Le soir tombait à peine comme des gouttes de pluie...
Je file sur Paname, je m'embouteille un peu et je me gare enfin près
du Métro La Muette, étrange nom pour une soirée en voix. Mes pas me
mènent jusqu'à la maison de la radio que j'avais visitée quand
j'étais petit, vous vous en fichez... moi aussi, je m'en fichais à
l'époque.
Là, je retrouve des têtes connues, je m'accouple avec Porte d'O et
nous pénétrons ce lieu d'ondes et de sons... Une très belle salle,
ce studio 104, un personnel charmant comme une marche militaire. Les
fauteuils sont rouge, rouge son.
On nous éparpille dans la salle, comme une volée de moineaux mais
pas un bar pour picorer une miette de houblon.
Vers 20H30, un grand type avec un micro nous fait répéter les
applaudissements, ce n'était pas la peine, on le fait très bien
surtout le voisin de Porte d'O. A l'heure passée de 3 minutes, les
deux présentateurs de FIP parlent au monde entier... C'est "fipant"
quand même !!!
Entrée de l'artiste... je n'ai pas trop de détail visuel en mémoire
parce que d'où j'étais placé, je ne les voyais pas... Renaud, assis
à une table répond aux questions des deux gentils "fipistes" : il est
ému notre chanteur, il parle d'Ingrid avec son cœur et nous
applaudissons des yeux. Les musiciens s'installent, invitation au
voyage en chœur et accords.
Première étape, l'île d'Avalon à la croisée de l'innocence et de la
révolte, l'Irlande en notes où nous repasserons planter un olivier
d'espoir. Plus tard, nous contournerons, avec iron-ie, la dame de
fer que le gros Ben introduit en mélodie. Là nous suivons le
marchand de cailloux, petits poucets en colère, vers d'autres
horizons...Tord aurait crié : des pouces pour la révolte ! Mais Tord
n'est pas venu. Au vent du Ténéré, nous poursuivons notre périple au
milieu de 500 blaireaux fluos qui pétaradent dans l'œil torve de
France 3.
Sans bobo, notre rando, nous mène encore vers les beaux quartiers ou
en loft story de banlieue, il sera aussi question du huitième étage
d'un HLM...
Il est une aventure intérieure qui vibre sur la peau tendue comme un
tambour... ventre de la femme où résonne la vie. Et lorsque Renaud
évoque des yeux mouillés, le dernier voyage de Lucas, c'est avec
émotion que le piano nous guide. Deux chansons, deux moments
particulièrement émouvants...
Il y a d'autres ailleurs pour poser nos colères et nos espoirs, une
cellule, la jungle... Entendront-ils nos mots ?
Puis, nous avons glissé sur le flot, même couleur d'où qu'il vienne,
porté par l'onde rouge sang... onde radiophonique ou d'un autre
océan, hissez haut !
Derrière nous, les traces de notre passage, dans l'écume d'une bière
trinquée au troquet d'à côté, les traces dessinent cet itinéraire en
chansons en forme d'hexagone ou de rêves de mômes.
Après, j'ai repris le chemin des banlieue après un très long crochet
dans la pluie parisienne.
En toute Renaudie,
Un peu Journaleux, beaucoup poète, c'est bien sûr
notre Bruno qui nous déclame son CR ! |
Arrivée à la
Maison de Radio France vers 16 40, j’ai retrouvé La Brindille, et
fait la connaissance de David.
C’était génial, la file d’attente se trouvait dehors…sous la pluie !
Enfin, les vigiles ont dû avoir pitié des pôvres fans mouillés et
nous avons pu pénétrer dans le grand hall, non sans avoir subi la
fouille des sacs, plan Vigipirate oblige !
Bon, je vous passe le mec assis par terre, que dis-je assis, étalé
par terre qui gêne tout le monde avec ses guibolles et n’arrête pas
de me balancer des coups de santiags, il ne s‘en aperçoit même pas :
il lit le monde !……mais les trois jeunes qui étaient devant moi,
15/16 ans, adorables, attendant un peu angoissés (y aura-t-il assez
de places ?) le début de leur premier concert, étaient super sympas.
Distribution des billets vers 19 h 15 et nous entrons dans la salle
où nous sommes placés - pas l’habitude - bien sûr à l’entrée,
problème avec le contrôle : il faut laisser les sacs au vestiaire !
