Renaud...  Meudon ?

 Y'a  pas  qu ' ça !!!

 Hey Déconne pas Renaud, t'es notre Manu à nous !

 maintenant c'est toi qui est notre cause à tous.
 

Pour moi, vivre avec l’idée de ne plus entendre une nouvelle chanson de Renaud c'est comme admettre que je ne découvrirai plus jamais le goût d’un vin inconnu, la joie d’un nouveau film en 16/9ème ou la saveur d’une blague inédite. C'est intolérable..."  ( Lu  dans Le Post)

                L'interview récente de mon chanteur-compositeur-interprète préféré  dans SERGE *  numéro 2 du 22/11/10  , ( ben oui, c'est pas souvent qu'on énumère tous ses titres ), les réponses données par le plus parisien des meudonnais, le mal-être évident qui habite à coté du marbrier, la Veuve Noire qui guette le retour du  "séparatiste  du quatorzième arrondissement" pour l'achever ou la "Bande à lui tout seul" pour l'enterrer à  Meudon, le tsunami de solidarité et l'avalanche de sympathies qu'il a soulevé sur le Net, les discussions pseudos-psycanalo-pédago-médicales qu'il suscite dans les Forums de fans ou sur Fesse Bouc , la frénétique envie de lui "porter secours" qu'il élève au rang de priorité des priorités chez de nombreux amateurs de la "belle chanson française", et tout le zouin-zouin fait autour  du Chanteur Énervant et de sa maladie avouée, me pousse à ouvrir la boite à  parlottes pour y aller moi aussi de mes interrogations, de mes intuitions et de mes explications ( qui  ne seront of course que les miennes et  dont j"en suis d'accord avec elles, mais sans vouloir dire que j'ai raison tout seul... avis aux contradicteurs! ), ouvrir cette analyse au regard de  l'expérience que  j'ai accumulé au bout de 50 ans de bibine et 10 ans d'abstinence  sur  l'une des causes de la dépression de Renaud: l'alcool !

                En premier,  certains diront: "Pas touch', c'est sa vie privée, gna-gna gni, gna-gna gna ... " Je leur répondrais que Renaud ne fait plus un mystère de sa relation maladive avec l'alcool, il a même fait un retour  gagnant en surfant sur ce thème, il en parle encore dans Serge.... J'ajouterais qu'une des caractéristiques de la maladie alcoolique c'est de priver le malade de SA vie privée en le privant de vie tout court !

                Ben oui, celui dont la vie est  réglée , d'un manière ou d'une autre, d'une intensité ou d'une autre, à la bouteille et son contenu, n'est plus vraiment LIBRE: toute sa vie, ses journées sont souvent rythmées par le désir (ou la lutte)  pour  posséder ( ou pas)  la boisson ! 8% de la population française est en effet droguée par l'alcool et ce n'est pas avec de la volonté que l'on peut sortir d'une toxicomanie.
Qui dit drogue dit dépendance, c'est-à-dire : perte de la liberté de s'abstenir d'un produit .

Cette notion de dépendance est la notion fondamentale qui doit reléguer dans les oubliettes le fait que c'est la quantité d'alcool bu qui fait ou pas l'alcoolique.
 Ne pas oublier que presque tous les malades alcooliques ont au départ et pendant des années utilisé l'alcool en quantité modérée comme tout un chacun.

                Alors les termes employés par Renaud  me font quand même réagir.

EXTRAIT du magazine  SERGE

Où en êtes-vous avec votre double Renard ?
Il revient de temps en temps montrer son museau. La preuve... (il montre son verre)

Si j'étais à Paris tout seul, je replongerais comme j'aí plongé au début de la décennie où je buvais un litre de pastis par jour. J 'en suis loin aujourd'hui. Cette période a duré trois ans et depuis je me fais sans cesse traiter d'alcoolique par tous les médias qui veulent m'assassiner. Pourtant personne ne peut se vanter de m'avoir vu en état d'ivresse depuis six ans.

Je n'étais même pas alcoolo, j'étais ivrogne. Je prenais ma petite cuite de temps en temps. Mais je vivais bien et paradoxalement c'était une période heureuse de ma vie, même si j'étais malheureux en amour. Je vivais à la Closerie des Lilas, ce bistrot magnifique, je rencontrais plein de gens, il y avait Étienne Roda-Gil, mon compagnon de table... Je n'ai pas de mauvais souvenirs de cette époque. Sauf physiquement parfois, des difficultés à me réveiller le matin.

