MON ANALYSE SERAIT PRETENTIEUX,

MON RESSENTI PLUS RESPECTUEUX !

Ben oui!
J'ai pris mon temps (comme tout bon retraité!) mais finalement ce dernier CD m'a replongé dans le passé: la sortie de Boucan d'enfer et du Mister Renard !
A l'époque je m'étais retrouvé dans la situation du Docteur Renaud et celà m'a bien aidé dans mon combat!

Aujourd'hui, je suis Papy et je me retrouve , peu ou prou, dans le regard de Renaud sur sa propre vie de Grand-père !
Avec en bémol une vision moins pessimiste de l'Homme que je m'efforce de modifier de par mes engagements syndicaux et politiques

Oui, aujourd'hui, j'ai l'impression d'écouter un Papy Gâteau, qui découvre avec tendresse l'art d'être Père et Grand-père, ce que la divine bibine et autre boisson anisée, lui avait caché , en s'adressant à Malone et Héloïse.(Petit Bonhomme-Ta Batterie-Héloïse)
Mais aussi un Papy Grognon lorsqu'il regarde sa propre vie ( Les anniversaire, La vie est moche ..) et qu'il livre ce regard désabusé d'un Papy Grincheux sur les hommes et la Société (Hyper cacher - Dylan - Petite fille slave) avec toujours ce coté provoc' qui a fait son succès ( J'ai embrassé un flic , pour faire un pied de nez à son engagement d'anar?) et toujours poète (les mots)
Bizarrement, mais, je n'ai pas accroché sur "Mulholland Drive" peut être parce qu’elle me rappelle un petit peu Molly Malone dans la sonorité

Bon, mais ce n'est simplement que le ressenti d'un Papy accro au Chanteur Énervant depuis ses début ( et même avant puisque j'ai de suite aimé Renaud vu que j'admire aussi Brassens :D )

SVPat (27/04/16)

 

1 "J'ai embrassé un flic"

 Paroles Renaud/Mickaël Ohayon

Nous étions des millions
Entre République et Nation
Protestants et catholiques
Musulmans, juifs et laïcs
Sous le regard bienveillant
De quelques milliers de flics
Solidaires avec ceux de Charlie

Et puis j’ai vu défiler
Quelques bandits notoires
Présidents, sous ministres
Et petits rois sans gloire

Et j’ai vu, et j’ai vu
Le long du trottoir un flic
Qui avait l’air sympathique
Alors je l’ai approché
Et j’ai embrassé un flic

J’ai embrassé un flic
Entre Nation et République
J’ai embrassé un flic
Ça change des coups de triques

J’aurai pas cru y’a trente ans
Qu’au lieu de leur balancer
Des pavés à tour de bras
J’en serrerais un contre moi
Car je me suis approché
Oui je me suis approché
Et j’ai embrassé un flic

Nous marchions vers la nation
Fraternels et pacifiques
Sous le regard bienveillant
De quelques milliers de flics
Et les snipers sur les toits
Nous faisaient avec leur bras
De grands signes d’amitiés
Et de solidarité

Alors pour les remercier
Et pour la première fois
De ma vie d’anarchiste
J’suis allé embrassé un flic

 

"Les Mots"

 Paroles Renaud/Musique Renan Luce

C’est pas donné aux animaux, pas non plus au premier blaireau
Mais quand ça vous colle à la peau, putain qu’est-ce que ça vous tient chaud
Écrire et faire vivre les mots, sur la feuille et son blanc manteau
Ça vous rend libre comme l’oiseau, ça vous libère de tout les mots,
Ça vous libère de tout les maux

C’est un don du ciel, une grâce, qui rend la vie moins dégueulasse
Qui vous assigne une place, plus près des anges, que des angoisses.

Poèmes, chansons, brûlots, vous ouvrent des mondes plus beaux
Des horizons toujours nouveaux, qui vous éloignent des troupeaux
Et il suffit de quelques mots, pour toucher le cœur des marmots,
Pour apaiser les longs sanglots, quand votre vie part à vau-l’eau
Quand votre vie part à vau-l’eau.

