26.07.2014
Cette phrase terrible que j'ai souvent répété !
La publication d'un reportage racoleur sur VSD et une tentative puérile de Renaud (?) pour se justifier (annonce publiée par la page Facebook Soutenons Renaud Sechan) , avec photos poignantes à l'appui ( celles publiées par VSD ou dans Paris Match), m'a remis en tête cette "terrible phrase" que j'ai souvent utilisé dans le passé.
A part un Ricard ou deux tous les midis, je ne suis pas "alcoolique" aurais-tu dit!
Non, mon pote, on ne guérit pas de cette maladie en niant l'évidence !
Tu sais très bien au fond de toi que tu as un sérieux problème avec ta relation à l'alcool .
Le "Déni" dans lequel tu crois trouver refuge ou les messages plus ou moins rassurant que tu adresses à tes fans, ne trompent pas l'alcoolique que je suis toujours , même si j'entame ma 15ème année d'abstinence.
Mais moi, j'ai choisi de me battre, pour moi d'abord mais aussi pour mes enfants et petits-enfants et j'ai choisis depuis 14 ans, la meilleure arme que l'on ait trouvé : l'abstinence de toute boissons alcoolisées.
Sans m'enfermer dans une tour d'ivoire ou de jouer les ayatollahs de l'alcool en repoussant tous ceux et celles qui ont une autre approche de cette maladie, je vis une autre vie où je ne suis plus esclave de la Veuve Noire, plus
esclave de mon petit pastis (ou deux) avant chaque repas, plus esclave de me justifier, plus esclave de mentir et de me mentir.... plus esclave de ma dépendance à l'alcool !
La maladie alcoolique est liée à la dépendance à l'alcool et le fait de reconnaitre que l'on a besoin de ses 1 ou 2 pastis avant de déjeuner, prouve déjà la dépendance .
Je sais que tu as porté plainte contre les journaux VSD et Paris Match pour atteinte à la vie privée mais mon pote, je serai tenté de te dire: " Tu t'es vu quand t'as bu ? "
Moi les amis et camarades me disent tous que l'arrêt de l'alcool m'a transforme physiquement. toi, tous ceux qui t'approchent ne veulent pas en parler par pudeur pour l'artiste, le poète et l'homme de cœur qu'ils ont connus.
Tu vois, tu es un peu ma thérapie: pour une fois, je ne te suis pas dans ta dérive, toi qui a su guidé pas mal de mes combats. J'ai choisi une autre voie et je suis plus que jamais Maah (Malade alcoolique Abstinent Heureux).
Mais on en a parlé une ou deux fois et je crois même que ma fille t'en a parlé un soir après ton spectacle au Dôme de Marseille quand tu nous avais reçu dans ta loge.
Et ce soir je n'ai qu'un souhait : que tu tombes le plus rapidement possible sur cette page.
Il ne s'agit pas de te donner des leçons, de t'accuser, mais de pouvoir te faire voir que c'est possible, à condition de tout arrêter ! !
Et comme j'aimerai bien me tromper ....!