Une critique By Renaud ! Un bouquin formidable ! J'étais pas au courant, l'auteur vient de me l'envoyer .... Enfin un livre qui parle (et qui NE parle qu'exclusivement que) de mon écriture. |
RÉSUMÉ DU LIVRE Ce " Cri de guerre", comme l'a dénommé Renaud, singularise l'oeuvre du
chanteur. Et c'est bien ainsi qu'il convient de le définir tant il sonne
la charge dans "Les aventures de Gérard Lambert" (1980) où il
apparaîtrait pour la première fois. Quelques années plus tard, dans la
complainte du marin qui ouvre l'album Morgane de Toi (1983), le "Tatatssin" rénaldien claquerait au vent, hissé haut comme le pavillon du navire qui
lève l'ancre et prend la mer. "Dès que le vent soufflera... " L'envolée
de ce Tatatssin-là forcerait toutes les mémoires.
LES EXTRAITS ... Chapitre : 1 - Une oeuvre en majuscule - Page : 86 - Éditeur : Tournon - 2006 Si le personnage stylisé de Renaud a revêtu l'équipage, des bottes au blouson de cuir en passant la blue-jean et le foulard rouge, n'a pas couché sous les ponts, s'il n'a jamais vécu dans une HLM de banlieue, s'il n'a pas brandi le cran d'arrêt du surineur, ni n'a jamais chargé le revolver évoqué dans "Où c'est qu'j'ai mis mon flingue ?" (1980), son langage argotique, pareillement stylisé, exprime à la perfection la condition romantique de l'anarchiste-poète, le sentiment de son malheur, de sa rancoeur et de sa révolte. L'argot, en somme, confère à sa chanson la spontanéité d'une poésie ; et la langue lui emprunte son esprit rebelle plutôt que simplement ses mots. Peut-on d'ailleurs encore parler d'argot quand il s'agit davantage d'une langue plus ou moins argotisée ? Chapitre : 2
- Un homme libre, droit dans ses tiags - Page : 141 -
La
chanson n'est pas un art condamné au carcan, sinon celui de la qualité.
Elle est libre, elle va, elle vient, elle emprunte à la poésie, elle
innove... Mais les cabotins du stylo-bille, quand la chanson se permet
d'être ambitieuse, en ont une approche sourcilleuse, s'ils ne lui
tombent pas dessus à bras raccourcis....
Mais Renaud POÈTE avant tout. Surtout d'abord et malgré tout ! Renaud, l'égal des plus grands, qui a tagué de son nom le panthéon de la chanson.
TATATSSIN
|