sans titre 2

 

RETOUR

 






Après Tours, la Kronic devient donc

la  Kronic de J.

Juliette pas Joni 

 



Ah Que Joni, il rajoute quelques photos lui.  De scène ( celle de Renaud et de Gauvin),  du décors, des files d'attente devant les salles, des fans et leur famillle, des minots, de son stand, ect). si tu veux les voir clique sur ce lien Facebook



Salut, c'est Joni.           

Chères amies, chers camarades,

Nous allons suivre ensemble et en direct le "Phénix Tour" 2016-2017 de Renaud, qui démarre le 1er octobre à Evry et qui nous conduira dans toutes les grandes et moyennes villes de France, ainsi que dans quelques capitales européennes.   .../...

Je vous donnerai régulièrement des nouvelles et à chaque date, chaque jour (ou plutôt chaque nuit !...), je me ferai un plaisir de vous relater les petites histoires du "Phénix Tour", l'ambiance de la ville, l'atmosphère dans la salle de spectacle, l'accueil du public, bref : vous avez intérêt à vous faire voir et entendre !

À très vite !

Juliette: 7.02.2017

 Salut les aminches, c'est pas Joni, c'est Juliette !
Bon, je sais vous êtes en manque , le Joni écrivait tellement bien, je vous comprends, moi aussi ça me fait pareil...
Malheureusement personne dans l'équipe n'a son talent :(((
J'avais bien l'intention de vous poster des petites photos de temps en temps, mais quand je vais sur la tournée c'est plutôt opération commando...
Alors c'est comme ça, va falloir s'y faire, ça n'empêche pas cette tournée d'être extraordinaire, l
...'Idole de nous époustoufler chaque jour, et vous le public de nous toucher avec cet amour infini que vous avez pour lui.
[...]
Et à très bientôt sur le Phénix tour !

PS: si vous voulez retrouver l'écriture incomparable de notre Joni national, allez je balance, son nom de plume est Fabrice Daimler, ruez vous sur le 1er tome de "Les Souriants" c'est archi bien

 

Après Tours 5.01.2017

Salut les petits loulous, c’est Joni.

Bon, je suppose que vous savez toutes et tous que les meilleures choses – une plaquette de chocolat, une partie de jambe en l'air ou un quinquennat - ont une fin ?
La vie, par exemple, se termine assez mal en général (en capitaine on sait pas, mais ça doit pas être terrible non plus…).
Donc, mes petits loulous, j’ai décidé, après avoir demandé l’autorisation aux grands chefs, de rester chez moi au chaud à Marseille, pendant que les copain
...s se gèleront par monts et par veaux (on dit « vaux », vous êtes sûrs ?..) sur les chemins de France !
Eh ouais, j’ai plus cinquante ans, moi, faut que je me préserve ! Et puis je vais vous dire : j’ai commencé deux ou trois bouquins sur la route que j’aimerais bien finir avant la remise du Goncourt : on ne sait jamais, un coup de bol, un malentendu…
En plus, mes animaux domestiques sont tous chez le véto, en psychose maniaco-dépressive depuis que je suis sur le Phénix Tour, même mes deux enfants : je suis le seul qui sache les faire rire...
Alors, je ne vous abandonne pas complètement, rassurez-vous, je viendrai sur quelques dates, pour continuer à faire l'andouille avec l’équipe et vous raconter ensuite ce qui se trame dans les coulisses, comment va le chanteur, si le public du jour est aussi mauvais que celui de la veille, etc...
Tchao, ne faites pas trop de bêtises en mon absence - je ne tolèrerai ni suicide ni lettre d’insulte ! - je reviens bientôt, peut être à Genève, s’il reste une chambre à l’hôtel Cornavin !
Gros bisous à toutes et tous et bonne année !

J.

Marseille 19&20.12.2016

Bon, les aminches,

on vient de finir la tournée "Phénix 2016" à Marseille à l'instant. Ça repart le 4 janvier 2017.
Alors vous allez être encore un peu patients, et je vous raconterai les deux concerts marseillais demain en une seule chronique, mais seulement après avoir dormi au moins 15 heures.

Donc gros bisous, bonne nuit et à demain !..

Bonjour, c'est Joni.   ....et c'est donc le Demain (21.12.16)

C'est bon, vous êtes prêts ?

