Quand la "Parodimania" frappe un album de Renaud...

 et que Yole (2) se fait "détourneur de paroles", ça donne  ceci !

Ramollie Madone

 

Ramollie Madone (Molly Malone)  (1)

 

A Caumont-les-bains

Où les filles sont si boudins

La palme revient à Ramollie Madone

Une haleine de vieux chameau

Plus bas de cul qu’un nabot

Elle exhibait

Quand on passait

Ses jambons tout roses

 

Refrain : Ses jambons tout roses (x2)

                Et pour sa fleur

                Pas d’amateur

                Pas de cueilleur

 

Fidèle portrait d’sa mère

Qui rendait Priape pas fier (variante : amer)

Mollie n’rendait pas jalouse ses consœurs

De toutes les demoiselles

Au demeurant pas très belles

C’était bien elle

Le plus gros quartier

De barbaque du quartier

 

Refrain

 

Mollie Madone (variante : la molle madone), un jour

Connaîtra ptêt l’amour

D’un gars de York grand amateur de jambon…

Et amateur de boudin

De passage à Caumont-les-bains

Qui, même pas peur

En connaisseur

Cueillera sa fleur

 

Et…Refrain (x2)


Incendie (Incendie)  (1)

Mon père se lève tôt

Il prend son café brûlant

Assis, erreur, le cul sur l’fourneau

Le jour vient doucement

La journée sera longue

En forme de pansement

Ses miches feront ding-dong

En quête d’un onguent

     

Au fond de son pyjama

Il ne fait pas son fier            

Et s’il le trempait dans la rivière…

Est-ce que ça le calmera ?

Ca l’pique de plus en plus

Comme un grand incendie dans l’anus (bis)

 

Ma mère s’assoit par terre

Miro comme toujours

Ne voit pas les bouts de verre

Les tessons autour

Elle a pleuré, elle a souffert

Plus souvent qu’à son tour

Ce que sait que d’être tête en l’air

D’être aveugle comme un sourd

 

Au fond de son pyjama

Elle ne fait pas sa fière

Le verre, dans cet endroit est une bombe

Rien ne la calmera

Horribilis annus

Comme un grand incendie dans l’anus (bis)

 

Mon père par un soir d’espoir

Chez l’rebouteux du coin

Claque quelques liards

Pour guérir enfin

Et lorsqu’une main gantée

Ausculte l’air de rien

Avec doigté l’endroit hanté

Le vieux ne dit rien

Il aura demain matin encore

Mal au même endroit

Rester debout des heures

Il comprendra pourquoi

L’autre ganté, l’autre derrière lui, s’marrait

L’autre s’gondolait

Certes jovial, c’est pourtant

Un putain d’charlatan

 

Au fond de son pyjama

Il ne fait pas son fier            

Et s’il le trempait dans la rivière…

Est-ce que ça le calmera ?

Ca l’pique de plus en plus

Comme un grand incendie dans l’anus (bis)

Au fond de son pyjama

Il ne fait pas son fier            

Et s’il le trempait dans la rivière…

Est-ce que ça le calmera ?

Ca l’pique de plus en plus

Comme un grand incendie dans l’anus (ter)


Vous avez rien à faire? (Willy McBride) (1)

                                         

Vous êtes pas pressés, vous avez rien à faire ?

Car elle dure longtemps cette chanson bien pépère

Un peu plus d’sept minutes et puis quelques secondes

Faut pas exagérer, c’est pas non plus une plombe !

Mais me provoquez pas : j’peux tenir plus longtemps

Mes potes bardes irlandais ont dix mille instruments…

Et un Francis Lalanne, en moi peut se cacher

Les bottes et les cheveux j’peux me laisser pousser

 

Refrain : Un ptit coup de (variante : si on jouait du) tambour

Du fifre au petit jour

Et une marche funèbre

Qui égaye l’atmosphère

Pour meubler les instants qu’il nous reste

Un ptit coup d’ (variante : un air de) cornemuse interrompra vot’sieste

 

Restent-ils des vivants après c’t’intro fort belle ?

Mais fort longue, faut laisser l’ambiance s’installer…

Y a-t-il des auditeurs qui me restent fidèles ?

