Vous êtes pas pressés, vous avez
rien à faire ?
Car elle dure longtemps cette
chanson bien pépère
Un peu plus d’sept minutes et
puis quelques secondes
Faut pas exagérer, c’est pas non
plus une plombe !
Mais me provoquez pas : j’peux
tenir plus longtemps
Mes potes bardes irlandais ont
dix mille instruments…
Et un Francis Lalanne, en moi
peut se cacher
Les bottes et les cheveux j’peux
me laisser pousser
Refrain : Un ptit coup de
(variante : si on jouait du)
tambour
Du fifre au petit jour
Et une marche funèbre
Qui égaye l’atmosphère
Pour meubler les instants qu’il
nous reste
Un ptit coup d’ (variante : un
air de) cornemuse interrompra
vot’sieste
Restent-ils des vivants après
c’t’intro fort belle ?
Mais fort longue, faut laisser
l’ambiance s’installer…
Y a-t-il des auditeurs qui me
restent fidèles ?
Suspendus à mes lèvres qui
n’vont pas s’emballer
Ou ne sont-ils plus que très
lointain souvenir
Ils n’ont pas pu tenir,
résister, accablés
Ptêt ont-ils préféré finalement
en finir :
Ils sont r’dev’nus poussière,
ils se sont suicidés
Refrain
A présent, le soleil se couche
sur les prés
Les derniers rescapés doivent
être au bord des pleurs
J’ai commencé ce chant tôt dans
la matinée
Moi-même, je l’avoue, me fais
las, j’en ai peur…
Oubliés le début, le refrain,
les couplets
Putain qu’est-ce qu’elle raconte
cette satanée chanson
J’peux dire n’importe quoi,
personne va remarquer
Tiens moi je mang’rais bien un
peu de saucisson
Refrain ou variante :
Des pommes de terre au four
Quelques topinambours
Ecoutant Jean Lefèvre
Scandant Apollinaire
J’ai peut-être eu la main un peu
leste
En m’servant du Corbières, des
litrons du sud-ouest
Je dois vous quitter, vous aviez
vraiment rien à faire
Le long de ces vers longs comme
des vers solitaires
Pensiez-vous vraiment que
l’avant-dernière strophe
Mettrait fin, l’était temps, à
toutes les strophes ?
Croyiez-vous qu’elle serait la
dernière de toutes ?
Saviez-vous qu’j’étais cap de me
remettre en route ?
Continuer à chanter de plus en
plus fort
Jouer d’la musique, encore et
encore
Refrain (x2)