Pas question, et le casse-croûte, et la bouteille d’eau, non mais !
Super bien placées, 4ème rang, juste face au centre de la scène !
Nous avons la chance de voir passer Alain Lanty et Mickaël Ohayon.
20 h 25, petite intervention du présentateur de l’émission, il a
l’intention de nous apprendre à applaudir…….
20 h 30, début de l’émission, l’entrée de Renaud est saluée par un
tonnerre d’applaudissements…comme d’hab. L’écran, derrière les
tables de bistrots, représente maintenant « le Café de France » à
l’Isle sur la Sorgue ; je suis désolée mais je ne me suis pas permis
de balancer un coup de flash dans la tronche du frangin, d’autres
l’ont fait…peut-être mettront-ils la photo sur un forum.
Quelques minutes d’interview, un hommage à Ingrid, un coucou à
Benoît Dorémus….« mes adieux, non ce n’est pas mon dernier concert,
je chanterai jusqu’à ma mort »……Renaud quitte la petite table et
gagne la scène.
S’enchaînent alors Malone, Marchand de Cailloux, 500 connards sur le
ligne de départ, Docteur Renaud-Mister Renard, la ballade Nord
Irlandaise………et bien que les fans soient dispersés dans la salle, je
crois que notre participation ne passe pas inaperçue.
Renaud attaque « Arrêter la clope », un jeune du premier rang lui
lance une cigarette…puis carrément son briquet…qu’il ne reverra pas.
Vient ensuite « Elle est facho », puis « Elsa ». C’est la première
fois que je suis aussi prêt de Renaud, ses yeux brillent…et je vois
distinctement une larme qui coule…qu’il essuie prestement d’un
revers de main.
Nous passons à « Dans la jungle », puis bien sûr, notre célèbre duo
« Manhattan Kaboul », Nous ne sommes pas assez nombreux et trop
dispersés, ça ne rend pas vraiment……on ne peut pas reconstituer les
chœurs de La Cigale aussi facilement !
La pêche à la ligne, Mort les enfants…la salle s’échauffe, Léonard’s
Song, les chœurs se sont fait la voix, La Médaille, Les Cinq Sens,
Dylan avec un petit accompagnement d’harmonica, Miss Maggie. Nous
retrouvons notre souffle pendant En cloque et Mistral Gagnant, et
voici « Bénito », un petit duo Renaud-Benoît Dorémus sur Rien à te
mettre (pas mal du tout le gamin).
Renaud reprend avec Baltique, Les Bobos, attaque Hexagone, cette
fois la salle est debout…sauf à droite de Greenpuce où cette jeune
femme n’a pas encore bougé un orteil, elle reste assise, les mains
sagement posées sur les genoux, tiens : figée, « raide comme une
lance » qu’est-elle venue faire là, on se le demande ?
Nous avons dépassé l’heure, déjà !
La salle retient son souffle sur Son bleu…puis explose de nouveau
sur Dès que le vent soufflera…tatatsin
Après Rouge Sang, nous terminerons sur une de mes préférées, Manu.
Il est 22 heures 56, nous sommes debout…enfin pas tous, les musicos
quittent la scène, Renaud les suit…à regret semble-t-il !
Mes trois gamins, les yeux pleins d’étoiles, reviennent me demander
comment je l’ai trouvé…c’est leur première fois…à voir leur sourire,
je parierai bien qu’ils n’ont pas été déçus !
Voila, la salle se vide, nous tentons notre chance en allant nous
planter devant la porte par laquelle Il doit sortir, il pleut
toujours…à minuit je capitule, il ne s’agirait pas de rater le
dernier bus.
Bon, ce matin, je n’ai pas encore repris pied sur terre ; j’espère
que vous avez tous passé la soirée, l’oreille collée à votre poste
de radio, en tous cas, pour moi, ce fut une extragénialsupermidable
soirée.
Merci Renaud !
By une
Journaleux qui a un talent certain, faute de lui connaitre
d'autres certains talents : KORRIGAN |
RRENAUD
et son orchestre d’enfer sur les ondes de Fip !
le
08/12/2007 par NICOLAS
Un concert
live à la radio, c’est tellement rare d’y assister … Et ça à
encore été un moment magique, le 6 décembre au soir, au
studio 104 de la Radio France !
