Alcool: delirium tremens et alcoolo-dépendance
 

Préambule :  Il s'agit de la retranscription d'une émission de télé passée sur ARTE en 2005
il y avait 5 émissions dont celle ci «arte tv-drogues et cerveau-alcool et tabac.2005.43mn »
Après une vingtaine de minutes sur le tabac (tout aussi intéressant, on passe à l'alcool) et voici le texte complet sans omission ni changement.
la première partie (un peu édulcorée) donnait quelques chiffres intéressants :
Sur Terre, il y a 1.000.000.000 de fumeurs et 2.000.000.000 de buveurs occasionnels
20% des buveurs occasionnels ont une consommation excessive en France, 76.000.000 dans le monde.           
L'explication du delirium tremens et de l'alcoolo dépendance y est claire. 

        Je suis le seul responsable des fautes d'orthographe! En revanche les fautes de français ou de syntaxe sont les leurs personnelles (
Zee Frog , le transcripteur ) .... et j'assume le tout en tant qu'éditeur de cette série d'articles. (SVPat/Maah)
 


Première  partie  Intervenants :

Philippe Gorwood, Psychiatre au CNRS : (PhG)
Philippe BATEL, Addictologue AP-HP, France : (PhB)
Jean-Luc Martinot (Neurobiologiste, INSERM, CEA) : (J-LM)
La Voix de "La Maison des Secret" : (Voix Off)

Voix Off : Mais ce n'est rien à coté des 2 Milliards de buveurs occasionnels que compte la planète!
En vente libre dans la plupart des pays du monde, l'alcool est obtenu par la fermentation de fruits et de céréales riches en sucre ou par distillation.
Les mots « alcool » et « drogue » sont rarement accolés, en particulier en France où pourtant 20% de la population abuse de la boisson
Au service de Philippe Batel, l'alcool représente 80% des consultations.

PhB : L'« alcool-Drogue », cela fait bondir beaucoup de gens.
Pas simplement les alcooliers et les viticulteurs.
Cela fait bondir un Ministre de la Santé : Mr Mattéi, dans une émission grand public, a dit : « Ah, non, l'alcool n'est pas une drogue et d'ailleurs il y a bien des scientifiques pour le dire! »
Je pense qu'il faut relativiser : si une drogue, c'est un produit qui va potentiellement, chez un sujet qui l'utilise, engendrer une dépendance, il n'y a pas photo : L'alcool EST une drogue!
(en image de fond passe la publicité de 2005 sur le thème : « aujourd'hui, dans notre pays, personne ne semble boire plus de 3 verres d'alcool par jour! »

PhB : Si on doit prendre comme marqueur le nombre de décès, alors, évidement, il faut mettre le paquet sur l'alcool : 45.000 personnes par an en France _ 3 canicules! _ depuis des années!
Qu'est-ce qu'on fait dans ce pays pour aider les patients en difficulté avec l'alcool?
Est-ce qu'on met des moyens qui sont à la hauteur du nombre de morts?
A la hauteur de la souffrance monstrueuse qu'il y a dans toutes les familles et qui n'est pas chiffrable?

Voix Off : Les campagnes de prévention mettent invariablement l'accent sur les dangers de l'alcool au volant.
Elles oublient les violences familiales et les dépressions qui accompagnent souvent l'alcool.
L'alcoolisme, quand à lui, parait anecdotique dans les messages de Santé Publique.
Il touche quand même 76 millions de personnes dans le monde et l'alcool, comme toutes les drogues modifie le cerveau en profondeur!
Son impact sur le cerveau est même si complexe que les chercheurs comme Philippe Gorwood le surnomment « la drogue sale »

PhG : « l'impact de l'alcool sur le cerveau est très complexe.
L'alcool a une particularité qui va le rendre (encore plus) compliqué dans son analyse, c'est qu'il y a une diffusion extraordinaire.
La molécule est très petite et a la particularité de passer au travers de la membrane cellulaire et donc de diffuser très facilement dans le cerveau, dans le placenta, dans le neurone même.
L'alcool va ainsi agir sur plein de récepteurs différents et même à l'intérieur de la cellule ce qui la rend très compliquée parce qu'on ne peut pas regarder un récepteur qui serait au carrefour clair des effets neurologiques et centraux psychologiques observés suite à la consommation d'alcool. »