MARSEILLE !
La ville où le mistral est TOUJOURS gagnant (oui, le Goncourt se rapproche, jour après jour...) se devait de faire un triomphe à l'auteur de la chanson préférée des français (même si c'est pas la préférée de Renaud...).
Elle lui en fait deux ! (de triomphes, suivez un peu !)
Mais j'ai rarement vu, en fait je n'avais jamais vu, deux concerts de suite dans la même ville à ce point différents !..

Bon je commence par le commencement.
Dimanche, on était "off", et on s'est baladé, je vous ai raconté un bout du repas de midi (à 15h30...) sur le Vieux Port (voir photo). Le lendemain, jour du premier concert, voilà-t-il pas qu'il pleut ! Donc on fait pas de shopping, on va bosser direct au Dôme.
Le Dôme... La salle de la honte : pas de portes entre les gradins et le hall ! Donc où que vous soyez hors de la salle proprement dite vous avez un son tournant, énorme et crade qui vous bastonne les tympans pendant deux heures et demi !
Partout ailleurs, il y a au moins un sas, et parfois même deux portes coupe-son pour isoler le hall de la salle, comme ça les bars, la sécurité, la billetterie, l'administration, les fumeurs (et nous), on peut bosser tranquilles dans un calme relatif... Là, pas possible. Je passe sur la position du stand de merch, une horreur !
Bon, mais il fallait compter sur 7000 personnes quand même, et pas n'importe quel public : les Marseillais ! (oui, j'habite là, mais ça n'a rien à voir...).
Portiques à l'entrée, sécurité maxi, la salle pleine comme... une salle pleine. Ça débordait de partout, dans les escaliers, dans les travées, sur les bords, devant la scène... Ambiance d'un match de l'OM quand ils ont gagné la coupe d'Europe (c'était au siècle dernier, vous n'étiez pas nés...).
Quand le Renard est arrivé, ça a fait un tel boucan que je me suis évanoui : l'onde de choc !

Il était dans un de ses bons jours, et très content d'être à Marseille où il a un tas de copains. Le show était un des meilleurs de la tournée, et dans la salle, on était quasiment au niveau de Bruxelles. Je ne sais pas comment Madje s'y est pris, mais faire un son si précis, si propre dans une salle aussi naze, ça mérite le prix Nobel de physique !
Les musiciens ont montré toute l'étendue de leur talent et Renaud, porté par la vague, a probablement fait sa meilleure prestation : même Estelle, sa prof de chant le dit ! (Et croyez-moi, elle sait de quoi elle parle, voir plus loin.)

Une ambiance comme il n'y en a qu'à Marseille, même que Renaud avait du mal à parler entre les morceaux, tellement le public était déchaïné... non, «déchaîné», pardon, je me suis trompé de touche.

J'ai croisé ce vieux Marti à l'entrée, accompagné de sa charmante fille : c'est cool de rencontrer les « amis » Facebook, déjà ça prouve qu'ils existent et qu'on ne discute pas seulement qu'avec des robots !.. Bon, le stand était TELLEMENT mal placé, qu'on n'a pas pu prendre le temps de papoter avec les gens, mais ils étaient carrément hallucinés en sortant : il avaient vu Renaud renaïtre... ah merde : « renaître » (putain de touche !).
Bref, du grand spectacle, du grand Renaud !

Le Phénix a profité de cette énorme vague d'amour (oui, c'est comme ça qu'on dit : le public envoie une « vague d'amour » à Renaud, c'est grâce à ça qu'il est « toujours debout») pour nous emmener dîner en ville après ce show mémorable. Et c'est là qu'on a pu entendre, à la demande de l'Idole, chanter Estelle... Estelle, sa prof de chant ! (personne ne suit...) Un extrait de «Carmen». Éblouriffant ! (si, si, ça existe, je viens de l'inventer !). Renaud aurait déclaré «il me faudrait au moins cent ans pour apprendre à chanter comme ça !». Non, mais quel prétentieux, ce Renaud !..

On s'est couché très - trop - tard ce lundi soir, et le lendemain, re-belote ! Mais avec la pluie en moins, c'est déjà ça.
Autant le concert de lundi était une apothéose de la communion bruyante entre l'artiste et son public, autant le concert de mardi était presqu'un moment d'intimité : la salle avait été transformée, pour une jauge plus modeste, en théätre... (P.....!) en théâtre avec uniquement des places assises.

