Mme le Maire à..... Renaud !!!
Lors de son concert , le 4 février 2003, Renaud avait comparé le Parc des Expositions du chef lieu des Ardennes à "un hangar".
"Demandez à votre Maire un vrai Zénith, une salle de concert digne de ce nom, avec une réelle acoustique. Pas une salle où on reste debout comme du bétail. Un vrai Zénith comme il en existe dans toutes les villes sinon, aux prochaines élections, votre Maire, à la poubelle!".avait il ajouté à l'adresse du public.
Mme le Maire de Charleville lui a répondu dans une .....
...."Adresse à un chanteur énervé" ( Titre original et texte intégral.)
Mon cher Renaud,
Qu'êtes vous venu faire dans cette galère?
Ne saviez vous pas, qu'à Charleville Mézières, il vente et neige au moins 8 mois par an, que l 'on donne les touristes en pâture à nos hordes de sangliers et bien entendu que l on parque les chanteurs dans les hangars ou, à l occasion, en cage, pour l amusement des populations?
Sachez que les Ardennes, contrairement à ce que voudraient nous faire croire les atlas géographiques, ne sont pas en France, mais dans une zone sibérienne indéfinie, une sorte de Patagonie septentrionale, gouvernée par le père Ubu. Sachez encore que depuis votre diatribe inspirée, mes nuits sont désormais peuplées de cauchemars.
Je vous vois, fier Saint Just, me rejetant sans ménagement dans les poubelles de l'Histoire. Vous avez raison, la justice, de nos jours, fût-elle électorale, se doit d'être rapide, expéditive et sans appel. Dans la rue, la musique clamait volontiers l'anar Léo Ferré, un fidèle de nos pavés rimbaldiens, qui n'a jamais eu besoin de Zénith pour être au firmament.
Au Zénith la musique : voilà donc notre nouveau mot d ordre. Soit. On ne peut pas vous reprocher de vouloir vivre avec cotre temps. Au reste je vous dois un aveu. Un Zénith, avec des lumières et une acoustique de cathédrale, on en rêverait bien aussi. On pourrait y organiser au moins une dizaine de concerts par an. Pour cela, nous, commune d'en bas, on cherche seulement quelques généreux contribuables.
Alors je vous le demande comme une faveur, mon cher Renaud, installez-vous chez nous. Oui, à Charleville-Mézières. Et c'est avec joie et reconnaissance que nous percevrons vos impôts. Et on le construira ce Zénith de vos rêves. Tiens, même qu'on le baptisera Laisse béton. Voyez, j'ai déjà jeté toute rancune à la Meuse.
Dans l'attente du plaisir de vous revoir parmi nous, je vous prie de croire, mon cher Renaud, à toute ma sympathie et à mes sincères et chaleureux applaudissements.
Claudine Ledoux, Mme le Maire de Charleville-Mézières