Voix Off : La plupart des drogues concentrent leur activité sur un certain type de récepteurs.
Le principal ingrédient de l'alcool, l'éthanol, tape sur presque tout le système: il touche les réseaux de l'acétylcholine, de la dopamine, du glutamate et surtout du GABA.
Dans un cerveau sans alcool, le GABA agit comme le grand ralentisseur de l'activité du neurone.
En ciblant les récepteurs du GABA, l'éthanol exagère le ralentissement du cerveau.
C'est à cela que l'on doit l'effet relaxant de l'alcool mais aussi la somnolence et l'amoindrissement des réflexes qui sont responsables de 1/3 des accidents mortels sur la route.
Le monde entier à tendance à réduire sa consommation d'alcool et les jeunes, les jeunes femmes en particulier boivent de plus en plus et de plus en plus tôt, une précocité qui les rend plus vulnérables à l'alcoolisme
Dans notre société, rien de plus banalisé que la consommation d'alcool : de l'apéro au bon diner, tous les prétextes sont bons pour boire une verre!
Pour les scientifiques, pourtant, l'alcool est une drogue au même titre que la cocaïne et l'héroïne!

PhG : La répétition de l'activité de l'alcool va amener à des effets d'adaptation.
L'organisme a une philosophie dans la vie : l'homéostasie. C'est le retour à un état d'équilibre !
Il n'y a pas plus conservateur que le cerveau et que l'ensemble des organes humains
Quand il y a quelque chose qui vient modifier le dynamisme du corps humain, il va systématiquement chercher à le ramener à un niveau plus adapté, à son niveau moyen de fonctionnement habituel.
Comme l'alcool stimule beaucoup le GABA (le GABA est un frein, un neuromodulateur) l'organisme va désensibiliser les récepteurs au GABA pour éviter d'être trop freiné car il a besoin de fonctionner tous les jours (se réveiller le matin, aller chercher de quoi manger, aller au travail pour pouvoir aller manger … et d'autres fonctions essentielles)
Pour désensibiliser le récepteur au GABA il réduit le nombre de récepteurs pour éviter d'être trop freiné »

Voix Off: « C'est ce type d'adaptation qui finit par ancrer l'alcoolisme dans les neurones .
Le cerveau est contraint d'inventer un nouvel état d'équilibre.
Quand un alcoolique arrête de boire, l'équilibre précaire de son cerveau s'effondre … c'est ce qui crée l'état de sevrage »

PhB : (l'état de sevrage)
« Cela se manifeste le matin par une nervosité, par des tremblements de la fin des extrémités, par une confusion anxieuse parfois une petite obnubilation, des sueurs et une tachycardie.
Si ces symptômes ne sont pas traités (et en règle générale ils sont traités par le sujet alcoolodépendant par le fait qu'il s'alcoolise pour les diminuer)
Dans la journée, et parfois dans la matinée, parfois d'une manière extrêmement rapide, voire fulgurante, va se développer un grand syndrome de sevrage avec là, des tremblements qui vont intéresser tout le corps, sur le plan psychique l'obnubilation va laisser place à une véritable confusion avec des éléments qui sont délirants et qui sont liés à une dysperception c.à.d. Que le sujet va interpréter dans son champ visuel des objets sur lesquels il va construire une image.

Par exemple (et on le voit très bien dans la littérature et dans les films), dans le delirium tremens, il va interpréter la présence d'une chaussette comme un rat et il va voir des milliers de petits rats au fur et à mesure envahir son champ visuel ce qui est extrêmement angoissant.