La passion était bien sûr toujours présente, mais moins ostentatoire, plus dans la retenue... jusqu'à ce que la retenue ne se retienne plus et que les gens bousculent les chaises et foncent devant la scène pour rendre plus visible et sonore leur admiration pour Renaud : le public a donc passé la seconde moitié du show debout, à chanter aussi fort que la sono ! Après tout, pourquoi mettre des chaises ? On est pas à un gala de Michèle Torr...
— Qui ça ?..
— Une chanteuse célèbre d'avant Renaud, t' as pas connu...
— D'avant Renaud ? Elle doit avoir au moins cent trente ans !
— Euh... C'est bientôt Noël (ah ,ouf, enfin c'est la bonne touche !) t'as pas des courses à faire, plutôt que me casser.... les pieds, hmmm ?..
J'avais invité des potes au concert, elle fan de la première heure et lui qui ne connaissait pas UNE chanson de Renaud ! (oui, enfin je dis « pote »... le copain d'une copine, quoi). Il sont sortis bouche bée, lui épaté par la profondeur des textes qu'il ne connaissait pas (il écoute plutôt du « Bétôôôve » !) et elle par l'énergie du Phénix, par la qualité sonore et visuelle du show, et parce qu'il est « si touchant ! »... Voilà. Un bon résumé.

On était tellement nazes qu'on a plié très töt (je sens que je vais péter ce clavier avant la fin de la journée...), je suis rentré chez moi et mes potes ont pris la route du retour vers Paris...
C'EST LES VACANCES !! Y compris pour Renaud qui est de retour à Lille.... ou à l'Isle, je sais plus.

Bon, je vous souhaite de ne pas mourir « étouffés de dinde aux marrons » !
Bonne fêtes, bande de goinfres et au 4 janvier, pour le premier concert de 2017, à Tours !

 

Toulon - 17.12.2016

Salut les amis,

C'est le cœur gros que je vais devoir vous quitter, mais ceci est ma dernière chronique.
Je range les stylos et je retourne dans ma vraie vie, à Marseille.

Je ne tiens pas à vous accabler avec mes histoires personnelles, mais je ne peux pas rester sur une tournée où les gens se comportent comme des gamins mal élevés : hier soir, Hugues, le « stage manager » m'a fait une blague pas très drôle, histoire de me ridiculiser devant ses copains, et j'avoue ne pas l'avoir très bien pris : je passe sur de nombreuses choses, en tournée, mais pas le manque de respect.
Je ne tiens pas à m'attarder sur les détails, mais je pensais qu'à mon âge et avec mon expérience, j'étais à l'abri de ce genre de bizutage.
Je quitte donc la tournée du Phénix, à regret, et je n'y reviendrai – peut-être – que lorsqu'on pourra y travailler en toute amitié avec des gens de bonne compagnie.
Voilà, c'est dit.

Bien, parlons plutôt du concert : comment s'est passé le show d'hier soir à Toulon ? C'était une soirée tranquille. Les gens avaient les yeux brillants en sortant, et c'est tout ce qui compte finalement : ce qui se passe en coulisse n'a pas grand intérêt !
La salle, un peu froide au début, s'est petit à petit mise en route, les Toulonnais ont réussi à lâcher le frein et l'ambiance s'est nettement réchauffée.
Le hall d'entrée ne se prêtait évidemment pas à notre activité, mais on a rusé, et on a pu présenter quelque chose de pro, malgré les conditions initiales d'espace vraiment réduit ! Faudra revoir, tout ça, pour la prochaine fois, le « Zénith Oméga » !

Le Renard avait mis le turbo, bien reposé, et on a fini tard parce que le rappel et les applaudissements ont duré un peu plus longtemps que d'habitude. Il est sorti rincé, comme d'habitude, mais apaisé : l'énergie que lui communique le public fait véritablement partie de sa convalescence.

