Pour moi qui ne lis plus vos messages et ne répond pas souvent
je suis un peu perdu avec toutes ces grandes phrases en réponse
à ce cette putain d' envie de reprendre une bière ou autre.
A un
moment ou on ce dit "merde", avec tout ces merdes qui me tombe
dessus une de plus et hop ! Le grand saut et le lendemain on ce
réveille avec encore plus de questions :" Jusqu' ou on a été cette
fois, quels coup tordus on a encore fait, dans quelle état on c' est mis ,que pense de nous les gens autour de
soi, qui nous on vus dans cette
état ! Tellement cœur le jour et pique la nuit ,il faut garder le
meilleur de nous pour donner à ceux qui ont si longtemps tenu notre
main d'alcoolo en silence et en souffrance ne sachant pas comment
nous sortir de là ! Moi aussi mes ongles ont souffert le martyr
pendant 45 ans et depuis 3 mois il sont là, fragile, comme moi .
Tout les matins je me dis :"..et une journée de plus d' abstinence a
faire passer !"
Il faut tous les jours et tous les jours se remettre en question pour
ne plus faire souffrir son entourage.
Bref du courage et de l' abstinence plein le cœur pour tous !
C B
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GILLES NOUS DONNE sa vision ....
Je compare souvent notre trajet (alcoolique ou non) à celui d’un voyageur ayant une rivière à traverser : certains choisissent de traverser à gué d’autres sur le pont de lianes et puis ceux qui ont peur de l’eau, le vertige ou qui ne sont, tout simplement, pas curieux ne « goûtent » pas aux éventuelles sensations de cette traversée.
Parmi ceux qui traversent beaucoup arrivent sur l’autre rive sans dommages
(90% des consommateurs d’alcool ne deviennent jamais malade alcoolique.) Mais
il y a ceux qui se sur-estiment, il
y a ceux qui friment, il y a ceux qui ne regardent pas la météo du jour … et
qui au milieu du chemin se font embarquer par la rivière ou prendre par le
vertige.
Toi, moi, malgré cette maladie qui a failli nous embarquer nous sommes arrivés
sur l’autre rive, nous pouvons regarder derrière nous en pensant que le côté
de la rivière d’ou l’on vient était « bien » … mais c’est
du passé !
Si aujourd’hui on veut avancer il nous faut regarder devant, affronter avec
les enseignements du voyage les dangers qui peuvent encore se présenter sur
notre route et en particulier envisager autrement les prochaines traversées de
rivières.