Cet embrasement cérébral peut conduire à des crises convulsives généralisées et dans des cas relativement rares (6%) à la mort du sujet par une hyperexecitabilité cérébrale et une grande déshydratation. »

Voix Off : « Par un mécanisme encore mal connu, l'alcool provoque une libération de la dopamine dans une petite région du cerveau qui gère les sensations de plaisir, le noyau Acumbens, un processus commun à toutes les drogues et qui joue un rôle crucial dans l'installation de la dépendance


Deuxième partie Intervenants :
Philippe Gorwood, Psychiatre au CNRS : (PhG)
Philippe BATEL, Addictologue AP-HP, France : (PhB)
Jean-Luc Martinot (Neurobiologiste, INSERM, CEA) : (J-LM)
La Voix de "La Maison des Secret" : (Voix Off)

Depuis quelques années, les techniques d'imagerie médicales permettent à des chercheurs comme Jean-Luc Martinot (Neurobiologiste, INSERM, CEA) de mesurer les dégâts de l'alcool sur l'ensemble du cerveau

J-LM : On a commencé à étudier des patients ayant une consommation régulière d'alcool il y a une quinzaine d'années, on a déjà à vouloir savoir quelle était la consommation d'énergie des différentes parties du cerveau chez ces patients et si elle différait par rapport à des sujets normaux (sic)
On s'est aperçu qu'il y avait une diminution considérable du métabolisme du glucose dans toutes les parties antérieures du cerveau … et le glucose est la seule source d'énergie du cerveau

On s'est aperçu quand on a essayé de regarder s'il existait des relations entre la consommation d'énergie des régions antérieures du cerveau et les performances de ces sujets à des tests qu'il y avait une corrélation c'est à dire que moins l'activité énergétique était importante, moins ces patients performaient correctement à des tests de sélection d'informations, à des tests de mémoire immédiate ou a des tests de supervision, d'exécution des comportements
Dans les années suivantes, on a voulu savoir si derrière les altérations fonctionnelles il existait des modifications de la structure même du cerveau
Pour cela, on a utilisé l'IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) qui donne d'excellentes images de la forme du cerveau, de son anatomie, de la matière grise et de la matière blanche.

Voix Off : La « matière grise » n'est pas qu'une expression, elle désigne l'ensemble des corps des neurones c'est à dire leurs noyaux
Quand à la « matière blanche », elle constitue le câblage de ces neurones, le réseau par lequel transite l'information dans le cerveau

J-L M : On a utilisé le même type de patients hospitalisés dans le service du Professeur Reynaud, au service d'addictologie de Villejuif
Les patients avaient une consommation régulière d'alcool, demandaient à être sevrés de cette consommation mais n'avaient aucun critère de gravité autre, aucun autre signe de souffrance corporelle.

Chez ces patients il y avait, d'après l'IRM et les mesures qu'on a pu en faire en utilisant des logiciels un peu spécialisés pour quantifier la matière grise et la matière blanche, des diminutions de la matière grise très marquées dans les régions frontales et dans les régions frontales médiales (c'est à dire entre les deux hémisphères)
La nouveauté de ces dernières années c'est que les techniques d'analyse d'images montrent que même dans le cas de consommation modérée, on peut détecter des altérations non seulement du fonctionnement mais de la structure et de l'ultrastructure (infrastructure?) même du cerveau

Voix Off : Ce que ces images montrent ((***)) , c'est que l'alcool à haute dose atrophie le cerveau. Les altérations très graves que constatent les chercheurs se voient même à l'œil nu chez certains alcooliques

J-LM : On ne sait pas très bien si ces données sont réversibles. On pense que cela peut être réversible à l'arrêt de l'alcoolisation.
Je suis un peu effrayé par ces résultats. Je trouve qu'ils montrent que l'alcool est vraiment un produit encore plus toxique que je l'imaginai.


