Des volontaires*1 sont recherchés en France -et le recrutement serait difficile*1- pour participer à un essai clinique du controversé médicament Alcover*1 (oxybate de sodium), du laboratoire français D&A Pharma, pour le traitement de la dépendance à l'alcool. Le médicament est une molécule découverte en France dans les années 1960. Il s’agit du GHB*1 (acide 4-hydroxybutanoïque ou gamma-hydroxybutyrate), dit drogue du viol. Le médicament atténuerait l’envie de boire. Il présente cependant des risques d'abus et de dépendance. *1
La molécule est déjà commercialisée, sous le nom Xyrem pour le traitement de la narcolepsie cataplexique. Parce que le GHB est aussi utilisé comme drogue de rue,*1 il ne peut être prescrit que par des spécialistes des troubles du sommeil et n'est délivré qu’à l’intérieur des établissements de santé. Le GHB dispose également d'une AMM (autorisation de mise sur le marché) en Italie et en Autriche pour le traitement de la dépendance à l'alcool, à la fois pour le sevrage et la prévention de la rechute.
Une méta-analyse de 13 petits essais cliniques pour la prévention de la rechute chez des personnes alcoolo-dépendantes a montré qu'avec le GHB 50 mg les chances d'être abstinent était 5 fois plus élevées qu'avec un placebo, rapporte Medscape. Pour l'obtention d'une autorisation européenne, son efficacité doit être démontrée par des études de plus grande ampleur dont celle, internationale, à laquelle devraient participer une centaine de Français que tente de recruter le Pr Henri-Jean Aubin à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif.
*1 - Ben, on comprend mieux pourquoi ce médicament est "controversé" et pourquoi après tout cela, on peine pour trouver encore des volontaires pour un essai clinique! C'est vrai qu'il y a pire, voir le paragraphe ci dessous. Je me pose quand même des questions quant à son Autorisation de Mise sur le Marché en Autriche et en Italie? ( SVPat) |
Un autre médicament qui diminue le goût de boire, le nalméfène (Selincro) vient d'être autorisé au niveau européen. Ce médicament vise non pas l'abstinence mais une diminution de la consommation chez les personnes dépendantes à consommation élevée. Il est très proche d'un médicament déjà autorisé en France, la naltrexone (Antaxone, Depade, Nalorex, ReVia et Vivitrol) dont l'efficacité est considérée comme modeste.