C’est un don du ciel une grâce, qui rend la vie moins dégueulasse
Qui vous assigne une place, plus près des anges, que des angoisses.

Les poèmes d’un Léautaud, ceux d’un Brassens d’un Nougaro
La plume d’un Victor Hugo éclairent ma vie comme un flambeau
Alors gloire à ces héros, qui par la magie d’un stylo
Et parce qu’ils font vivre les mots, emmènent mon esprit vers le haut,
Emmènent mon esprit vers le haut.

C’est un don du ciel, une grâce, qui rend la vie moins dégueulasse
Qui vous assigne une place, plus près des anges, que des angoisses
Qui vous assigne une place, plus près des anges, que des angoisses.

3  "Toujours Debout"
 Paroles Renaud/Mickaêl Ohayon

 

Toujours vivant, rassurez vous
Toujours la banane toujours debout
J’suis retapé, remis sur pieds
Droit sur mes guibolles ressuscité
Tous ceux qui tombent autour de moi
C’est l’hécatombe, c’est Guernica
Tous ceux qui tombent, tombent à tour de bras
Et moi je suis toujours là

Toujours vivant, rassurez vous
Toujours la banane, toujours debout
Il est pas né ou mal barré
Le crétin qui voudra m’enterrer
J’fais plus les télés, j’ai même pas internet
Arrêté de parler aus radios, aux gazettes
Ils m’ont cru disparu, on me croit oublié
Dites à ces trous du cul, j’continue d’chanter

Et puis tous ces chasseurs de primes
Paparazzis en embuscade
Qui me dépriment, et qui n’impriment
Que des ragots, que des salades
Toutes ces rumeurs sur ma santé
On va pas en faire une affaire
Et que celui qui n’a jamais titubé
Me jette la première bière

Toujours vivant, rassurez vous
Toujours la banane, toujours debout

Il est pas né ou mal barré
L’idiot qui voudrait m’remplacer
Je dois tout l’temps faire gaffe
Derrière chaque buisson
A tous ces photographes
Qui vous prennent pour des cons
Ceux là m’ont enterré
Un peu prématuré
Dites à ces enfoirés j’continue d’chanter

Mais je n’vous ai jamais oublié
Et pour ceux à qui j’ai manqué
Vous les fidèles, je reviens vous dire merci
Vous m’avez manqué vous aussi
Trop content de vous retrouver
Je veux continuer nom de nom
Continuer à écrire et à chanter
Chanter pour tous les sauvageons

Toujours vivant, rassurez vous
Toujours la banane, toujours debout
Il est pas né ou mal barré
Le couillon qui voudra m’enterrer
Depuis quelques années, je me suis éloigné
Je vis près des lavandes sous les oliviers
Ils m’ont cru disparu, on me croit oublié
Ces trous du cul peuvent continuer d’baver
Moi sur mon p’tit chemin j’continue d’chanter

4 "Heloïse"

 Paroles Renaud/ Musique Mickaël Ohayon

Tiens-moi bien la main Héloïse,
tiens bien celle de ta mère aussi
Chose dûe, chose promise
tu voulais Venise, la voici.
Sur la lagune aux eaux si grises
une escapade improvisée
nous sommes partis sans valise
Certains diront qu’on s’est sauvé

 

Dans cette ville banquise
résonnent nos pas,
y’a des cités qui s’amenuisent
mais l’amour pas

 

Et dans le jour qui s’éternise
on se croirait au Crnaval
moi le Pierrot, vous les Marquises
vous si belles et moi si pâle
La source à laquelle je puise
et qui jamais ne se tarit,
coule à vos lèvres aux cerises
quand l’une chante et l’autre rit

 

Dans cette ville banquise
résonnent nos pas
y’a des cités qui s’amenuisent
mais l’amour pas

 

Tiens moi bien la main ,Héloïse
serre-la aussi fort que tu peux
est ce que comme moi tu réalises
ce qu’il se joue devant nos yeux.