À 20 heures 30, en intro de concert privé FIP, un itw du
Frangin, si touchant, qui a répondu avec une forte émotion
dans la voix aux questions pleines de sens sur Ingrid
Bétancourt et sa lettre adressée à ses proches depuis la
dernière vidéo. Des frissons m’ont parcourue … Tu as de
nouveau laissé parler ton cœur, Renaud, et livré tes
sentiments enfouis au plus profond de toi sans retenue sur
un sujet aussi délicat que celui d’Ingrid.
Réagir comme ça, à brûle pourpoint, face au grand public
présent devant toi et pour des millions derrière leur
transistor jeudi soir, c’est moins facile que lors de nos
échanges « off » au bistrot ! Alors que tu agis depuis des
années sans te mettre au premier plan systématiquement, en
dehors des actions que tu mènes à travers tes vers pour
Ingrid « Dans la jungle » ou encore « Leonard’ song »
(Leonard Pelletier) et en organisant des galas de soutien
qui deviennent, de plus en plus, des concerts d’espoir et
d’enthousiasme …
Le concert d’un soir radiophonique de l’idole a pris son
rythme de croisières sur celui de la tournée, avec « Rien à
te mettre » en duo bonus avec « Bénito » Dorémus, et « Miss
Maggie » en prime insérée au tour de chant. Comme « Dylan »
ce superbe hymne à l’amour et l’amitié pour un jeune fan
disparu bien trop tôt. L’entendre sur scène dans ta voix fut
une première pour moi, et j’ai été très ému … Comme je
l’avais été au Grand Journal en juin quand Romane l’avait
chanté ! Merci à vous deux, Renaud et Alain Lanty, pour le
beau texte et la jolie musique de « Dylan » … et à Romane
qui le fait revivre souvent dans son album « Après la pluie
» et sur scène.
Nous avons savouré à nouveau « Son bleu », ce texte dur mais
si réaliste qui nous m’émeu et résonne toujours fort dans
nos esprits : ce chant contre ce fléau (un fléau qui,
heureusement, ne tue pas directement) qui gangrène la vie
quotidienne de millions de gens et qui s’appelle le chômage.
Arriverons-nous un jour à brûler entièrement ces mauvaises
herbes qui attaquent les racines du plein emploi ? J’ai bien
aimé aussi la petite pique que tu as lancé, Renaud (avec
toute ta verve habituelle) sur le Paris-Dakar et le service
public qui le sponsorise par l’intermédiaire de France 3 !
C’est vrai qu’il y a de quoi se poser des questions …
Ou bien France Télévisons fait vraiment son devoir de
service public avec ses actions de solidarité citoyenne (le
Téléthon annuel), afin de récolter des fonds pour la
recherche et la santé des malades … Malheureusement à la
place de l’Etat qui ne remplie pas sa mission depuis belle
lurette ; ou bien France 3 continue à cautionner cette
aventure colonialiste immonde, qui pollue l’Afrique et tue
des habitants qui n’ont comme torts que ceux d’habiter les
villages traversés par les concurrents … Vraiment, un beau
jour, faudra choisir : la solidarité pour les causes
sociales, ou bien l’engagement « sportif » insignifiant.
Tes tubes en or ont fait se lever les spectateurs du 104
comme un seul homme, et comme une seule jolie femme, car il
y en avait pleins ! « Hexagone » (censuré sur les ondes du
service public, quelque temps après les toutes premières
diffusions de cette « petite chanson pour une grande
banlieue à la con … »), « Dès que le vent soufflera » (comme
il a soufflé dans la nuit parisienne sur le parking de la
Maison de la Radio) n’ont pas pris une ride … Et pis « Dans
mon H.L.M. », en clôture rock de la soirée, avec une
batterie et une basse ! Comme à la Cigale !
Mais moins intimiste, certes ; et, par moments, beaucoup
moins synchro les spectateurs auditeurs avec le chanteur …
Dommage que la majorité du public n’ai pas suivi les fans
qui, pourtant, ont exhorté l’assistance au moment du
concerto improvisé sur un autre tube beaucoup plus récent :
« Manhattan-Kaboul ». Chanter en belge ou en provençal,
c’est pourtant pas bien compliqué : suffit de connaître un
peu les paroles de ce tube (qui est loin d’être rond et
creux !) … Et d’être un peu moins coincés, mesdames et
messieurs les simples auditeurs sans chœurs. J’vous raconte
pas les temps morts « blancs » sur l’antenne ! Heureusement
que les auditeurs avaient, en fond sonore, la zic des zicos
!