Troisième partie Intervenants :

Philippe Gorwood, Psychiatre au CNRS : (PhG)
Philippe BATEL, Addictologue AP-HP, France : (PhB)
Jean-Luc Martinot (Neurobiologiste, INSERM, CEA) : (J-LM)
La Voix de "La Maison des Secret" : (Voix Off)

Voix Off : Depuis longtemps, les spécialistes de l'alcool cherchent à identifier les facteurs de vulnérabilité de l'alcoolisme et c'est la génétique qui commence à apporter de vrais réponses


PhG : les facteurs qui font qu'on devient alcoolo-dépendant, c'est très, très compliqué.
C'est un mélange de facteurs culturels, familiaux, éducatifs, tempéramentaux, de pathologies psychiatriques aussi et de facteurs génétiques.
L'ensemble amenant à un mélange qui est compliqué à dicerner et qui fait que certains sujets sont plus « à risque » que d'autres.

Il se trouve _ et on va commencer déjà à voir un peu les facteurs génétiques _ qu'on n'est pas tous égaux là-dessus

Il y a en France entre 2 et 5% (une petite partie) de la population qui n'est pas très douée pour éliminer la molécule-alcool parce qu'elle n'a pas un bon capital génétique _ qui n'est d'ailleurs pas si mauvais que cela _ en tout cas pour la capacité à éliminer l'éthanol et qui va faire que le métabolite de l'alcool (c'est à dire le premier produit de dégradation de la molécule alcool) va être accumulé rapidement dans le sang
Et ce métabolite est extrêmement désagréable à supporter : on a des sensations de rougeurs, de pâleur, de nausées, de vomissement des malaises qui vont faire que la moindre consommation d'alcool va être cataclysmique

les français, disais-je, ont entre 2 et 5 % de sujets qui tolèrent mal l'alcool.
Les orientaux (la Corée, le Japon)ont plus de 40% de gens qui y habitent qui ont cette intolérance à l'alcool.

Voix Off : le gène qui est à l'origine de cette intolérance constitue un facteur de protection contre l'alcoolisme
A l'inverse, ceux d'entre nous qui résistent à l'alcool peuvent se retrouver sur une mauvaise pente

PhG: Le fait d'avoir une telle fréquence de la non tolérance à l'alcool va amener, bien sûr une réduction du risque d'alcoolo dépendance
Quand vous prenez 3, 4, 5 bières et que finalement vous ne perdez pas connaissance et, même plus que cela, que vous gardez un certain contrôle de vous-même, que vous n'avez pas trop de troubles de la coordination motrice, que vous n'avez pas l'air d'être aussi intoxiqué que vos camarades qui ont bu à peu près autant que vous, cela ne veut pas dire , Ô fierté nationale : « Je tiens bien l'alcool! »
Vous êtes simplement en train de vous rendre compte que vous êtes en risque d'alcoolo dépendance!

Voix Off: Pour établir l'importance du bagage génétique dans la naissance de l'alcoolisme, des scientifiques ont entrepris des études à grande échelle sur de vrais et faux jumeaux.
Des études qui permettent de distinguer le poids des gènes et celui de l'histoire familiale

PhG : On a eu des progrès assez considérables il y a une vingtaine d'années grâce à des techniques un peu bizarres qui permettent d'essayer de discerner ce que l'on a beaucoup de mal à séparer initialement .
Les facteurs familiaux, éducatifs _ le fait de vivre dans une famille avec un père alcoolique par exemple _ ou des facteurs génétiques, le fait de recevoir des gènes de son père ou de sa mère.
Et ça, ce sont des techniques qu'on appelle des études de jumeaux ou des études d'adoption et l'on arrive comme cela à bien discerner ce qui revient à l'environnement familial partagé et ce qui revient aux gènes qu'on a hérité des parents.

