Guy Môquet:  Parce que je refuse ...

 

Parce que je refuse de laisser au seul Sarko , pardon au  Président de la République, le soin de se servir du souvenir dans  but de fabriquer un consensus , occultant les rapports de Pouvoir et les luttes sociales

Parce que je refuse que le parcours de ce  jeune résistant soit expliqué par les enseignants sans  restituer toute la particularité de ce  héros.

Parce que je refuse que le  combat politique dans lequel s’inscrivait Guy Môquet soit, effectivement, gommé par le  président de la République, au profit de l’exaltation de la seule « fierté de la France » qui aurait guidé, selon lui, le jeune résistant. (Exit, la lutte antifasciste, l’internationalisme, l’idéal d’émancipation humaine, d’égalité, de démocratie, qui l’animaient.)

Parce que ce sont bien des policiers français, à la recherche de militants communistes clandestins, qui arrêtent Guy Môquet, le 13 octobre 1940, au métro Gare de l’Est avant de le passer à tabac pour tenter de lui extorquer les noms des camarades de son père, le député communiste du 17e arrondissement, Prosper Môquet, arrêté un an plus tôt, déchu de son mandat et déporté en Algérie.
 

Parce que , incarcéré à Fresnes, puis à Clairvaux, Guy Môquet est finalement transféré, avec d’autres militants communistes, au camp de Châteaubriant.

Parce que c'est bien en guise de représailles -le 20 octobre 1941, le Feldkommandant Karl Hotz était abattu à Nantes par trois résistants communistes - que  les autorités nazies soumettent au ministre de l’Intérieur de Pétain, Pierre Pucheu, une liste d’otages à fusiller.

Parce que  c'est bien ce  dernier  qui parlemente et sélectionne les communistes, « pour éviter de laisser fusiller 50 bons Français ».

Parce que, deux jours plus tard, dans la carrière de la Sablière, à la sortie de Châteaubriant, 27 résistants sont assassinés, parmi lesquels Guy Môquet.

Et que, ceux que les représentants du gouvernement de Vichy considèrent comme de « mauvais Français » tombent en s’écriant « Vive la France ! »

Une France qu’ils rêvaient, comme les « étrangers » de l’Affiche rouge, débarrassée du poison de la peur et de la haine de l’autre.
 

C'est pour cela que je vous livre La Lettre de Guy Môquet, qui fait partie du bouleversant bouquin " La vie à en mourir:  Lettres de Fusillés 1941-1944 "

Vous pouvez commander ce livre auprès du Musée de la résistance nationale par @mail


C'est pour cela que je vous livre ce poème de Guy Môquet confisqué le jour de son arrestation :

 Tuer le capitalisme

 

Parmi ceux qui sont en prison
Se trouvent nos 3 camarades
Berselli, Planquette et Simon
Qui vont passer des jours maussades

Vous êtes tous trois enfermés
Mais Patience, prenez courage
Vous serez bientôt libérés
Par tous vos frères d'esclavage

Les traîtres de notre pays
Ces agents du capitalisme
Nous les chasserons hors d'ici
Pour instaurer le socialisme

Main dans la main Révolution
Pour que vainque le communisme
Pour vous sortir de la prison
Pour tuer le capitalisme

Ils se sont sacrifiés pour nous
Par leur action libératrice 

Source   Mon Blog MySpace
 

 

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