Il y a ces choses qui s’enlisent
et celles qui éternellement
teindront comme tu tiens, Héloïse
ma main et celle de ta maman

 

Dans cette ville banquise
résonnent nos pas
y’a des cités qui s’amenuisent
mais l’amour pas

 

Dans cette ville banquise
résonnent nos pas
y’a des cités qui s’amenuisent
mais l’amour pas

 

5 " La nuit en taule"

  Paroles Renaud/Musique Renan Luce

Dans un bled à la con où j’faisais vacancier
En un pays carrément étranger
Un soir que j’roulais fin rond sur un scooter japonais
Les poulets m’ont épinglés
« Garez vous sur l’côté
Montrez nous vos papiers
Et soufflez dans l’ballon s’il vous plait »
J’étais tellement tracassé
Qu’ils ont décidé d’m’embarquer
Visiter l’pénitencier

 

J’ai passé la nuit en taule
Et puis la journée aussi
Y’a des choses franchement plus drôles
A moins qu’vous aimiez l’ennui

 

Assis le cul par terre
J’ai vécu Midnight Express
La solitude, la détresse
Tu r’penses à toutes les galères
Qui font qu’la vie a du bon
Dans trois mètres carrés de béton

 

J’ai passé la nuit en taule
Et puis la journée aussi

C’est pas vraiment rock and roll
A moins qu’vous aimiez la crasse

 

Pour y r’tourner plusieurs fois
Y’en a qui doivent aimer ça
Moi j’vous jure ça m’a suffi
Même si mon amour s’en va
Même si c’est moche parfois
On est mieux dans la vraie vie

 

J’ai passé la nuit en taule
Et puis la journée un peu
Ça fout pas vraiment la gaule
A moins qu’vous aimiez la mort

 

Faudrait toujours traverser au feu rouge et dans les clous
Pour éviter les poulets et le gniouf
Faudrait suivre le droit chemin, faudrait pas trop faire le malin
Se dire que la liberté c’est bien
Dans un bled à la con où j’faisais vacancier
En un pays carrément étranger

 

J’ai passé la nuit en taule
J’ai passé la nuit en taule
J’ai passé la nuit en taule
J’ai passé la nuit en taule

 

6 "Petit Bonhomme"

 Paroles Renaud/J.P Bucollo

C’est pour toi que je fredonne
Cette petite chanson chiffonne
Cette chanson,n qui te couronne
Même si elle est bien monotone


C’est pour toi que je frissonne
C’est pour moi que tu ronronnes
Été, hiver ou automne
Près de toi je m’abandonne


Mon ange, petit bonhomme
Sans toi je ne suis plus personne

 

C’est pour toi que je fredonne
Cette petite chanson mignonne
SI tu n’aimes pas, tu me pardonnes
Mon petit roi sans couronne

 

Malone j’aimerais que tu me donnes
Un grand amour qui raisonne
En voyelle comme en consonne
Un grand amour comme personne


Mon ange, petit bonhomme
Sans toi je n’suis plus personne


Mon ange, petit bonhomme
Sans toi je n’suis plus personne

 

C’est pour toi que je fredonne
Cette petite chanson chiffonne
Mon ange mon petit bonhomme
Sans toi je n’suis plus personne
Sans toi je n’suis plus personne

7 "Hyper Cacher"

  Paroles Renaud/Mickaël Ohayon

C’était un p’tit endroit pépère
Tout près du métro St Mandé
Qui vendait des produits casher
Pour les habitants du quartier


Un individus cagoulé
Suintant la aine de tous les pores
Armé comme un fourgon blindé
Et venu pour semer la mort


Soudain au magasin casher
Ce fut l’enfer, ce fut l’enfer

 

Il a tiré à tour de bras
Avec de la haine plein les yeux

Sur tout ce qui portait kipa
Sur les enfants, sur les p’tits vieux


Certains mouraient les bras en l’air
D’autres se cachaient où ils pouvaient

Le sang glacé c’était la guerre
Près du métro St Mandé


Et dans le magasin casher
C’était l’enfer, c’était l’enfer

 