Dans les études de jumeaux, il y en a maintenant à peu près une vingtaine dans le monde avec plus de dix mille jumeaux recrutés dans toutes les différentes nations .
On a des idées maintenant à peu près bien établies et, contrairement à ce que l'on a longtemps cru, les facteurs génétiques sont bien plus importants que les facteurs familiaux.
Bien sûr que ce n'est pas neutre que de vivre dans une famille où l'alcool coule à flots, où l'on banalise la consommation d'alcool quotidienne ou même qu'on ait un parent qui, lui-même, a des dysfonctionnements d'alcool.
Mais, en fait, le fait d'hériter des gènes qui favorisent la vulnérabilité pour développer ce trouble est plus important encore que les facteurs familiaux qui, eux-mêmes n'ont pas d'effets nuls

 

 

Quatrième et dernière partie  Intervenants :
 
Philippe Gorwood, Psychiatre au CNRS : (PhG)
Philippe BATEL, Addictologue AP-HP, France : (PhB)
Jean-Luc Martinot (Neurobiologiste, INSERM, CEA) : (J-LM)
La Voix de "La Maison des Secret" : (Voix Off)
 

Voix Off: Les généticiens ont renoncé à trouver LE gène de l'alcoolisme, en revanche plusieurs gènes ont déjà été identifiés.
Parmi eux, celui qui est responsable de la fabrication de l'un des récepteurs de la dopamine : le récepteur D2
Tout le monde a ce gène dans les chromosomes mais il peut se présenter sous différentes formes qu'on appelle : les allènes.

Chez une grande partie des alcooliques, cette allène est un peu plus long que la normale.
Une singularité qui semble perturber la fabrication des récepteurs D2

PhG : Une des formes du D2, du gène qui code pour le récepteur de (mot incompréhensible) D2, elle est un tout petit peu plus importante chez les alcooliques que chez les sujets « contrôles ».
Cela augmente de 30% le risque de l'alcoolodépendance.
Mais c'est ridicule, ce n'est pas cela qui explique la maladie!
D'augmenter d'un chouïa (sic) le risque de maladie, ce n'est pas une explication scientifique de la présence du trouble!
Mais ce n'est pas pour rien que c'est systématiquement présent!

Voix Off : on retrouve aussi cette anomalie chez les consommateurs de cocaïne et d'héroïne.
Beaucoup de scientifiques pensent aujourd'hui que ce gène représente un des principaux facteur de vulnérabilité à la dépendance aux drogues.
Mais il en existe d'autres et les gènes seuls n'expliquent pas tout.

PhG : J'ai fait donc pas mal d'études de génétique et à chaque fois que je trouve un facteur de vulnérabilité …. je l'ai !
J'ai l'allène S du transporteur de la sérotonine qui prédispose aux risques suicidaires, j'ai l'allène A1 qui prédispose à l'alcoolodépendance et je le dis régulièrement à mes patients et aux gens qui participent aux études génétiques parce que je ne m'en porte pas trop mal.

C'est à dire que je sais que je peux être, peut-être, un peu plus vulnérable qu'un autre mais, comme beaucoup de gens qui ont de leur vulnérabilité, je fais un peu plus attention.
Bon, prévenir le risque suicidaire, ce n'est pas très simple donc, si je suis déprimé j'irai voir un psychiatre. Cela ne sera pas très facile, étant moi-même psychiatre, mais on en trouve.

Et puis après, de toutes façons, quand on a des gènes de vulnérabilité, ce n'est qu'une rencontre avec un environnement spécifique qui peut la développer et ceci est très important et c'est aussi un axe qui se développe beaucoup dans la génétique des addiction c'est à dire d'essayer de comprendre quand on a un gène de vulnérabilité c'est en rencontrant quel type d'évènements à quel moment, dans quelles circonstances que la pathologie peut arriver à s'exprimer

Voix Off : Certains craignent désormais que le dépistage des gènes de vulnérabilité ne devienne systématique, encourageant employeurs et assurances à adopter des politiques abusives.
Une idée en complète contradiction avec la démarche des scientifiques pour qui la vulnérabilité n'est évidement pas une fatalité..
L'alcool (et le tabac) bénéficient de tous les nouveaux outils développés pour étudier la chimie du cerveau, la génétique et la psychologie de l'addiction.
Les scientifiques peuvent maintenant évaluer à sa juste mesure l'extraordinaire complexité de ces drogues dans le cerveau.
Ce sont les drogues les plus consommées dans le monde et les plus dangereuses pour la santé.
Longtemps victimes d'un déni collectif elles sont désormais considérés comme des drogues à part entière.


 

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