....d'une page de Facebook Soutenons Renaud Séchan, du  dimanche 18 décembre 2011

 

          

                                 "Jamais publié jusqu’alors"

Alain BRICE a écrit en 1985, un texte hommage à son pote Renaud

 

En 1984, une famine sévit en Éthiopie. Le monde découvre la mort en direct. Les photographes montrent au monde entier des enfants décharnés et agonisants.

Un mouvement de solidarité se met en action dont, CHANTEURS SANS FRONTIERE - 1985 : Renaud écrira le texte de la chanson et la musique sera composée par Franck Langolff. Malgré le fait que certains artistes et philosophes attaqueront Renaud et tous ceux qui ont voulu agir contre la famine en Éthiopie, les accusant de vouloir voguer sur la vague "chanson humanitaire" et d'utiliser cette mode pour se faire de l'argent ou pour sa propre notoriété, la prise de conscience pour autant, prend racine. En quatre mois, 2 millions d'exemplaires de ce 45-tours sera vendus et les fonds récoltés, versés à Médecins sans frontières.
 

Face à ses attaques, Alain BRICE a écrit en 1985, un texte hommage à son pote Renaud, intitulé « en vrai ». Texte retrouvé parmi les manuscrits que Yves son frangin a eu en héritage.. Jamais publié jusqu’alors, en voici la teneur dans son intégralité.

(hommage à Renaud)

 

 

 

 

 

 

En vrai

 

Moi, j’aime les chanteurs engagés,

Les vrais, pas ceux qui font semblant

Pas ceux qui engrangent leur blé

Sans jamais être allé aux champs.

J’aime pas les faux loubards loquaces

Qui disent qui sont nés dans la rue

Et qui font cirer leurs godasses

Quand y’a un chien qui pisse dessus

J’aime les vrais, j’aime les sincères

Ceux qu’ont quelque chose dans l’bénard

Qui connaissent vraiment la misère

Mais qui n’s’en font pas un étendard.

Les trous-du-cul, les va-de-la gueule

Qui sont d’la gauche du port’monnaie

ceux-là, y’m’donnent la dégueule

même si ça marche, même si ça plait

je préfère dauber sur leur tronche

à ces vendus à ces pourris

jusqu’à m’en démonter les bronches

plutôt que d’les avoir pour amis

d’abord, des amis, z’en ont plus,

ou alors c’est pour leur pognon

on les voit pas trop dans la rue

y’z’on trop peur de prend’ des gnons

a ces marioles de l’entourloupes

ces faux-humains, ces faux gentils

j’leur donn’rais pas un bol de soupe

j’ préfère aller en Ethiopie

en vrai

 

Renaud