Mais quelle est cette époque immonde ?
Nous avons perdu l’essentiel
Avec de la peur plein le monde
Avec de la haine dans le ciel

 

Qu’il repose à Jérusalem
Sur la terre de leurs pères
AU soleil d’Israël


Je veux leur dédier ce poème
Leur dite qu’ils nous sont chers
Qu’on oubliera jamais
Leur dite qu’ils nous sont chers
Qu’on oubliera jamais

8 "Mulholland Drive"

 Paroles Renaud/Mickaël Ohayon

La Cadillac Eldorado
La dépasse au coin de la rue
A son volant un Chicano
Qui ignore son pouce tendu
Derrière ses Ray Ban miroir
Il ne fixe que le bitume
Laissant seule sur son trottoir
Dans le petit matin de brume
Elle remonte alors doucement
La route qui suit le canyon
Qui ondule comme un serpent
Sous la tiédeur de l’automne
Ce soir peut être ou ben demain
Elle aura atteint l’océan
Et la douceur du lendemain
Pour illuminer ses vingt ans

 

Mais pour le moment tout va bien
Rien n’est compliqué, rien n’est grave
Sur Mulholland drive

 

Elle a déserté à l’aurore
La maison au bout de la ville
Ses parents qui dormaient encore
Du sommeil des gens tranquilles
Elle ne verra plus son frangin
Écroulé sur le canapé
Avec sa Budweiser dans la main
Son regard si souvent mauvais
N’entendra plus hurler le chien
Ni les plaintes de sa maman
Ni les sermons bien trop chrétiens
De son vieux père aux cheveux blancs
Elle abandonne sans regret
Ce monde d’infinie tristesse
Elle a balayé ses projets
Pour mieux vivre sans collier
Sans laisse


Mais pour le moment tout va bien
Rien n’est compliqué, rien n’est grave
Sur Mulholland drive

 

Elle a son livre de Kerouac
Et une photo de James Dean
Ses fringues sont un peu en vrac
Quelques t-shirts et quelques jeans
Elle marche dans le soleil
Qui arrive sur les collines
Et son walkman sur les oreilles
Lui joue la chanson Imagine
Et si une voiture la prend
Elle dira « Je vais n’importe où »
Roulez toujours suivez le vent
Ma liberté est tout au bout

 
Mais pour le moment tout va bien
Rien n’est compliqué, rien n’est grave
Sur Mulholland drive


Pour le moment tout va bien
Rien n’est compliqué, rien n’est grave
Mais pour le moment tout va bien
Rien n’est compliqué, rien n’est grave
Sur Mulholland drive
Sur Mulholland drive

9  "La Vie est Moche et C'est Trop Beau"

 Paroles Renaud/Mickaël Ohayon

La vie est moche et c’est trop court
A peine le temps d’être malheureux
Tu pleures plus souvent qu’à ton tour
Tu te retournes et puis t’es vieux

 

Tu vis ton enfance trop vite
Quelques fois douce, quelques fois terne
Bientôt la société t’invite à intégrer une caserne
Tu pleures ton paradis perdu


L’enfance à jamais envolée
Que tu ne vivras jamais plus
Tu vois chaque jour s’éloigner
Petite chanson désabusée


Un peu triste pardonnez moi
Tu ne sais pas toujours pourquoi
Le désespoir tombe sur toi

A vingt ans tu cherches l’amour


Si tu le trouves tant mieux pour toi
Tu voudrais qu’il dure toujours
Mais un jour ou l’aitre il s’en va
Alors tu te retrouves seul


Et tu te détruis quelques fois
Tu ne penses plus qu’à ta gueule
Qui devient vite gueule de bois
Alors tu te laisses sombrer


Dans les abimes anisés

Tu vois tes amis s’en aller
Et plus souvent bien avant l’heure

La vie est moche et c’est trop court


A peine le temps d’être malheureux
Tu pleures plus souvent qu’à ton tour
Tu te retournes et puis t’es vieux