Bref, une
belle soirée où tout avait aussi bien commencé avec les
retrouvailles entre fans de la région Ile-de-France vers les
coups de 18 h dans le hall A de la Maison de la Radio.
|
Play-List que j'ai "empruntée" à Aigle4
qui l'avait lui-même " dérobée" à ......
Malone
Marchand de cailloux
500 Connards sur la ligne de départ
Docteur Renaud Mistler Renard
La ballade Nord-Irlandaise
Arrêter la clope
Elle est fâcho
Elsa
Dans la jungle
Manhattan-Kaboul
La pêche à la ligne
Mort les enfants
Léonard Song's
La médaille
Miss Maggie
En cloque
Mistral Gagnant
Baltique
Hexagone
Son bleu
Dès que le vent soufflera
Rouge sang
Rappels:
Manu
Dans mon HLM
Découvrez le concert sur
le lien
Dailymotion de Renaud
L' interview F.I.P
**Il nous arrive ce soir un peu
comme la cerise sur le gâteau après une tournée marathon dont il a le
secret, il nous arrive avec la sortie de son double album Tournée Rouge Sang
, la sortie de son DVD et le bonus , il est pour nous ce soir en direct
su Studio 104.
**Il s'agit bien
sûr de ..... Renaud ! Renaud,
d' excès de vitesse en excès de tendresse , il a toujours mené sa vie sans air
bags pour nous offrir des chansons bien carrossées écrites en roues libres. Ses
nombreux albums au compteur sont des étapes dans nos itinéraires.
**Dans nos itinéraires
effectivement, car c'est là, au cœur de nos vies , qu'il vient promener ses
chansons. Renaud, on ne l'aime
pas parce qu'il est énervant, tout le monde le sait et qu' il appuie souvent
là ou ça fait mal . Et puis Renaud ,on l'aime tout simplement parce qu'il
nous ressemble, que nous nous reconnaissons bien souvent dans son
parcours avec sa jeunesse révoltée, ses illusions , ses réussites,
ses doutes et ses incertitudes !
**Et bien ce sont ces
retrouvailles qui vont faire ce soir un Boucan d'Enfer avec un artiste qui
jamais ne Laiss' Béton. Renaud, il en a sous le capot et çà,
c'est
quelques heures "on the road" qui le prouve. Batelier des mécaniques des tubes,
il carbure....
Voilà Renaud ! Quel accueil .... !
On dit que j'ai le meilleur
public du monde! On croit que je l'a pète, tous les artistes c'est pareil
, mais là.... .. Ca me fait du mal de savoir que
des gens ne m'aiment pas , mais en même temps ca me rassure...
**Les auditeurs ne voient pas le
décors dans lequel nous sommes... Vous pouvez nous faire une petite description
de ça ?
Ben c'est à la terrasse d'un
bistrot que je fréquente , souvent quelques fois, parfois, Café France,
magnifique vieux bistrot début du siècle qu' a pas beaucoup changé au niveau
architecture, décorations depuis, à l'Isles sur la Sorgue( le Café de France)
**le Café préféré, le
bistrot préféré?
J'aime tous les bistrots
! De
Paris, de Province, à l'étranger, les pubs irlandais, les pubs anglais, les tavernes
grecques et les bars-tabacs parisiens...où on y boit !
**Mais nous , pareil, on a
reconstitué comme un petit bistrot, on a des petits guéridons, on est
super heureux de vous accueillir....
....je suis très touché,
flatté, honoré d'être accueillit sur une station telle que la votre et je
panique rien qu'à l'idée de dire que je vais devoir chanter devant
700 personnes de visu.... qui auront le son et l'image, et savoir que je
m'adresse à une multitude virtuelle de quelques milliers, millions
d'auditeurs ( Off: qui vous aiment..)
à travers le monde m'a-t-on dit, grâce à Internet
( off: Fip radio.com)
*
*Pourtant après 7 mois de
tournée Rouge sang , vous êtes un peu rodé parce que c'était quand même une
grosse tournée, 7 mois on the road...