Suspendus à mes lèvres qui n’vont pas s’emballer

Ou ne sont-ils plus que très lointain souvenir

Ils n’ont pas pu tenir, résister, accablés

Ptêt ont-ils préféré finalement en finir :

Ils sont r’dev’nus poussière, ils se sont suicidés

 

Refrain

 

A présent, le soleil se couche sur les prés

Les derniers rescapés doivent être au bord des pleurs

J’ai commencé ce chant tôt dans la matinée

Moi-même, je l’avoue, me fais las, j’en ai peur…

Oubliés le début, le refrain, les couplets

Putain qu’est-ce qu’elle raconte cette satanée chanson

J’peux dire n’importe quoi, personne va remarquer

Tiens moi je mang’rais bien un peu de saucisson

 

Refrain ou variante :

Des pommes de terre au four

Quelques topinambours

Ecoutant Jean Lefèvre

Scandant Apollinaire

J’ai peut-être eu la main un peu leste

En m’servant du Corbières, des litrons du sud-ouest

 

Je dois vous quitter, vous aviez vraiment rien à faire

Le long de ces vers longs comme des vers solitaires

Pensiez-vous vraiment que l’avant-dernière strophe

Mettrait fin, l’était temps, à toutes les strophes ?

Croyiez-vous qu’elle serait la dernière de toutes ?

Saviez-vous qu’j’étais cap de me remettre en route ?

Continuer à chanter de plus en plus fort

Jouer d’la musique, encore et encore

 

Refrain (x2)


Ma Céline (Dubliners)  (1)

                                 

 Refrain : Oh Céline, tu es ma lady

Mon petit paradis

Qui seule supporte mon caractère sombre

Et j’aurais beau courir partout dessus tous les sentiers

Je reviendrai, toutou, baiser tes pieds

 

Ma Céline est tout pour moi

Presque toute ma vie

Et je suis de ma belle brune

Le plus fidèle mari

Je n’ai aucun mérite

Jamais elle n’s’irrite

Me laisse croire qu’elle apprécie

Quand j’lui chante un poème

Elle m’écoute et même

Crie « une autre » à la fin, faut qu’elle m’aime !!

 

Refrain

 

Ma beauty, elle déchire

Parole y a pas mieux

Métaphore à deux euro :

C’est une paire de ciseaux

Chaqu’soir j’le constate, quand dans l’noir je la tâte

A demi, voire à  « deux demies nue »

Une fois les volets clos

On se parle sans mots

Vous n’saurez rien d’plus ptits saloupiots

 

Refrain

 

Ma Céline, ces derniers mois

S’inonde de lumière

Car le sourire d’une petite fille l’illumine toute entière

Naora ma môme pousse dans son landau

En chantant « aga, aga, oh ! »

Ce cadeau qu’elle m’a fait

C’bébé qu’elle a porté

M’a rendu fou de joie à jamais

 

Refrain (x2)


Une ballade nord-iralndaise (la ballade nord-irlandaise)  (1)

 

J’ai voulu planter un oranger

Comme dans la chanson, sur le sol irlandais

Là où l’soleil n’a jamais donné

Un coup d’soleil à un roux, pas vrai…

 

Jusqu’à Derry, les jardiniers

Ouvertement, se sont moqués :

« T’as qu’à planter un bananier

A côté de ton oranger »

 

Riez mes frères, demain pleurez

Je sais que vous me jalouserez

Lorsque tout fier j’m’désaltérerai

Avec un verre de jus sucré

 

Si quelques dieux pouvaient m’aider

En échange en, en eux je croirais

Car disons-le, c’est pas gagné

Qu’il veuille pousser mon oranger

 

Je voulais planter un oranger

Comme dans la chanson, sur le sol irlandais

Il a pourri, en deux journées

J’ai fini au supermarché

 

Il a pourri, en deux journées

J’ai fini au supermarché


Quand est-ce qu'tu sors? (A Carlinford)  (1)

                   

La vie, jusque là, s’écoulait sans toi

A deux avant d’être trois

A Caumont, à Drancy, entre chaud et froid

A Agen, enfin chez soi Seychois

Quand le ventre arrondi est arrivé

Quand ta mère enfin s’est faite ronde

Les yeux pleins d’étoiles, nous t’avons rêvée

Attendant que tu viennes au monde

 

Quand est-ce qu’tu sors ? (x2)

On a joué à la bête à deux dos

Quelques minutes en gros, puis moins rapido

Nous t’avons attendue Nao

 

Je n’me rappelle plus du jour, de l’instant

Où je t’ai senti enfin

Quand se gondolait la peau d’ta maman

En posant sur son ventre mes mains

Mais il était pile environ minuit

Quand tu as balancé un coup d’pied

Dans la poche des eaux, nous as surpris :

Voilà des heures pour s’radiner !