Tu te dis je porte la poisse
A ceux que j’admirais le plus
La vie est vraiment dégueulasse
Tchao les proche
Brassens, Coluche
Tu te lèves à pas d’heure cassé
Et tu as mal ici et là
Dans ton miroir tu vois gravés
Sur ton visage les dégâts
Que la vie cruelle et sauvage
Et les jours, les années passées
Ont infligés à ton image
Que tu ne peux plus regarder

La vie est moche et c’est trop court
A peine le temps d’être malheureux
Tu pleures plus souvent qu’à ton tour
Tu te retournes et puis t’es vieux
Tu pleures plus souvent qu’à ton tour
Tu te retournes et puis t’es vieux

10  "Mon Anniv' "

  Paroles Renaud/Musique; Mickaël Ohayon

Depuis que je suis né c’est chaque année, et c’est reparti
Les bougies, les cadeaux et les textos, lLes gâteaux aussi
Ça fait plus de soixante ans que je me cogne chaque année
Cette soirée, fête païenne et familiale aussi

 

Jamais pu blairer, jamais pu saquer les anniversaires
Chaque année un an de plus, un de plus
Jamais pu blairer, jamais supporter lLes anniversaires
Et c’est ma vie qui s’enfuit

Ces journées qui passent me rapprochent un peu
D’une vie qui s’efface
Chaque année un an de plus, un de plus
Chaque jour qui va,  chaque jour qui passe, chaque jour qui part
C’est un peu ma vie qui s’enfuit, qui s’enfuit

 

Les flonflons, les bisous et les bonbons, les paroles en l’air
Je te sers, tu m’embrasses et nous chantons "Bon anniversaire"

Moi qui rêvait de rester un enfant toute la vie
Un jour qui va, un jour qui passe, c’est ma vie qui s’enfuit

 

Jamais pu blairer, jamais pu saquer, les anniversaires
Chaque année un an de plus, un de plus
Jamais pu blairer, jamais supporter, les anniversaires

Et c’est ma vie qui s’enfuit

Le temps qui s’en va passe bien trop vite
Pour vous comme pour moi
Chaque année un an de plus, un de plus
Bon anniversaire, beaucoup de bonheur jusqu’à l’an prochain
Quand je serai encore plus vieux

 

J’en veux bien un par an mais pas avant cent ans!

 

Jamais pu blairer, jamais pu saquer les anniversaires
Chaque année un an de plus, un de plus
Jamais pu blairer, jamais supporter, les anniversaires
Et c’est ma vie qui s’enfuit

Jamais pu blairer, jamais pu saquer les anniversaires
Chaque année un an de plus, un de plus
Jamais pu blairer, jamais supporter, les anniversaires
Et c’est ma vie qui s’enfuit

 

Jamais pu blairer, jamais pu saquer, les anniversaires
Bon anniversaire , beaucoup de bonheur
Jusqu’à l’an prochain
Quand je serai encore plus vieux

Jamais pu blairer, jamais pu saquer, les anniversaires
Jamais pu blairer, jamais pu saquer, les anniversaires
Jamais pu blairer, jamais pu saquer, les anniversaires

 

11 "Dylan"

  Paroles Renaud/ Musique Alain Lanty

Je sais que ton père était fan
D’un certain Robert Zimmerman
D’où ce prénom de gentleman, Dylan
Ne sera plus écrit demain
Sur le marbre du chagrin
Dans un cimetière parisien pas loin
Sera évoqué dans les larmes
Dans la douleur qui l’accompagne
Les souvenirs en filigrane les tiens

Dylan, Dylan
Little boy little man
Dylan
Little boy little man

Bien sur tu te croyais adulte
Bien sur tu vouais un culte
A la révolte et au tumulte des rues
Je sais comme tes parents
Que même si tu te croyais grand
Tu n’étais qu’un petit enfant perdu

