Je combattrais toujours vos idées, monsieur, mais je me ferais tuer pour que vous ayez le droit de les exprimer. (Voltaire)
Extraits du message déclencheur de ma démarche et de la publication de l'article qui suit
"... En voici un texte. Je l'ai proposé un petit peu partout, il y a
encore personne qui a eu le courage de le publier.... je
fréquente également des personnes anciennement alcooliques, maintenant
abstinents. Personne se pose la question "Quelle association", lors de
nos repas nous nous amusons (comme à Marseille) sans parler d'alcool. C'est ça
qui est agréable.
Je prends sur moi le COURAGE de publier ce texte, sous la responsabilité de son auteur . Même si je ne partage pas tous ses écrits, je pense que cette analyse - ou ce pamphlet selon comment on se positionne - peut amener la contradiction dans le débats des idées. Je comprends que des Mouvement d'Anciens Buveurs se refusent de publier cela, leur but n'étant pas de déclencher une querelle de clocher, mais n'étant membre d'aucune organisation, je me sens LIBRE de publier cet argumentaire.
Je souhaite que le débat se déroule sereinement, dans les règles de la courtoisie. J'attends vos remarques que je ferais suivre à l'auteur et que je pourrais , avec votre autorisation , rajouter à la suite.
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Les
Douze Étapes démystifiées
Remarque générale: L'utilisation de "nous" me fait suivre un troupeau. Personnellement je préfère le "je". Je suis responsable de ma vie et pas "nous". Le "nous" est vague, flou
1. |
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A.A.:
Nous avons admis que nous étions impuissants devant l'alcool, que nous
avions perdu la maîtrise de nos vies. A.H.:
J'admets que j'avais perdu le contrôle sur un produit de consommation,
l'alcool. Le
passé est passé. Ce qui est fait, est fait. Je vis ici et maintenant.
Je suis responsable de ma vie et je choisis ma route. J'ai choisi pour
moi une vie sans alcool, une vie hors alcool. |
2. |
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A.A.:
Nous en sommes venus à croire qu'une Puissance supérieure à nous-mêmes
pourrait nous rendre la raison. A.H.:
De cette manière j'admets ouvertement que je suis un faible, une
victime. Je suis tellement affaibli qu'il me faut "un
miracle". Mais je n'ai pas besoin de "miracle". Je suis
moi, avec mes faiblesses, avec mes forces. Dans
l'ici et maintenant je sais que j'ai toute la force de vivre ma vie,
sain d'esprit et sain de corps. |
3. |
|
A.A.:
Nous avons décidé de confier notre volonté et nos vies aux soins de
Dieu tel que nous Le concevions. A.H.:
Pourquoi décider de confier ma volonté à quelqu'un d'autre qu'à
moi-même? Ainsi j'avoue: "J'ai un manque de confiance en
moi". Dieu
nous a créé selon son image, nous sommes des êtres parfaits. A moi de
choisir ce qui me fait du bien, à choisir ce qui peut être néfaste
pour moi. Je suis responsable de ma vie. |
4. |
|
A.A.:
Nous avons courageusement procédé à un inventaire moral, minutieux,
de nous-mêmes. A.H.:
C'est une affaire qui ne concerne que moi, si je ressens le besoin de
savoir "Qui suis-je?", je commence mon chemin vers mon
authenticité. Je
cherche les craintes, la colère, la souffrance et la honte des événements
passés – des émotions enfouies qui peuvent affecter ma vie
d'aujourd'hui. A l'aide de l'amour et de la compassion envers moi-même,
je déterre tout ma culpabilité – légitime ou non – et je l'expose
à la lumière. |
5. |
|
A.A.: Nous avons avoué
à Dieu, à nous-mêmes et à un autre être humain la nature exacte de
nos torts. A.H.: Je suis honnête
envers moi-même. J'avais tort, j'ai perdu le contrôle sur un produit
de consommation, l'alcool. Je suis honnête avec moi, avec les autres. J'ai commis certainement des injustices envers d'autres et je me suis également maltraité. J'arrête de me considérer comme victime. |
6. |
|
A.A.: Nous avons
pleinement consenti à ce que Dieu élimine tous ces défauts de caractère. A.H.: Est-ce que c'est
vraiment le "travail" de Dieu? Je
suis responsable de ma vie, je suis également responsable de mes
"erreurs". J'ai dû passer par ces erreurs pour faire mes expériences
de vie. Ainsi j'ai la certitude, dans mon âme et mon esprit, d'être prêt
à me départir de mes comportements autodestructeurs, ces blocages et
ces obstacles qui m'empêchent de vivre.
|
7. |
|
A.A.:
Nous Lui avons humblement demandé de faire disparaître nos déficiences. A.H.:
C'est une remarque d'un victime. Demander ce n'est pas agir. Je
sais ce qui est bon pour moi, je sais ce qui ne me convient pas. J'ai la
liberté de choisir |
8. |
|
A.A.: Nous avons dressé
une liste de toutes les personnes que nous avions lésées et nous avons
résolu de leur faire amende honorable. A.H.: C'est
probablement à moi-même que j'ai fait le plus de tort. Il se peut que j'ai fait du mal à certaines personnes, j'ai surtout fait du mal à moi-même. Chacun est libre de m'accepter tel que je suis. |
9. |
|
A.A.:
Nous avons réparé nos torts directement envers ces personnes, partout
où c'était possible, sauf lorsqu'en ce faisant nous pouvions leur
nuire ou faire tort à d'autres. A.H.:
J'assume la responsabilité de mon comportement. Tout
d'abord je dois pouvoir m'accepter tel que je suis, être en paix avec
moi-même. Ainsi je serai aussi en paix avec les autres. |
10. |
|
A.A.:
Nous avons poursuivi notre inventaire personnel et promptement admis nos
torts dès que nous nous en sommes aperçus. A.H.:
J'ai de l'estime pour moi. Je
suis libre de vivre ma vie, d'expérimenter pleinement et d'explorer la
vie. Ainsi je me rends compte si je dévie de ma route. |
11. |
|
A.A.:
Nous avons cherché par la prière et la méditation à améliorer notre
contact conscient avec Dieu tel que nous Le concevions, Lui demandant
seulement de connaître Sa volonté à notre égard et de nous donner la
force de l'exécuter. A.H.:
Dieu me laisse la liberté d'agir selon ma conscience. Il m'a créé
selon son image. Sa force est en moi, pour toujours – il n'y a rien à
demander. Si
je veux m'inquiéter et me compliquer la vie, je suis libre de le faire,
mais ce n'est pas nécessaire. C'est mon choix. |
12. |
|
A.A.: Comme résultat de ces étapes, nous
avons connu un réveil spirituel. Nous avons alors essayé de
transmettre ce message aux alcooliques et de mettre en pratique ces
principes dans tous les domaines de notre vie. A.H.:
La meilleure façon d'aider les autres est encore de s'aider soi-même. Je suis en paix avec moi en face de
l'alcool. Je ne peux changer les autres, mais si j'arrive à me changer
moi-même, je peux bien finir par changer le monde un tout petit peu. |
L'auteur: A.H. = Abstinent heureux / © Hermann Klee
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