 

Quand est-ce qu’tu sors ? (x2)

Dans le bloc, ta mère f’sait le boulot

Dans le couloir, seul, triste bibelot

Je t’ai attendu ma Nao

 

Quand vers sept heures arriva ta grand-mère

Consolant mon gros chagrin

Quand peu après s’pointa ton grand-père

Tu étais déjà dans mes mains

Et j’ai pleuré des larmes sucrées

Mes yeux n’sont pas diabétiques heureusement

Et sur ma poitrine je t’ai serrée

Naora, ma fille, mon enfant

 

Enfin tu sors (x2)

Je n’tins rien jamais de si beau

Que ce petit paquet, ce paquet cadeau

Tu étais dans mes bras Nao

 

Et coup du sort (x2)

Ma ptite sœur touchait le gros lot

Un beau jour de mai, trois semaines moins tôt

Ton cousin te rejoignait, Nao


La fille de Francis (La fille de Cavan)  (1)

 

J’ai couru longtemps depuis Caumont

Aux faubourgs de Marmande

Cette route je la connais à fond

Quelques fois je m’y viande…

Plus de quinze bornes me séparent

De la fille de Francis

J’arrive bientôt et je vais la voir

Dans son faux jean Levi’s

 

Les ombres de l’automne sont tombées

Et c’est rare en été

Les feuilles peuvent verdir ou bien séchées

J’vois qu’la dame d’mes pensées

Je cours encore, et le soleil

Brille de mille feux

Et c’est rare par une nuit pareille

J’suis aveugle sans ses yeux

 

Et lorsque je la ramènerai

A Birac le dimanche

L’air de rien je m’approcherai

Pour qu’elle m’effleure le manche

Comme chaque fois, j’d’mand’rai son vagin

A c’bonhomme de Francis

Comme chaque fois, il m’dira « sa main ? »

Non la mienne me suffit !!

 

Je reprends la route, cap sur Caumont

Et j’ai le cœur en fête

Quand je lui ai dit : « veux-tu de moi ? »

Elle a répondu « peut-être… »

La s’maine prochaine, je reviendrai

Pour la fille de Francis

Et j’ai bon espoir de l’épouser

Pas dans son faux Levi’s !

 

Adieu ma mine, mon compas (adieu ma ville de Rhonda)  (1)

Refrain : Adieu ma mine, mon compas

Adieu mon quadrilatère

Je veux chanter n’importe quoi

Même si ça vous atterre

Un mot ici, un verbe là

J’suis pas une lumière

Comme le disait Monsieur Volta

Ou bien le père Ampère

 

Si je parlais du rapporteur

Et rapporter c’est pas beau

Comme le disait l’ami Shakespeare d’ailleurs

Les Montaigu sont obtus

A l’époque ils auraient du

Fumer l’Capulet de la paix, détendus

 

Refrain

 

Si on causait topologie

Des ouverts et des fermés

Compacts, connexes ben mon con, c’t’un peu abscons

Cela vaut-il vraiment le coup

De citer le lemme de Fatou

J’sens qu’vous vous en branlez comme tout

 

Refrain

 

Je n’sais comment m’arrêter

Comment cette chanson terminer

Peut-être la solution est un bâillon

Fermement tenu par ta main

Ou tout simplement un pain

Dans ma tronche, me mettre la gueule en haillons !

 

Refrain (bis)


Je reviendrai  (1)


                                                                                                                                    

Je suis un enfant de la liberté

Je ne peux pas vivre dans les chaînes

Mais maint’nant que s’achève mon odyssée

Dans quel état vais-je retrouver Hélène ?

Après tant d’années, je reviens au pays

J’crains de trouver un sourire édenté

Je crains que la beauté

Que j’avais laissée ici

N’soit dev’nue mann’quin en charcuterie

 

Je reviendrai à Calvi, si !

Et ma belle en aura tricoté

Des pulls, des gants, toute une panoplie

J’aurai ptêt pas envie de la peloter !

 

Moi j’ai pris d’la bedaine et je sens un peu fort

Dégarni, carrière à ciel ouvert

Hier je portais beau, m’déplaçais sans effort

Mais la cirrhose m’a rendu moins vert

La gueule qu’elle va tirer, ma belette sacrée

En m’voyant sur le quai débarquer

Putain trente ans de pris

Quand on s’retrouve, surpris

Les contes de fée c’est des conneries !