Dylan, Dylan
Little boy little man
Dylan
Little boy little man

Dylan, Dylan
Little boy little man
Dylan
Little boy little man

Sur une route de campagne
Au sortir d’une boite infâme
La mort t’attendait au platane en face
Toi, tes copains et ta compagne
N’aviez pas bu que des tisanes
Et pas fumé que des Gitanes, hélas

Dylan, Dylan
Little boy little man
Dylan
Little boy little man

16 ans, 17 ans peu importe
Lorsque la faucheuse t’emporte
Pour t’ouvrir la sublime porte en grand
Pour ta famille et pour tes potes
Nulle ne chanson ne réconforte
Les âmes devenues feuilles mortes au vent

Dylan, Dylan
Little boy little man
Dylan
Little boy little man

Dylan, Dylan
Little boy little man
Dylan
Little boy little man

Je sais que ton père était fan
D’un certain Robert Zimmerman
D’où ce prénom de gentleman, Dylan
Dylan

12  "Petite Fille Slave"

  Paroles Renaud/Musique Renan Luce

 

Tu as quitté Bucarest ou Pragues ou Varsovieu
Pour t'en venir à l'ouest dans les rues de Paris

Arpenter les trottoirs de la périphérie
Où pour quelques dollars tu saccages ta vie.

 

Tu as quitté Moscou ou les rues de sofia

Pour finir tout au bout d'un boulevard sans joie.

Dans une nuit trop noire, sous la pluie, dans le froid

Où tu t'offres aux regards, où tu ouvres tes bras.

 

Petite fille slave

Petite fille esclave

Tu te donnes, tu te vends

Plus tu donnes,moins tu prends

Tu reviendras un jour chez toi.

 

Tu a q uitté l'Ukraine peut être la Georgie

Pour vivre une autre peine, autre misèe aussi.

Soumise à des mafieux intouchables, pritégés

Qui te crèeront les yeux si tu veux r'en aller.

 

Tu as quitté Vilnius ou Kiev ou Thiliddi

Pour gagner un peu plus mais te perdre aussi

Sur ces trottoir blàmes où pour quelques tordus

Tu fais croire que tu aimes toi qui n'aimeras plus.

 

Petite fille slave

Petite fille esclave

Tu te donnes, tu te vends

Plus tu donnes,moins tu prends

Tu reviendras un jour chez toi.

 

 

Petite fille slave

Petite fille esclave

Tu te donnes, tu te vends

Plus tu donnes,moins tu prends

Tu reviendras un jour chez toi.

 

 

13 "Ta Batterie"

   Paroles Renaud/Musique Leslie Bourdin &Alexandre Sarrazin

 

 

 

C’était ton anniversaire
Tu voulais une batterie
Une grosse caisse, une caisse claire
Tu voulais faire du bruit

Tu voulais faire du bruit pour faire chier tes voisins
Un peu ta mère aussi, la chahuter un brin
Tu voulais faire du bruit, faire résonner tes tonnes
Pour bousculer la nuit et le ron-ron es hommes

Tu voulais faire du bruit comme j’en ai fait parfois
Ça m’a bouffé la vie ,fais gaffe à tes petits doigts                                                   J’aimerai bien qu’un de ces jour, mon enfant, mon garçon
Tes cymbales, tes tambours viennent rythmer mes chansons

Tape, tape, sur tes tambours
Tape Malone, sur mon amour
Tape, tape, la nuit le jour
Tape Malone, sur mon amour

C’était ton anniversaire tu voulais une batterie
Une grosse caisse, une caisse claire, tu voulais faire du bruit                                Tu voulais faire du bruit que je t’engueule, que je te vois
Mon amour, mon ami, je n’entends plus que toi

Alors j’ai mis mon âme dans tous mon baratin
Pour que tes tatatam rejoigne mes tatatin
Tape sur tes tambours, ce bruit il est pour moi
Oui tape comme un sourd, il nous restera ça