Le chef de la sécu, Franck, est venu nous parler du fameux t-shirt que porte Renaud sur scène « Yvan Colonna, otage de la raison d'état »... C'est sûr que ça va devenir un collector, mais ce qui le chiffonnait, c'était de savoir « si on était en contact » avec le peuple Corse et si on avait l'autorisation de vendre cet article... Vue la taille du gaillard, je n'aurais pas voulu le contrarier.
Et j'ai vite compris qu'il était Corse lui-même, et qu'il aurait mal pris la chose si on l'avait fait dans le but de faire du business... Alors que ce soit clair : on ne gagne pas un centime sur ce produit, c'est un combat personnel du Phénix, inutile de venir de nuit faire sauter notre camionnette !

Bien, après le show, Renaud et les musiciens sont partis dormir à Marseille où les deux derniers concerts de l'année 2016 auront lieu lundi et mardi. Après, vacances de Noël !
J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes petites histoires que moi à les écrire.
On se reverra !

 

Bonjour, c'est encore Joni !

Bon, évidemment bien sûr, c'était pour de faux !

Les plus futés d'entre vous l'ont bien compris, le début de ma chronique de Toulon était un pied de nez à notre stage manager Hugues, juste histoire de lui rendre la monnaie de sa pièce ! ...
C'est un type gentil comme tout, absolument charmant, que les filles regardent avec des yeux de velours, et même certains mecs aussi, à ce qu'on m'a dit...
Sa blague était plutôt marrante, et on a passé une partie du repas d'aujourd'hui avec Azzedine, David et Bloodi à fomenter une vengeance... Voilà l'histoire.
😄

Hé, Hugues : avoue que tu as marché au moins 5 minutes !..

Alors aujourd'hui, c'était day off, « relâche » comme ont dit dans le spectacle vivant.
Tu parles ! On a bossé jusqu'à 14h30 pour préparer le concert de demain... Et après, on s'est retrouvé un peu par hasard sur une terrasse du Vieux Port, pour prendre le soleil. Renaud était là aussi, paisible, entouré, choyé, peinard. C'est là qu'on a préparé la riposte, autour d'un verre de blanc et d'une bouillabaisse ! Après un baba au rhum et quelques bonnes histoires, on est parti se reposer encore un peu plus (c'est vraiment crevant, une tournée !..)

Voilà, on est à Marseille, je vous raconte la suite demain si vous vous tenez tranquilles !

La bise !

Montpellier - 16.12.2016

Bonjour, c'est Joni.

Hier soir, Montpellier 2.
Dommage pour le public de la veille, le spectacle était vachement mieux !.. Non, je blague.
Le Phénix, hier soir, était dans une forme rare, et sa voix aussi. On a donc eu la chance de l'entendre chanter, de le voir sourire et même bouger sur scène ! Il faut dire que le public a envoyé fort, notamment – une fois encore – sur « Manhattan-Kaboul ». On imagine très bien la prochaine tournée de Renaud, lui mimant simplement les paroles et vous chantant à sa place, en karaoké ! C'est lui qui vous applaudirait !

J'ai pu jeter un petit œil sur la ville le matin, c'est tout à fait charmant ; l'architecture moderne, classique, médiévale... Super ! Je comprends qu'on s'y plaise... Il y a cependant un revers à la médaille : les gens sont cool... mais trop cool ! À l'hôtel, ils ont mis 25 minutes à nous magnétiser nos clefs, et ensuite, un peu à la bourre, c'est vrai, j'ai dû poireauter un quart d'heure pour avoir un taxi ! Alors Montpellier c'est génial, mais faut pas être trop pressé non plus !

— « Rien ne sert de courir... » dit le fabuliste !
— Mais qui t'a sonné, toi ?
Donc de retour au Zénith, il pleuvait toujours mais comme tout était en place depuis la veille, nous aussi, on s'est senti devenir cool, presque nonchalants... Je suis quasi-certain maintenant qu'il y a une sorte de Lexomil, une drogue douce qui plane dans l'air de cette ville, c'est pas possible autrement : ce matin en me réveillant, j'avais même pris l'accent traînant des Héraultais ! Il est temps de s'enfuir...

Renaud s'est baladé un peu en ville, accompagné de son garde du corps, Azzedine, un mec très gentil de deux mètres quinze, composé essentiellement de muscle et de sens de l'humour. Mais attention, ne vous y fiez pas : d'un seul regard, il peut faire ramper un pit-bull enragé sous ecstasy. Vous voilà prévenu.

