Assis sur un banc, cigarette à la main,
Le regard vague noyé dans ses pensées,
Il repense à son passé et à son destin,
A ce monde qu'il a tant de fois chanté.
Entre deux taffes tirées dans sa clope,
Il observe le ciel d'un regard désabusé,
Médite sur cette société misanthrope,
Qui a fini par ne plus l'inspirer.
Revenu de tout depuis bien longtemps,
Plus rien ne semble attiser sa flamme,
Son étincelle qui, des années durant,
Lui a permis de relater ses états d'âmes.
Matant alors fixement un caillou au sol,
Il replonge dans ses souvenirs lointains,
Ou la vie n'était qu'une douce farandole,
Entouré de tous ses fidèles copains.
Beaucoup d'entre-eux sont hélas partis,
Victimes de destins injustes et cruels,
Ou encore frappés par la maladie,
Alors que la vie leur semblait si belle.
Il repense souvent à eux et au passé,
Se dit que s'ils étaient encore là,
Bien des choses ne seraient pas arrivées,
Hélas, il n'a rien pu contrôler de tout ça.
Coluche, Desproges, ou encore Gainsbourg,
Proches complices et plein d'amitiés,
Auraient sûrement su lui porter secours,
Mais la mort là encore ne les a pas épargné.
Il allume alors une autre cigarette,
En se disant que le fond de l'air est frais,
Qu'il serait mieux dans sa maisonnette,
Au sein de son cocon familial si douillet.
Cette petite sortie fini par l’angoisser,
Il repart, le regard triste sans illusions,
En espérant que demain il aura des idées,
Pour enfin retrouver un brin d’inspiration.
