Les éthylotests anti-démarrage   

              pour lutter contre la conduite  

                          en  état d'ivresse

Pour lutter contre l'alcool au volant, le gouvernement vient de mettre en application les  éthylotests anti-démarrage (EAD) en France. Le premier décret d'application est paru hier au Journal officiel.

Ce dispositif impose aux auteurs de délits de conduite en état d'ivresse de souffler dans un éthylotest couplé au démarreur. Le démarrage du véhicule ne devient possible que si le taux d'alcool mesuré est inférieur au seuil fixé.

Déjà obligatoire depuis 2010 dans les autocars neufs destinés au transport d'enfants, la loi prévoit désormais son utilisation sous forme de peine complémentaire, pour une durée maximale de cinq ans, ou de mesure de composition pénale, pour une période de six mois à trois ans. Pour l'instant, la loi impose aux personnes condamnées à conduire un véhicule équipé d'un EAD de suivre "un stage de sensibilisation à la sécurité routière", laissant aux magistrats le soin d'appliquer la mesure localement.

La plupart des EAD intègrent aussi des mesures de contrôle et d'accompagnement des conducteurs à risque, à l'instar de ce qui a été réalisé en Haute-Savoie, région-pilote en France depuis 2004. "Plus de 250 personnes ont été suivies et les résultats sont satisfaisants", estime Lionel Tardy, député de la 2e circonscription de Haute-Savoie.

L'installation d'un éthylotests anti-démarrage revient entièrement à la charge de l'automobiliste et coûte "environ 1 000 euros pour le faire monter sur sa voiture, ou en location autour de 130 euros par mois", indique Stéphane Vialettes, directeur général d'Alcolock, fabricant d'EAD.

Et si l'automobiliste fait souffler un passager à sa place ? Alors la loi prévoit une amende de 1 500 euros pour les conducteurs qui se risqueraient à contourner le dispositif.

Les associations de prévention routière militent en faveur d'un système de "retest", qui imposera au conducteur de souffler à intervalle régulier ou aléatoire au cours du trajet, par exemple toutes les 15 à 45 minutes. "C'est la meilleure garantie que la personne qui démarre est celle qui conduit", estime le Dr. Mercier-Guyon, qui attend un prochain arrêté ministériel pour valider cette mesure.

Ce dispositif a déjà fait ses preuves à l'étranger comme aux États-unis, au Canada, en Australie ou en Suède. Au Québec par exemple, plus de 60 000 personnes ont participé au programme depuis sa mise en place en 1997. Une étude montre une réduction de 80% de la récidive pour les personnes condamnées pour la première fois et de 74% pour les récidivistes, tant que le dispositif était installé. 

Reste à savoir si la mesure sera appliquée partout en France.

 


 http://referentiel.nouvelobs.com/file/2391355.jpgAlcool au volant: Les éthylotests anti-démarrage entrent en vigueur en France

Nouvelle mesure-phare du gouvernement pour lutter contre l'alcool au volant, les éthylotests anti-démarrage (EAD), entrent en vigueur en France. Ce dispositif, dont le premier décret d'application est paru  au Journal officiel (JORF n°0207 du 7 septembre 2011 page 15034texte n° 8), impose (obligation "du juge" pour les récidivistes de moins de 5 ans) aux auteurs de délits de conduite en état d'ivresse d'avoir un véhicule équipé d'un «éthylotest anti-démarrage» (EAD)  donc de souffler dans un éthylotest couplé au démarreur. qui n'autorise le démarrage du véhicule que si le taux d'alcool mesuré est inférieur au seuil fixé.

Cet équipement coûtera 1280€ à l'achat ou 130€ par mois en location et serait une peine complémentaire, pour une durée maximale de cinq ans, ou une mesure de composition pénale, pour une période de six mois à trois ans

Les associations de prévention routière militent pour leur part en faveur d'un système de «retest», qui imposera au conducteur de souffler à intervalle régulier ou aléatoire au cours du trajet, par exemple toutes les 15 à 45 minutes.«C'est la meilleure garantie que la personne qui a démarré est celle qui a continué de rouler»

Voir sur le site de Legifrance.fr :   Le Décret n°2011-1048 du 5 septembre 2011  relatif à la conduite sous l'influence de l'alcool

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