On est jamais tout à fait
rôdé, ni jamais tout à fait rassuré! On a toujours de décevoir et puis
c'est un peu exceptionnel une drôle de circonstance de chanter en même
temps devant un public là , présent et devant des gens qui sont
ailleurs derrière leur transistor ( c'est comme ca qu'on dit?)
**Oui le poste à
galène
**A part Titi, les musiciens
qui vous ont accompagnés sur la Tournée ce sont les mêmes que l'on voit là
ce soir. ? Ils y sont tous?
Malheureusement un de
mes musiciens qui était , comment dire, un élément formidable de mon orchestre,
le violoniste qui joue des flûtes irlandaises ,du violon , de l'alto, de la
guitare, de la mandoline du youkoulélé et du tambourin, Geoffrey Richardson, l'
anglais , qui est en tournée avec Murray Head, n'a pas pu venir ce soir . Sinon,
c'est la même équipe .
** C'est un cadeau à vos
fans ( ce DVD), j'ai lu à çà quelque part qu'après chaque concert de la tournée
vous preniez votre ordinateur ... (
Hélas !)
Pourquoi hélas?
Hélas! parce que l'ordinateur
et les forums que je fréquente sur les sites de fans me bouffent un peu... quand
on met les doigts dedans , le bras à tendance à partir. Souvent des
heures, ou des nuit entières , des journées entières que j 'ai pu passer à
dialoguer,
communiquer avec des gens du monde entière , des potes virtuels dont certains
sont devenus de vrai potes et même des vrais amis pour certains d'entre eux,
toutes ces heures ont été volées à mes proches, ma femme , mon enfant et de fois
ça pose de sérieux problèmes .
**on vous sait
quand même un peu autobiographique dans vos chansons . Le Monde d'aujourd'hui,
comment vous l'aimez ce monde triste, cette triste Babylone , cette planète
moribonde ?
J'ai peur de dire des lieux
communs, des clichés mais je l'aime autant que le je vomis, que je le
hais. que je le maudis. Je le trouve à la fois barbare et magnifique
**Je reprends une petite
phrase de Galilée qui a dit Vivre c'est s'engager, c'est une phrase que l'on
retrouve dans la lettre d'Ingrid dont les médias ont rapportés
quelques extraits dont Ingrid qui revient dans l'actualité de façon sporadique,
qu'est-ce vous voulez ce soir ?
Elle revient heureusement
depuis quelques temps de façon quotidienne, plus régulière . Elle
est revenue plus .. je suis bouleversé de bonheur de savoir qu'elle est vivante
parce que je vous cache pas et je voulais pas le dire en public de peur de
démobiliser les gens, de passer pour défaitiste ... Je pensais plus qu'elle
était de ce monde parce je me disais que si les Farcs
avaient un tel acharnement de ne pas donner
signe de vie depuis 3 ans1/2 4 ans, c'est peut être qu' ils peuvent pas en
donner.. Et on a appris qu'elle étais vivante, donc c'est un grand espoir , un
grand soulagement pour tous ces gens qui l'aiment tous les gens qui l'a
soutiennent , tous les gens qui aime sa famille et pour sa famille surtout, sa fille
,son fils, sa sœur, sa mère, son mari, son ex-mari, tous ses proches et en même temps
c'est un immense désespoir de la voir vivante dans un tel état
proche du désespoir, (...) du délabrement
physique, moral . Sa lette est bouleversante presque un testament en tant que
lettre. Alors de la savoir vivante aujourd'hui, dans un tel état physique et
moral, ca me donne plus envie de militer pour sa libération le plus rapidement
possible afin qu'elle retrouve vite non seulement la Liberté mais la vie , la sante
et ses proches! C'est pour ca que j'ai un peu de mal ces jours derniers à
parler de chansons, de marketing, de DVD, de CD Live et de chansonnettes . Ces
choses un peu immatérielles mais indispensables à la vie quand même, après
les images que j'ai vues il y a quelques jours et la lettre que j'ai lu,
que tout le monde à lu .... ( Longs
applaudissement)
** C'est vrai qu'à propos
d'engagement la vie nous réserve d'agréables surprises, alors, quand on
s'appelle Renaud, qu'on a l'engagement qu'on vous connait et que son
second enfant nait un 14 juillet, ça entretient pas la flamme révolutionnaire du
Papa? Ca l'a réveille, ca l'a stimule ?