 

Je reviendrai à Calvi, si !

Et ma belle m’attendra sur la jetée (on peut rêver…)

Je reviendrai, mais bof, ma chérie

J’aurai ptêt envie de te jeter

 

Je reviendrai à Calvi, si !

Bien sûr j’dois aussi me regarder

Je reviendrai, et toi ma chérie

T’auras ptêt pas envie d’me garder…


Eric Besson'song tocard (Johnston's motor car)  (1)

 

                                                   

Nous étions quelques mange-merde, militants UMP

Et pour gagner les élections, nous cherchions des idées

Certes les français sont des cons (variante : veaux), mais les sondages se tassent

On va faire croire qu’on est ouvert, plus c’est gros plus ça passe

 

J’ai dit à mon copain sarko : « Tu n’as pas à t’en faire

Tu connais Eric Besson, soi-disant socialiste

Proposons-lui un ministère, sûr que ça va lui plaire

Si peu sincère et tellement con, il arrivera de suite 

 

C’est un soutien de Ségolène dans son petit costard (variante : et un sacré tocard)

Il te critique un peu partout, il a l’attaque leste

Mais s’il flaire le bon coup, s’il sent l’odeur de la gloire

Sans vergogne il plaquera tout, il retournera sa veste »

 

Eric Besson reçut l’info, volte-faça aussitôt

Il changea vite ses chemises roses pour un tissu bleu pisseux

Puis oubliant c’qu’il défendait une semaine plus tôt

Lécha l’futur cul présidentiel, en démago piteux

 

Une fois les élections gagnées, les choses se sont gâtées

Inutile, on l’a recyclé pour faire le sale boulot

« En charter tu peux voyager aussi loin que tu veux »

Les sans-papiers s’r’trouvent exiler dans leur pays, pronto

 

« Mais que vont penser mes fidèles amis royalistes ? »

Voilà bien une question qui ne l’effleura en rien

Mais comme les vestes, le vent change, ici on rase gratis

Et quand la France sera libre, on l’tondra il l’vaut bien !

 

En attendant ce jour béni, à l’ombre des minarets

On suit la valse des bouffe-croûtes, en attendant l’grand-soir

Le gros Allègre aurait aimé, aurait bien picoré

Les quelques miettes qu’avaient laissées Kouchner, Besson, Rocard.


Trachéotomie (Belfast Mill)  (1)

 Voici l’histoire de Mimi

A genoux devant la pine

Devant la grand’cheminée

Trachéotomie

 

Elle n’avale plus la fumée

Qui sort de la cheminée

Si elle en prend une bouffée

Elle risque de s’étouffer

 

Refrain : Et le seul bruit qu’on entend

                C’est la mélodie du vent

                Que souffle sur les burnes Mimi :

                Magique trachéotomie

 

Elle s’est fait limer les dents

Depuis qu’elle l’a mordu

Ca enlève du piment

On y a un peu perdu

 

Refrain-Pont-Refrain

Elles sont jalouses ses copines

Qui turbinent, qui s’échinent

Mais sans ce petit vent frais

Elles ont moins de succès

 

J’ai réfléchi, j’ai trouvé

Une morale à c’te chanson :

Un cancer d’la gorge pas vrai (variante : bien placé)

Cela peut avoir du bon

 

Refrain

 

Voici l’histoire de Mimi

A genoux devant la pine

Devant la grand’cheminée

Trachéotomie

 

Elle n’avale plus la fumée

Qui sort de la cheminée

Si elle en prend une bouffée

Elle risque de s’étouffer

 

Et le seul bruit qu’on entend

C’est la mélodie du vent

Que souffle sur les burnes Mimi :

Magique trachéotomie

 

Et le seul bruit qu’on entend

C’est la mélodie du vent

Que souffle sur les burnes Mimi :

Magique trachéotomie

 

Que souffle sur les burnes Mimi :

Magique trachéotomie

 

(1)Détournement de paroles: Yole / Musique: version instrumentale de l'album "Molly Malone"

(2) Yole ---> Ecouter !

 

 

Si j'ai détourné ses parodies vers mon site, n'oubliez pas quand même d'aller faire un tour  dans son  grand chant de fleurs , il vaut vraiment le déplacement  et en plus vous aurez droit à l'interprétation  de toutes ces chansons ! 

Renaud

Odes & Parodie