"Tes grands rires d'enfant" ( A Bourvil )
Patrick Sébastien
Parodie de "Mistral gagnant"
Ah m'asseoir sur un banc pour parler avec toi,
et te donner des nouvelles d'en-bas.
Ça fait bientôt 20 piges que tu t'es envolé,
si tu savais comme ça a changé.
Y a toujours les salauds, y a toujours les héros,
et y a de moins en moins d'rigolos.
Agressifs et méchants, y en a un peu partout
et le coeur sur la main, on s'en fout.
Des producteurs ringards,
qui fabriquent des stars au fond de leur plumard
mais des purs comme toi, j'crois bien qu'y en a pas
Y a surtout plus des grands
comme tes grands rires d'enfant.
M'envoler un peu, cinq minutes avec toi,
oublier les blaireaux d'en-bas,
qui dès qu'ils ont le quart de la moitié d'un nom,
prennent les spectateurs pour des cons.
Qui sourient en play-back et qui tueraient leurs vieux
pour trois lignes d'un crétin journaleux
et qui signent des chèques à la moindre misère,
Pourvu qu'il y ait la télé derrière.
C'est la loi des faussaires, de tout ceux qui préfèrent,
le dehors au dedans.
je m'ennuie de ton coeur et de ta vraie pudeur,
je m'ennuie chez les grands
de ton grand rire d'enfant.
Ah m'asseoir sur un banc, pour parler avec toi,
même si je sais que tu me répondras pas.
Imaginer quand même que tu serais mon copain
à chaque fois que ma vie c'est pas bien.
Tu m'dirai qu'j'ai raison de continuer quand même,
à croire que malgré tout faut qu'on s'aime.
Que ça va revenir, la tendresse et le rire,
le passé, c'est ça l'avenir.
Qui vont bientôt r'venir les petits les nouveaux
les gentils qu'on attend
Ils te ressembleront et pour qu'ils aient ton nom
faudra que ce soient des grands
avec tes rires d'enfant
avec tes rires d'enfant