J' étaís bien... sauf que j'étais malheureux parce que ma blonde m'avait quitté. Puis j'en ai trouvé une autre qui m'a sorti du trou.
Est-ce que ça vous a sauvé la vie ?

Par la force des choses. Elle n'était ni autoritaire, ni excessive, mais catégorique: soit tu arrêtes de boire, soit on ne se voit plus. Comme je voulais la Voir et l'aímer tous les jours dans mon lit, j'ai arrêté de boire. Et là, depuis quelques mois, je repique au truc tout doucement, au lieu de boire un pastis par jour, j'en bois deux.

 

                Oui Renaud en est conscient , son double  le Renard, n'est pas mort La preuve... (il montre son verre)Il revient de temps en temps montrer son museau. Il ne peut nier l'évidence même sil l'a rejette (voir plus bas)

                Il sait également que sa dépendance ne résisterait pas à la solitude  Si j'étais à Paris tout seul, je replongerais... et pourtant il relie  cette solitude alcoolisée à  "...une période heureuse de ma vie, même si j'étais malheureux en amour. . Une période heureuse parce que plus personne n'était là pour lui rappeler sa maladie ?  en effet, il pouvait vivre tranquillement, peinard et sans reproche  dans ce bistrot magnifique avec plein de gens, il y avait Étienne Roda-Gil, mon compagnon de table avec lesquels il pouvait abreuver la Veuve Noire !

                Comme tout malade alcoolique, il nie bien sûr la réalité et se voile la face lorsqu'il assure Pourtant personne ne peut se vanter de m'avoir vu en état d'ivresse depuis six ans. Mais combien ont dû le voir "entre deux eaux", cet état trompeur qui fait que le malade alcoolique n'est pas complètement ivre, mais a un taux d'alcoolémie assez important pour ne pas paraître  dans un état complètement normal à tout à chacun et plus particulièrement  pour ses proches qui le connaisse aussi quelques fois, mais de moins en moins souvent, dans un état normal, nickel chrome  question alcool? (comme m'a écrit le gosse dans sa Lettre) 

                Et le déni continue, déni habituellement entendu dans tous les Centres d'alcoologie) Je n'étais même pas alcoolo, j'étais ivrogne!  Car, c'est un fait avéré, chaque malade alcoolique vous le dira: " Je bois  un peu trop, je suis un poivrot, un saoulard , un pochtron* .... mais ne dira jamais: Je suis un alcoolique !  En effet, le poivrot, le saoulard, celui qui boit trop a une aura de sympathie autour de lui par rapport à l'alcoolique qui lui est le pestiféré, la maladie honteuse !  

 

                Mais également, je ne prétends pas détenir THE vérité tout seul et  les alcoologues vous le diront, chaque malade alcoolique est un cas particulier. Mais  tout alcoologue vous dira aussi que le SEUL médicament connu pour soigner la maladie alcoolique est l"abstinence et que si on avait trouvé mieux, cela se saurait certainement ...et ça serait le Pôle Emploi pour leur spécialisation  ! .

                 Le plus dur donc pour un Malade est de devoir faire le deuil et se séparer ce tout ce qui fut  un compagnon de route pendant des années souvent. Pourtant les anciens vous le diront; "Si j'avais su....".

                Se donner le sentiment que l'on peut faire autrement  - moi je prends un pastis par jour-, n'est que pure illusion. On passe relativement vite à deux , puis trois  etc....

                Pour ma part,  je ne dis pas que je ne re-boirais plus, je sais qu'un jour  je risque de reprendre un verre, et dans cette optique   je me suis fixé  un garde-fou pour la sécurité de mon abstinence   et un objectif  pour l'espoir : boire le pastis pour mes 100 ans !

                Alors Renaud, mais aussi toi qui  me lis et penses ( ou sais) avoir un véritable problème avec l'alcool: Ne lutte pas contre, il est le plus fort !