J'ai retrouvé de vieux potes à Montpellier, des ex-parisiens speedés devenus très très cool eux aussi...
Bon. Il faut que je prévienne Céline qu'une malédiction plane sur cette ville... À moins que ce soit simplement un endroit où il fait bon vivre ?..

Ah oui, l'anecdote du jour : un type déguisé en Renaud vient nous voir pendant le show, il gesticule et parle fort. Il achète un bandana et insiste pour nous laisser la monnaie... Bon, pas notre genre, on insiste aussi pour lui rendre ! Il se barre en râlant et revient dix minutes plus tard mais, passant devant le stand sans s'arrêter, il nous lance une petit bout de papier en braillant «cadeau pour vous !»... Vous devinez de quoi était fait le petit bout de résine collé dedans ? Un produit d'exportation qui fait la fortune du Maroc... Eh oui ! Le père Noël est en avance, cette année...
C'est à ce moment là que j'ai compris pourquoi les gens étaient si cool, dans cette ville !

Bon, on a évidemment immédiatement appelé la police et fait coffrer ce dangereux individu. 😉

Voilà, « une date de plus en moins », comme dit ma collègue... Demain, Toulon « Zénith Oméga ». « Oméga », ça devrait être bon pour mon cœur...

Bises, les gens, à demain !

Montpelleir - 15.12.3016

Hello, c'est Joni.

Montpellier, dis donc ! Le second Zénith de France, juste après Paris : merci Jack Lang. C'est ici que j'ai fait connaissance avec Renaud, il y a plus de trente ans, en 1986, tournée « la Chetron sauvage », sous le soleil...

Aujourd'hui, on est arrivé sous la pluie, déchargement sous des trombes d'eau ! Le bruit que fait la pluie sur la toile tendue du Zénith est assourdissant, un vrai tambour ! Merci Jack Lang

En revanche, un emplacement ENFIN bien étudié et bien placé pour le merchandising ! Merci... la ville de Montpellier !

Donc tout était en place pour une date mémorable... Et c'est bien ce qui s'est passé : la palme d'or de la coolitude (merci Ségolène...) au public Montpellierain ! Ma collègue Céline a même décidé de venir vivre ici, c'est vous dire ! Il doit y avoir une source apaisante quelque part, tellement ils sont cool : un qui se barre en me laissant sa carte bleue, un autre qui veut inviter Renaud à pêcher la truite, un troisième qui veut nous offrir à boire, des jolies demoiselles qui nous font des sourires... Vraiment sympa, Montpellier. Presque trop...

Si on était parano, on pourrait se croire dans le Village du prisonnier : quand t'arrives ici, t'es piégé, tu peux plus partir !

Sinon, un show au millimètre, malgré la voix de Renaud plus que cassée, par la vie, par le vin, par les Gitanes (les clopes, hein, pas les femmes des Gitans !).

Mais comme je le disais ailleurs, ce n'est pas le chanteur en qui les gens se projettent, mais le poète : quand Renaud écrivait «Banlieue rouge» ou «Deuxième génération», il y a trente ou quarante ans, les bien-pensants n'y voyaient qu'outrance ou futilité, rien que de l'exagération.

Mais on doit maintenant reconnaître le caractère sinon prophétique, du moins anticipateur des textes du Phénix ! Si les politiques avaient su écouter « Slimane et ses quinze ans » à la Courneuve, s'ils avaient pu voir le monde avec ses yeux, plutôt qu'obéir aux Diafoirus de l'économie (bye-bye Alain Minc !), notre société aurait sans doute pu éviter, contenir, guérir les déviances qui l'ont conduite à cet état de douleur et de stress, qui fait d'elle aujourd'hui une écorchée vive : il faut écouter les poètes et non les politiciens, si on veut sentir les tensions, prévenir les déchirures, croire en l'avenir, surtout si on veut qu'il y ait un avenir !

Bon, allez hop, c'est décidé : je me présente moi aussi en 2017. Je crois que je tiens un bon diagnostic de la situation actuelle (les textes quasi-situationnistes du Renard) et un bon programme pour régler les problèmes (les textes poétiques du Phénix) !..

Au cas où je n'aurais pas les cinq cents signatures l'an prochain (les gens sont si mesquins...), ne votez que pour un candidat qui connaisse – et apprécie ! - l'œuvre complète de notre grand poète : Renaud Séchan.

