Pablo Moncayo (à droite) et son père Gustavo (à gauche) sur le tarmac de Florencia, mardi. Le père de l'otage porte aux poignets des chaînes, symboles du calvaire enduré par son fils pendant 12 ans. Crédits photo : AFP
C'est avec un sourire timide que l' EX-otage s'est présenté devant sa famille, dont une petite sœur de cinq ans qu'il ne connaissait pas et son père, devenu presque aussi célèbre que lui après avoir ardemment mené campagne pour sa libération. Gustavo Montayo, professeur de lycée, avait notamment parcouru plus de 1000 km à pied, des chaînes autour du cou et des poignets, pour sensibiliser l'opinion et les autorités au sort de son fils. Mardi, Pablo lui a symboliquement retiré les chaînes qu'il avait conservées aux poignets, remerciant Dieu et son père « pour son travail infatigable et titanesque », tandis que ses proches scandaient « libertad, libertad ».
Il a ensuite remercié les présidents vénézuélien, équatorien et brésilien, tous trois socialistes, sans un mot en revanche pour le président colombien Alvaro Uribe, dont l'intransigeance envers la rébellion est source de critiques. Vingt-et-un militaires et policiers se trouvent encore aux mains des Farc, dont au moins trois ont franchi le cap des douze ans de captivité.