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Toujours debout, Morgane de toi, Dès que le vent
soufflera... Mercredi soir, le chanteur a offert un subtil mélange de vieux
succès et de nouveaux morceaux à un public brestois conquis d'avance.
« On n'est pas là pour écouter Céline Dion, hein ? Ou
Florent Pagny ? Alors je vais chanter avec ma voix rocailleuse ». Mercredi soir,
cinq minutes après le début du concert, Renaud plaisante avec ses fans, comme il
a l'habitude de le faire entre chaque chanson depuis des années.
« Mais c'est une voix généreuse, parce que je donne
tout ce que j'ai. » Le public de l'Arena sourit et applaudit. Ravi de voir que
l'artiste est toujours capable, à bientôt 65 balais, d'assurer le spectacle,
malgré des capacités vocales aux abonnés absents.
« C'est toujours lui »
D'ailleurs, avant le concert, les nombreux spectateurs
présents semblaient n'avoir aucun doute là-dessus, malgré des passage télé
presque inquiétants et un récent album objectivement plus faible que ce dont il
a été capable.
« C'est toujours lui, malgré ce qu'on peut dire »,
lance Guenièvre, venue avec Yann, son compagnon. Ce dernier appuie : « Il a pris
des coups dans la gueule, mais il est quand même fidèle à lui-même. »
En cloque, Marche à l'ombre
Même constat pour Murielle, une Brestoise qui se dit «
fan depuis l'adolescence » et qui assure avoir autant apprécié le dernier album
que les précédents. « Je n'ai pas aimé toutes les chansons, mais la plupart »,
glisse-t-elle. Elle est d'ailleurs notamment venue pour entendre Les mots, un
des succès du dernier opus de Renaud. Bien entendu, la chanson figure au
répertoire du spectacle.
Mais celui qui se surnommait autrefois « Le chanteur
énervant », n'oublie pas les plus anciens de ses fans. En début de set, il
enchaîne En cloque, La pêche à la ligne et Marche à l'ombre. Émotion, tendresse,
ceci cela.
« C'est un tout »
Renaud donne à voir plusieurs de ses visages. Il y a à
boire et à manger, comme on dit. Une panoplie aux multiples facettes qui ne
dérange pas Bruno, venu de Saint-Pol-de-Léon. « C'est un tout, explique-t-il. Il
y a du bon et du moins bon, mais c'est comme ça. »
Sur scène, Renaud poursuit son spectacle, l'éternel
foulard rouge serré autour du cou. Généreux, il invite les enfants « de
dix-douze ans à venir s'installer au premier rang, devant les barrières ».
Il n'y a rien à faire, la voix ne revient pas à mesure
que le concert défile. Mais le public ne s'en soucie pas et continue de
l'accompagner en chantant. Et l'Arena, elle, a de la voix !