Nice - 14.12.2016

Bonjour, c'est Joni.

Hello les canaillous, on est de retour !

Hier soir, le Phénix Tour s'est arrêté au "palais Nikaïa" de Nice. Belle structure ! On voit qu'il y a des moyens à Nice......
De l'espace dans le hall, des façades de verre agrafé, de la lumière (mais seulement quand il fait déjà nuit : on a bossé le début de soirée dans les ténèbres...). Belle salle, inaugurée par Jacques Chirac et Sir Elton John, quand ils étaient encore de ce monde ! Pour une fois, une acoustique acceptable. Tout bien !

Le show a démarré à peu près à l'heure. Le chanteur énervant était détendu, la truffe froide, le poil lustré, et la salle était bondée. « Toujours debout » d'entrée de jeu a levé les cœurs de la foule, et dans la foulée « Docteur Renaud » a fait exploser l'applaudimètre ! Mister Renard a alors autorisé les petits enfants à venir s'asseoir dans les barrières de protection, au premier-premier rang. "Quand y aura plus d'enfants à mes concerts, j'arrêterai de chanter !"
Ovation !

Et puis, il a annoncé au public niçois interdit que l'intégralité de la recette du concert, cachet des artistes compris, serait reversée à l'association « Promenade des Anges » qui s'occupe d'aider, de réconforter, d'entourer les victimes de l'attentat du 14 juillet...
Tonnerre d'applaudissements, de cris, de bravos, standing ovation !
Toute la salle s'est levée comme une seule femme (et pourquoi pas ?) pour saluer le geste du Phénix et l'a longuement acclamé avant de le laisser reprendre le fil du spectacle. Émotion à son comble.

La suite s'est déroulée avec anicroches mais sans problèmes, quelques petites difficultés de justesse dans la voix, mais rien de bien méchant...
— Tu rigoles ? Il a slamé presque la moitié du show !
— Absolument pas : il « slalomé » entre les notes, nuance, et c'est tout un art !
Au stand, on a croisé Madame Leleu, la plus ancienne fan de Renaud connue à ce jour : quatre-vingt dix piges! Toute sa tête et toutes ses dents, radieuse et très contente de sa sortie ! On lui a offert un bandana pour clore sa soirée.
Le public niçois est une bonne surprise : calme, courtois, et patient, très patient... Et comme d'habitude, très indulgent avec son Renaud : « il a tenu deux heures et demi, c'est quand même courageux ! », ou alors « il est toujours aussi beau ! » ou encore « il revieng de loing mais il revieng bieng ! »..

Voilà ! Une soirée douce et tranquille. En plus... il ne faisait pas du tout froid ! On a même pu bosser un peu dehors, faire les comptes au soleil, en T-shirt...
— Allez, demain, Montpellier !
— Tu parles pas de Saint Etienne, aujourd'hui ?
— Euh... non, pas aujourd'hui.
— Ah, bon...

À demain !

Strasbourg - 8.12.2016

Guten Tag, ich bin der Joni !

Chtrassbourgue !
(en français "Strasbourg").
Dernière date de la série dans l'Est avant d'écumer le Sud la semaine prochaine, après un repos de quatre jours bien mérité.

Je vais commencer par agonir d'injures l'architecte de ce Zénith : Massimiliano Fuksas ! Il est également le responsable du Zénith d'Amiens qui présente exactement les mêmes défauts caractéristiques (voir ma chronique d'Amiens) : C'EST INTOLÉRABLE DE CONSTRUIRE DES BÂTIMENTS OÙ IL FAIT TELLEMENT FROID !!!

On a passé la soirée à se demander vers quelle heure on allait mourir, et si même mettre le feu au stand (voire au Zénith) pourrait, ne serait-ce qu'un peu, réchauffer l'atmosphère... Mais fume ! Aucun système de chauffage prévu pour ce hall immense de plus de dix mètres sous plafond ! Du béton glacial partout, pas une soufflerie, pas un butagaz ! Un type de la salle nous a apporté un de ces radiateur-réverbères qu'on met dans les terrasses couvertes des restau : QUE DALLE ! La chaleur restait confinée dans les vingt centimètres autour de la résistance chauffée à blanc ! (et évidemment c'étaient les filles qui squattaient sous le truc...)
Donc, on a passé une demi douzaine de T-shirts "Renaud" pour essayer au moins de maintenir notre température corporelle au dessus des 32°, quand l'air ambiant tournait autour de moins quinze...

