Énervée par Télérama, un certain  30 octobre 2006 , elle avait écrit  ....

 

                                          Télérama a… Bobo.

 

« Je vous écris une bafouille que vous lirez si » vous n’avez pas trop « bobo »…

Désolée… comme Renaud « énervée par la colère » (« l’Aquarium »), par « France Intox » par Téléramdam « Bobos cache-misère » du 25 10 06.

 

Chacun est libre d’apprécier ou pas une œuvre, une « chansonnette » mais depuis la sortie du CD Rouge-Sang de Renaud, plusieurs articles sont parus dans Télérama avec une nette appréciation (influence ?) négative voire à visée destructrice sur sa personne, me semble t-il.

 

Aucune nuance transparaît dans vos critiques ; pour cette raison, ordinaire citoyenne que je suis,  je « disserte » à mon tour au sujet de ce CD mais… question écriture, je me trouve très en dessous de la cheville de ce Chanteur-

Poète : je serai très facile à comprendre.

 

Mais la « Liberté d’expression » prime (encore) et c’est tant mieux ! mille fois tant mieux !

 

Entre les lignes de la chronique Téléramdam, le vent de « l’acharnement » souffle fort sur Renaud qui, je vous cite « a pris pour cible une hydre chimérique, une forêt tendance qui cache l’arbre de la réalité sociale » lui qui :

« Fatigué de pleurer/ Fatigué du mensonge et de la vérité/ Que je m’y suis brûlé… /

La liste est bien trop longue de tout ce qui m’écoeure… » (« Fatigué » extraits de chansons que je ne vais pas nommer chaque fois : à chacun de piocher dans notre vaste Culture mondiale, comme dit… Renaud « la Culture, ça rend moins c… Bête »)

 

« Dès que le vent re-soufflera, je reparlera – Tatatsin in » (inspiartion : Dès que le vent soufflera)

 

Depuis environ plus de 30 ans, Renaud relate des faits de société, condamne avec les/ses mots tout ce qui est contraire à l’amour de l’Humanité (injustices, oppressions, barbarie…), véhicule (et agit aussi pour cela) l’idée du respect de tout « ce » qui est vivant, a une capacité hors du commun à se mettre à la place d’autrui, notamment les « travailleurs pauvres » (voir Téléramdam), les couches sociales « sans nom », les minorités.

 

L’exemple « d’Hexagone », pour moi est une anthologie sur la société française et je rejoins Jacques Attali, qui, en une phrase, a résumé bien des discours sur la justesse des chroniques sociales chantées par Renaud : « Je donnerais des milliers de pages sur la sociologie urbaine contre Mon HLM de Renaud » à méditer…

 

Cet artiste se pose, fait poser des questions pertinentes, alerte, - depuis qu’il « construit des chansonnettes »-  sur les systèmes économiques pillant la Planète et en même temps ses Occupants ! la surconsommation des uns, l’absence des Droits vitaux pour les autres, les inégalités Nord/Sud etc… avec une sensibilité à fleur de peau.

 

« Ne mépriser la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c’est son génie »Charles Baudelaire

 

Quant aux « Bobos », chanson fantaisiste sur une « photographie » d’une classe sociale, je ne comprends pas vos critiques récurrentes ; cette « description » ironique vous dérange à ce point… provoque t-elle un sentiment de culpabilité, d’effet miroir dérangeant…pour une revue « bien pensante »…

Pourtant elle se termine par une pirouette, laquelle démontre que Renaud n’est pas manichéen ni

« le méchant » : « par certains côtés, j’imagine qu’je fais aussi partie du lot ! »

 

Faut-il que les artistes adaptent leurs textes et thèmes à vos goûts… alors que votre journal a plus de 30 pages de publicité chaque semaine et… pour le coup, « Pas de la Pub pour les pauvres ! »  et les « pauvres travailleurs pauvres » ils n’ont plus que les Restos du cœur (chers à Renaud…soit dit en passant).

 

Ce qui m’amène à une question : chacun de nous, est-il toujours cohérent ? au fait de tout …

Souvenez-vous :

« Un côté blanc, un côté noir,

Personne n’est tout moche ou tout beau

Moitié ange et moitié salaud » (Dr Renaud Mr Renard)

 

Un artiste, comme Nous Tous, est un Être Humain avec ses faiblesses, ses paradoxes, ses conflits internes, ses hauts -ses bas, sa singularité, ses qualités... Certes, tout ou presque se « marchandise », s’uniformise, se monnaye mais sachons sauver les quelques étoiles d’humanité qui scintillent encore, même si elles ne nous donnent pas toujours la lumière que nous souhaiterions... elles n’aveuglent personne.

 

 On ne peut pas reprocher à Renaud, pétri de doutes, écorché à vif,  la constance et la sincérité de ses engagements et de ses idéaux qu’ils nous livrent avec sa spécialité : l’Écriture, laquelle a le mérite de provoquer des débats, de bousculer nos consciences et, tout ça, c’est positif et préférable aux chansons où il n’y a … rien à comprendre…

 

 « La critique est aisée et l’art est difficile – c’est là ce qui produit ce peuple de censeurs – et ce qui rétrécit les talents des auteurs. » Philippe Néricault

 

 La critique constructive ne choque pas, ouvrez plus grand les yeux, « c’est pas les cibles qui vont manquer » (« Mon nain de jardin »)

 

 La Toussaint arrive… la fête de tous les... Sains… en espérant que, Tous, « nous faisons (ou ferons le maximum pour faire) partie du lot ! »

 

 « Les chansons de Renaud ont ceci d’admirable :

 elles confèrent au chanceux qui les écoute la dimension sur le sens de la vie »

de Baptiste VIGNOL

 

 Merci du fond du cœur « Grand Frangin »  et  « Laisse pas béton ! j’démystifie ! »

Chantal   (Haute-Savoie)

Renaud