Bonhomme
P'tite conne de Renaud
Tu m'excus' ras
bonhomme
D'avoir pas pu marcher
Derrière la colonne
Des militants fâchés.
Parc'qu' au fond de mon cœur
Maint'nant le doute est là.
Et malgré la ferveur
De ceux qui roul' pour toi,
J'aim'rais que tu démontres
Que tu es resté droit,
Qu't'as pas truqué les comptes,
Que t'es pas un malfrat.
Bonhomme,
je ne t'acable pas
Je sais d'autres charognes
Plus coupables que toi.
T'évolues dans un
monde
De crapul', de gredins
Où c'est l'argent immonde
Qui forge les destins.
Où le fric autorise
A se croir' à l'abri
Et de la cour d'assises
Et de notre mépris.
T'as dénoncé, sévère,
Cett' band' de margoulins.
Moi, tout ce que j'espère
C'est que t'en n'es pas un.
Bonhomme,
Tu rêv' de présidence
Mais est-ce que t'as les pognes
Aussi propres qu'on pense ?
On ne se connait
pas
Aussi tu me pardonnes
Si je ne défends pas
La thès' de l'honnêt' homme.
Je sais que les affaires
Qu'on te coll' aujourd'hui,
C'est la vengeanc' amère
De ceux à qui tu nuis.
D'là à pas réagir
Si t'as commis des fautes
Ça revient à te dir'
"C'est bon, fais comm' les
autres."
Bonhomme,
On va pas se mentir,
Tu sais combien d'personn'
T'ont dans leur lign' de mire.
T'es pas un
ingénu,
Tu connais le danger:
Fair' le père la vertu
Implique d'accepter
Qu'on scrute et qu'on surveille
C'que tu fais jour et nuit
Qui tu vois, qui tu payes,
Les factures, les devis.
Moi tout ce qui m'importe
Bien plus que ton honneur
C'est c'ui de la cohorte
De tes électeurs.
Bonhomme,
Bien au delà de toi
Y a toutes ces personnes
Qui te suivent et te croient.
Tu m'escus'ras,
bonhomme
De pas vouloir marcher
Avec ceux qui te donnent
Leur confianc' sans broncher.
Parc'qu' en tant que leader
Si t'as joué ce jeu là,
Défendant des valeurs,
Ne les respectant pas,
Tu s'ras pas autre chose
Qu'un vieil escroc pourri
Ayant trahi sa cause
Et voué à l'oubli.
Bonhomme,
J'espère au fond de moi
Que la presse déconne
Quand elle bave sur toi.
Bonhomme,
J'espère au fond de moi
Que la presse déconne
Quand elle bave sur toi.