Tape, tape, sur tes tambours
Tape Malone, sur mon amour
Tape, tape, la nuit le jour
Tape Malone, sur mon amour

Moi je fais plus beaucoup de bruit , tu l’as remarqué déjà
Oublie tous les vautours, ton papa est bien là

Tape, tape, sur tes tambours
Tape Malone, sur mon amour
Tape, tape, la nuit le jour
Tape Malone, sur mon amour

Tape, tape, sur tes tambours
Tape Malone, sur mon amour
Tape, tape, la nuit le jour
Tape Malone, sur mon amour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

14  Pour Karim, pour Fabien

 Renaud


Pour Karim pour Fabien
Les détrousseurs de rimes
Défricheurs de quatrains
Sans dictionnaires de frime

Pour ces petits frangins
Déjà bien plus grands qu'moi
Qui m'enterreront demain
Si c'n'est pas fait déjà

J'voudrais offrir ce slam
Un peu ripou, bancal
Rigole pas ma p'tite dame
Sinon j'te slame une mandale

Ca s'ra mon tout premier
J'vous vois v'nir les tapettes
Pourvu qu'ce soit l'dernier
Vous vous dites en cachette!


Pour Fabien pour Karim
Et pout tous vos potos
J'ai torché ces pauvres rimes
Ce matin au bistrot

J'vais vous les balancer
A capella, vaut mieux
J'vais pas vous imposer
En plus ma zik de vieux

Ça s'ra pas un hommage
Plein d'clichés, d'lieux communs
Style "Putain j'ai la rage,
Vous écrivez trop bien"

Comme chuis un poil pudique
Je vais pas vous sucer,
Surtout pas en public,
On n'est pas chez Cauet...

Pour Karim pour Fabien
Qui parfois me citez
Au milieu d'quelques uns
Dont vous vous prétendez

Un p'tit peu les enfants
Ou voir les héritiers
J'voulais vous r'tourner l'compliment
De manière détournée

J'vais chercher la p'tite bête,
Dans vos slams, dans vos bouches
Même si j'adore vos textes,
J'aime enculer les mouches

Alors j'vous dirai que,
Malgré tout l'amour
Que j' ai pour vos couplets,
Ca manque un peu d'humour

Et malgré toute la passion
Que m'inspire votre vécu,
Ca manque un peu de nichons,
Ca manque un p'tit peu d'cul..!

Pour Fabien Pour Karim,
Porte-voix des cités
Quand j'analyse vos rimes,
J'me dis un peu "fais chier!"

Z'avez pas d'autres mots,
Qu'"périphérique" ou "keufs"
Pour décrire vos ghettos,
Parlez moi de vos meufs!

Au lieu de vous répandre
Sur des banlieues d'embrouille
Dîtes moi si vos femmes bandent
Quand elles pensent à vos couilles!

Plutôt qu'poétiser,
"Fraternité, marmots",
Dîtes nous quand vous niquez,
Si elles crient "Renaud!!"

Pour Karim pour Fabien,
Qui ont qu'le mot "police"
A longueur de quatrain
Quand j 'attends "clitoris"

Qui disent "93"
Pour parler d'leur pays
Quand j'attends: "hé, ça baise
Comme des Dieux à Saint D'nis! "

Vous parlez de la lutte
Pour des vies moins tragiques
Mais jamais des turluttes
Derrière la basilique...

Des gamins qu'ont la frite,
D'leur exploits, D'leurs envies
Mais jamais des coups d'bites
Dont ils sont tous sortis!

Pour Fabien, pour Karim,
Quand l'premier rime en "sein"
Et le second en "pine"
Je vais conclure enfin

Sans rajouter d'couplets,
Sans l'hymne à la sodo
Sans les culs à bouffer
Qui manquent à vos brûlots

J'termine mon poème,
Mon slam un peu vulgos
Plein de mouille et de sperme
Qui n'choquera qu'les craignos

J'vous autorise quand même,
Si vous m'trouvez trop nul
Quand j'vous dis "Je vous aime",
A m'répondre "On t'encule"