"MASSIMILIANO, SACHE QUE LE GOUDRON ET LES PLUMES SERONT TA SEULE RÉCOMPENSE QUAND ON SE CROISERA !"

Allons, trève de jérémiades : que dire de Strasbourg ? Que c'est à 490 kilomètres de Paris, à 800 de Marseille et 600 de Saint-Etienne. Pourquoi Marseille ? Parce que j'y habite.
Il y a - c'est ce que prétend un pote Alsacien - un très beau marché de Noël, mais seulement aux environs de Noël. On n'a pas pu y aller parce que le périmètre était fermé à cause de l'état d'urgence. Et comme nos membres étaient gelés on ne pouvait ni conduire, ni marcher. En fait, on n'a rien vu de Strasbourg, à part ce Zénith énorme, orange et frigorifique.
"J'ESPÈRE QUE TU COURS VITE, MASSIMILIANO !"

Bon parlons du concert : Plus de dix mille personnes pour accueillir le Phénix ! Oui, c'est énorme et ça fait même un peu peur : on n'était que six pour les empêcher de partir avec le stock sans payer... David et Thierry, les frangins, étaient là aussi mais plus près du bar que du stand. Il n'ont donc pas été d'une grande aide, sauf pour payer un coup, ce qui ne se refuse évidemment pas quand on meurt de froid.

Le show s'est très bien passé (tu parles, il faisait chaud, dans la salle !) et dix mille personnes qui chantent "Manu" ça te hérisse le poil au moins autant que la température extérieure.
"TU PEUX TE PLANQUER, TU NE NOUS ÉCHAPPERAS PAS !"

Ah ! Mention spéciale "Racket" au directeur de la salle qui est quand même venu jusqu'au stand pour nous piquer mille balles (hors taxes !!) juste comme ça, pour le fun... Le mec doit avoir une maîtresse dispendieuse à entretenir ou un Porsche Cayenne à crédit, et il s'est dit que finalement, le racket était une solution peinarde pour se faire de l'argent de poche sans rien foutre. Incroyable !..

Bon, nous on a assuré comme d'hab, et même mieux que d'hab parce qu'il fallait bien tenter de se réchauffer avant d'enfin se résoudre à appeler le SAMU ! Ça a marché et on a pu reprendre la route vers l'hôtel avant une heure du mat'. Et comme le pare-brise était gelé, on a roulé fenêtres ouvertes...
"MASSIMILIANO, SACHE QUE TES JOURS SONT COMPTÉS !"

(oui, les nôtres aussi, pas la peine d'être désagréable...)

Nancy - 4.12.2016

Salut, c'est Joni.

Holà, holà ! Attention ! Je n'ai jamais dit du mal de Troyes, bien au contraire : j'ai dit que tout s'était tellement bien passé que je n'avais rien à en dire ! Dans le journal, on ne vous parle jamais des RER B qui arrivent à l'heure en gare d'Aulnay ?.. Ben moi, c'est pareil. Mais si vous y tenez, les Troyens, je peux vous parler de l'acoustique du « Cube », et là vous risquez de prendre cher...

Bon, assez joué : aujourd'hui, c'est au tour de Nancy de subir mes humeurs. Vous êtes prêts, les Nancéiens ? Eh oui, on dit Nancéiens, avec un « i » et non pas Nancéens parce que les «Nancéens», ce sont les habitants de Nancée, de même qu'on dit « Stéphanoise » pour une habitante de Saint-Etienne, et non pas « Etiennaise ». (En plus, elle s'appelle pas Etienne, elle s'appelle Sophie.)
— Eh, oh ! Allez, au boulot, là, y en a qui attendent !