                Adaptes-toi, adaptes ta vie et ta relation avec l'alcool et fais ta vie  SANS  lui !*

 Et je le répète pour le  3810ème jours soit 10 ans, 5 mois et 5 jours. depuis que j'ai  ouvert ma dernière canette et posé  mon dernier verre  :

C'EST POSSIBLE d'ARRÊTER  le concubinage avec la Veuve Noire et ses flacons  maléfiques l

C'est possible de vivre dans un monde  d' où l' on a  volontairement  exclu l'alcool !

C'est possible de balayer tous les à priori et les fausses idées  sur les malades et la maladie alccolique !


*
PS: l' alcool n'est pas nécessaire à la vie, l'eau, l'air, l'Amour des autres et de ses proches OUI !

vend 17 décembre 2010


Un  test tout simple:

Que vous pensiez « arrêter c'est trop dur » ou inversement « j'arrête quand je veux », relevez le défi en osant « 10 jours SANS ... » une goutte d'alcool et regardez les manques ou les désagréments que cela vous apporte !

Retour MAAH

 Réagissez ! Donnez votre avis....

 Je mets  à votre disposition mon Livre d'Or ! Vos contributions seront ensuite retransmises ici même !

 

Retour MAAH

 

Renaud
Pochtron ! 

Hier au Rendez-vous des amis
Hou là là je m' suis mis minable
Putain d' muflée que j' me suis pris
Lamentable
Des comme ça j'en prends qu'une par an
A la Bastille, l' dix mai au soir
Ou encore les jours d'enterrement
C' qu'est plus rare
J' me souviens même plus c' qu'on fêtait
Mais on a pas bu trop d' tisane
C' matin j'ai une casquette plombée
Sur le crâne

Pochtron, pochtron !
Tu ferais mieux d' m'écrire une chanson
Pochtron, pochtron !
C'est c' que m' dit ma femme qu'aime bien mes chansons

Des musettes comme ça ça vous laisse
Des souvenirs en forme de cicatrice
Des coups d' poignards dans votre jeunesse
C' que c'est triste
J' bois jamais trop mais j' bois assez
Quoique des fois j'en renverse un max
Dans l' caniveau devant l' troquet
J' laisse des traces
Le Picon-Bière c'est redoutable
M?me les Belges ils s'y aventurent pas
Ça vous fait glisser sous la table
Comme un rat

Pochtron, pochtron !
Fume un joint t'auras l'air moins con
Pochtron, pochtron !
C'est c' que m' dit ma mère qu'a toujours raison

Je gerbe pas toujours comme hier soir
C'est seulement quand j' fais des mélanges
Quand on me met d' l'eau dans mon Ricard
Par exemple
Y'a Boris qui m'a raconté
C'te nuit j'ai failli foutre une danse
A quinze rugbymen en virée
Z'ont eu d' la chance
Si les potes m'avaient pas retenu
J' me les serai mangé un par un
J'aime pas les costauds quand j'ai bu
Ni à jeun

Pochtron, pochtron !
Un d' ces quatre tu vas prendre des gnons
Pochtron, pochtron !
C'est c' que m' disent mes potes en m' filant des marrons

J'ai rejoins ma turne au radar
En filant des coups d' pompes aux parcmètres
Et en insultant les trottoirs
Pour qu'y s'arrêtent
Chez moi j'ai réveillé tout le monde
En m' cognant l' pied nu contre un meuble
Ça m'a fait mal jusque dans ma montre
Quelle horreur
Puis j'ai voulu repeupler la France
Même que la France était pas d'ac'
Je m' suis endormi sans résistance
Comme un sac

Pochtron, pochtron !
Lève-toi c'est huit heures y m' faut mon biberon
Pochtron, pochtron !
C'est c' que m' dit ma gosse qu'a pas d'éducation

Pochtron, pochtron !
Tu ferais mieux d' m'écrire une chanson
Pochtron, pochtron !
C'est c' que m' dit ma femme qu'aime bien mes chansons

Pochtron, pochtron !
Un d' ces quatre tu vas prendre des gnons
Pochtron, pochtron !
C'est c' que m' disent mes potes en m' filant des marrons

Pochtron, pochtron !
Fume un joint t'auras l'air moins con
Pochtron, pochtron !
C'est c' que m' dit ma mère qu'a toujours raison