Cérémonie des BANDANADOR
Chers Auditeurs,
Vous êtes bien sur « Fans-radio » et je reprends
l’antenne pour vous faire vivre, en direct du Zénith de
Cournon d’Auvergne (et en exclusivité mondiale pour
« Rosso Saga ») la fin de la cérémonie de
remise des « BANDANADOR » ce 08 juin 20007.
Comme vous le savez, ces trophées récompensent, depuis
1977 (le 14 avril !) les meilleurs
auteurs-compositeurs-interprètes francophones du moment.
Ce soir, le public, toujours impatient de retrouver des
artistes de talent, s’est déplacé en nombre : près de
8500 personnes seraient présentes selon une estimation
du personnel de sécurité.
Il est vrai que dès le début de l’après-midi, les
amateurs de textes percutants, comme les amoureux de
mélodies savamment travaillées ont commencé à se réunir
autour du Zénith, sous le chaud soleil auvergnat.
Mais, sans plus tarder, je vais vous livrer les
résultats de cette cérémonie.
Bandanador de l’accueil du public :
décerné au « militant du parti des oiseaux, des
baleines, des enfants, de la terre, et de l’eau »… et
des taureaux ... pour avoir invité les militants du
C.R.A.C., ainsi que ceux du Comité de Soutien pour la
Libération d’Ingrid Bétancourt, à installer leurs stands
à l’entrée du Zénith, pour mieux sensibiliser le public
à ces justes causes.
Bandanador du plus joli décor :
décerné au « nouveau Bruant »… pour l’esthétique,
l’originalité et la richesse du tableau présenté sur
scène. (Les toits de Paris « façon Robert Doisneau »,
avec fenêtres éclairées et cheminées qui fument : du
beau boulot).
Bandanador de la meilleure présence sur scène :
décerné à « la Chetron sauvage »… pour sa maîtrise du
bon déroulement de la soirée.
A souligner, l’entrée en scène qui est magnifique, et
les échanges verbaux incessants avec les musiciens qui
s’avèrent toujours croustillants.
Bandanador de la plus grande complicité avec le
public :
décerné au « Petit prince des gros pavés »… pour savoir
si bien inviter tout le public à reprendre en chœur avec
lui la plupart de ses textes, et surtout pour son
habileté à instaurer un réel dialogue avec ses fans
durant toute la représentation (et parfois aussi après
le concert).
Bandanador de la générosité :
décerné au « Titi parigot »… qui, dès le début du
spectacle, propose aux gamins se trouvant dans la fosse,
de venir s’installer directement entre la scène et les
barrières de façon à profiter du concert en toute
sécurité (Bravo Monsieur Renaud pour cette belle
initiative !)
Bandanador de l’humour :
décerné au « Zonard déchaîné »… pour son art de
pratiquer l’autodérision et de ne jamais se prendre au
sérieux.
Les petites anecdotes marrantes et les histoires drôles
narrées par l’artiste entre deux chansons représentent
autant d’instants sympas qui agrémentent le spectacle.
Bandanador du plus bel esprit critique :
décerné au « Chanteur énervant »… qui n’hésite pas, au
cours de la soirée, à brocarder certains dirigeants
politiques qu’il juge, avec raison, dangereux pour la
démocratie. (Avec lui, un concert en période électorale
s’avère aussi pimenté qu’un repas mexicain).
Bandanador du meilleur engagement citoyen :
décerné au « Poète rebelle »… pour des titres forts en
revendications comme « Dans la jungle », « 500 connards
sur la ligne de départ », ou « Elle est facho », et sa
désormais célèbre chute.
Bandanador du texte le mieux construit :
décerné à « l’héritier de Brassens »… pour sa grande
connaissance de la langue française, la richesse du
vocabulaire utilisé et la justesse des mots choisis,
comme par exemple dans les chefs d’œuvre que sont
« Malone « ou « Elsa ».
Bandanador de l’innovation sur scène :
décerné au « Gavroche de la chanson française » qui
corrige toujours ses textes à bon escient pour mieux les
adapter à l’actualité du moment.
C’est ainsi que le Saint Nectaire vient subitement
détrôner le Camembert dans le 10ème couplet d’Hexagone !
(Sympa, Renaud, ce petit clin d’œil à tous les fans
d’Auvergne).
Bandanador de l’esprit sportif :
décerné à « l’Autonomiste du 14ème arrondissement » …
pour la sincérité de ses encouragements à l’équipe
locale de rugby (l’ASM Clermont Auvergne), qui disputera
24 heures après le concert la finale du Top 14 contre
les Parisiens du Stade Français. (Bel exemple de fair
play de la part d’un Parisien de souche que de souhaiter
bonne chance aux adversaires à la fin de son concert).
Bandanador de la plus belle voix :
décerné au « Petit Renaud qui chantait faux » …
Mais non, là, je plaisante !
D’abord Renaud est loin d’être petit, vu que cela fait
belle lurette qu’il fait partie des plus grands, et
surtout, il ne peut pas chanter faux car avant tout, il
chante Vrai.
Bandanador des plus chouettes éclairages :
décerné au « Poète anar »… pour la conception des jeux
de lumières mettant en valeur chacune de ses chansons :
ambiance intimiste avec une scène toute bleue pendant
« Chanson pour Pierrot » ou puissants projecteurs
symbolisant les barreaux de l’univers carcéral pour « Léonard’s
song ».
Bandanador de la meilleure musique :
décerné au « Ménestrel de Paname »… pour ce don qu’il
possède de savoir jouer indifféremment de la guitare, de
l’harmonica ou de l’accordéon au fil de ses
interprétations (pas de doute, Renaud est un bon
musico).
Bandanador du plus long concert :
décerné au « Spartacus de la chanson » …
Pour le plus grand bonheur d’un public de vrais fans, la
soirée a duré 3 heures : près d’une quarantaine de
chansons interprétées avec brio, tant des nouvelles
compositions que des bons vieux titres indémodables.
Bandanador du meilleur spectacle :
décerné à « Renaud » pour tous ces merveilleux concerts
qu’il offre depuis le début de la tournée « Rouge
Sang ».
Et voila, la retransmission de la cérémonie de remise
des Bandanador touche à sa fin.
Je vais devoir rendre l’antenne.
Rendez-vous le 20 juin, en direct du Kursaal de
Dunkerque, pour un nouveau reportage.
Ici le Zénith de Cournon d’Auvergne….
A vous les studios !