. Le décor est superbe, alternant les images de quartiers parisiens, celle de Mister Renard ou de l’océan, la nuit, pour « Dès que le vent soufflera ». Renaud ne triche pas, propose quelques nouvelles chansons et enchaîne ses nombreux tubes incontournables comme « Mistral gagnant », « HLM », « Manhattan-Kaboul », « Morgane de toi »… Il laisse ses musiciens terminer seul. Son image de synthèse réapparaît. Des ailes lui poussent et il se transforme en phénix pour quitter l’Elispace.

 

Démontage et nettoyageP.C.

23 h 30. Dès que la salle est rallumée, les vigiles poussent le public vers la sortie. Il n’y a pas une minute à perdre. « Il nous faudra environ trois heures pour tout démonter, confie le régisseur de la tournée. La prochaine date étant à Nantes (Loire-Atlantique) mardi, il y a une pause pour les musiciens et les techniciens. Lorsque les concerts s’enchaînent en 24 heures, c’est la course contre la montre. » Dans la nuit de samedi à dimanche, les camions de Renaud croiseront ceux de Tal. « Nous ouvrirons la salle à ses techniciens à 6 h 30, annonce Hervé Martin. La scène n’a pas besoin d’être beaucoup modifiée. Notre équipe nettoiera les loges et la salle de restauration, une société s’occupera de la salle et des gradins. Nous aurons ensuite les rideaux à poser et les 1 100 sièges à installer. Tal est un concert assis. »

 

  Renaud