Des fois, les
coïncidences, les hasard de la vie sont heureuses. Léo Ferré qui était décédé un
14 juillet, grand anarchiste. Est-ce que c'était un pied de nez aux
défilés militaires? Le mien , né un 14 juillet, il était attendu le 17 ou
18... un coup de chapeau symboliquement à son Papa? Espérons qu'il soit
sinon révolutionnaire, du moins révolté !
Et puis l'idée de
savoir que c'est rigolo d'imaginer qu'à chaque anniversaire il aura des milliers de feux
d'artifices rien que pour lui, des défilés militaires , des avions dans le
ciel sur les
Champs Elysées, lui faire croire que c'est pour lui, que sa maman lui a offert
ça , que je lui ai offert des bals populaires dans toute la France ... ( Voix Off: Ca va pas
marcher longtemps!) Ca marchera quelques
années !
** Renaud chanteur, mais moi
j'ai envie de dire Renaud acteur !
(Renaud branche le public)
Vous pouvez pas demander aux gens de partir là?
Parce que j'aime pas parler devant des gens que je connais pas... c'est
indiscret quoi, j'ai pas grand chose à dire ...et puis, il y a ceux de la
radio. Ceux là c'est encore pire: qu'ils coupent leur transistor, leur poste
à galène.
Vous trouvez pas indécent , vous trouvez pas parfois que les
artistes montrent leur âme comme une stripteaseuse montre son cul en
interview, sur scène....enfin
acteur,... j'ai aucun projet, j'ai aucune passion, enfin, j'aime bien ça , cela
m'amuse...
**Y' a une autre passion par
contre, un
jeune garçon que l'on a en sélection depuis décembre qui s'appelle Benoit Dorémus, ça vous dit quelque chose ça ?
C'est la relève! Cà
faisait longtemps que j'attendais le petit jeune qui viendra prendre la
relève, enfin que je puisse prendre ma retraite pénarde , prendre le
flambeau, le relai Et puis surtout, depuis quelques temps, quelques années,
toute une nouvelle génération de petits jeunes, garçons ,filles, auteurs,
compositeurs qui ont des vrais chansons qui ont du sens et qui ont
trouvé des mots avec chacun un style différent, un univers poétique ou musical
et celui là en fait partie. Et je lui prédis, il prévoit, je me suis engagé,
j'allais dire financièrement puisque je l'ai produit, j'ai misé sur
lui, je lui ai prédis une grande, grande et longue carrière comme à quelques
autres mais celui là c'est mon petit chouchou à moi, mon petit Benito! Merci de
le programmer parce qu'il mérite...
** (...) J'ai noté que vous aimez bien
provoquer votre public, gentiment et avec beaucoup de tendresse sur:(
c'est ma dernière, fin de carrière, dernier concert c'est mes adieux, est-ce que
ce soir aussi c'est aussi vos adieux ?..
En tout cas, outre quelques
éventuels, comme j'en ai eu beaucoup depuis la fin des concerts officiels ,
concerts de soutien où je participe pour une , deux ,trois,
dix
chansons ou même un concert entier en soutien à une Cause, c'est
effectivement la dernière fois ..jusqu'au prochain album , donc à l'éventuelle
prochaine tournée que je me produis sur scène, dans un concert en public
qui était prévu à l'origine pour durer une heurs et demie, dont on m'a dit,
avant d'arriver ici, que si je voulais chanter 3H comme à Bercy ou à
Toulouse ou à Angoulême. ou 6 heures comme à La cigale le mois dernier,
je pouvais donc...on est parti pour la nuit....
** (...) On souhaite que ce ne
soit pas le dernier ...
Des fois quand je m'écoute
chanter, quand je me regarde chanter, je me dis qu'il est vraiment temps que
j'arrête et il y a tellement de gens qui m'aiment pas, qui pensent la même chose
que moi, que , selon mon humeur, il m'arrive de dire:" ces enfoirés me font
tellement de mal à me critiquer mes piètres performances vocales que je vais
vraiment arrêter la chanson. Ils m'ont trop pourris la vie ! Et certains jours ,
je ma dis: " Ah! Ils me chient dans les bottes, ils critiquent mes piètres
performances vocales et bien je vais chanter jusqu'à ma mort, jusqu'à 100 ans
,150 ans, pour me venger!"
Partie 1 :
http://www.dailymotion.com/video/x3t5y2_renaud-a-fip-16_music
Renaud