« Nancy, Nancy, Nancy... Morne plaine ! »
En réalité, c'est une cuvette, mais on dit « plaine » parce que c'est plat, avec des montagnes autour. Et c'est quoi, le problème, avec les cuvettes ?
— Euh... Le tartre ?.. Elles débordent quand on les remue ?
— Mais non, andouille : le brouillard !
— Ah oui, le brouillard...
Quand on est arrivé à Nancy, mordious, «on n'y voyait pas plus loin que son nez !»*
Cerise sur le glaçage, un brouillard givrant : les arbres étaient tout blancs, c'était déprimant, il faisait froid... faut drôlement avoir la foi pour jouer dans ce genre d'endroit, mais on n'avait pas le choix : Le Phénix s'était posé là ! (Oui, j'ai décidé d'écrire ma prose en vers : c'est comme ça, je me sens l'âme d'un poète, ces jours-ci).

Le Zénith de Nancy est connu pour son dessin particulier : vu d'avion, il a une forme de guitare ! Sauf que j'avais pas d'avion sous la main pour vérifier, même pas un drone, et en eussé-je eu un (oui, c'est comme ça qu'on dit), avec le brouillard, on aurait vu que dalle. Donc, je n'ai aperçu, dans la lumière glauque des réverbères, qu'un bloc de béton et de ferraille, avec un théâtre de verdure derrière.

Dans le hall, c'est un dédale d'escaliers, de bars et de coursives, le sol est en pente, c'est pas ce que j'ai vu de plus fonctionnel dans le monde des Zénith ! Il y avait même une voiture garée derrière notre stand, une Peugeot assez laide : pour la pub, c'était plutôt raté. Mais la salle elle-même est assez réussie, plus large que profonde, et tout le monde voit bien la scène ainsi que le chanteur au milieu, ce qui est un peu l'essentiel.

Inutile de vous dire que le public a réservé un véritable triomphe au Renard, surtout après la diffusion du documentaire, la veille sur M6 : il ne s'était jamais livré à ce point devant un media !
Seule ombre au tableau de ce reportage, hélas : tout le monde aura pu constater de visu que David n'était absolument pas le frère jumeau de Renaud, mais un imposteur, probablement d'origine roumaine, assez sournois – et habile ! – pour avoir pu squatter le même ventre maternel que lui pendant plusieurs trimestres ! On reste sans voix face à un aussi machiavélique niveau d'arrivisme...

Comme d'hab, on a fini par finir très très tard et on est rentré somnoler quatre heures dans un hôtel où personne ne nous attendait ; c'est comme ça tous les soirs, même quand on ne bosse pas...
Travailler avec Renaud, c'est un sacerdoce, une mission, et parfois un sacrifice.
Mais c'est toujours fun !

Demain Strasbourg, petite bourgade à l'ouest de Moscou.

J. * (Je connais mes classiques

Troyes - 6.12.2016

Salut, c'est Joni.

Je me disais bien que ça allait finir par arriver, tôt ou tard, que ça devait, que ça allait arriver... Je le voyais venir depuis le début, je le sentais !
Eh bien, c'est arrivé hier, à Troyes.
Absolument rien à raconter !
...
Rien !Tout nickel, tout bien, pas une aspérité, pas une anicroche, pas une anecdote. Que dalle!

Bon, il faisait froid, mais ça je l'ai déjà dit : plus on s'approche de la Sibérie orientale, forcément, plus ça caille...
Les gens sont sympas, mais ça aussi c'est quotidien avec le public de Renaud (y manquerait plus qu'ils mordent !).
Non, vraiment, j'ai beau chercher...

Si, un petit truc : Renaud a ajouté une chanson lors de la balance, signe qu'il a envie de travailler et de guérir sa voix : « Hyper casher », super intense dans la grande salle vide du Cube de Troyes.
Parce que comme son nom l'indique, le « Cube » est un cube. Voilà. Pas vraiment un scoop.
Toujours plein à craquer, toujours des fans qui attendent depuis le matin... il y avait là trois jeunes filles avec une banderole « Nos prénoms : Lola, Lolita et Manue. Merci papa-maman, merci Renaud ! » Bon, elles sont mignonnes, mais pas de quoi fouetter un chat... Elles et leurs copains ont chanté pendant deux ou trois heures à tue-tête dehors, pour oublier le froid polaire.

Ah si, un truc, quand même: ils chantent vachement faux, à Troyes ! En tout cas, pas du tout dans la même tonalité que Renaud. Alors que lui, il fait des efforts titanesques pour chanter correctement, et les Troyens sabotent son travail acharné...
— Oui, ou alors c'est lui qui chante pas dans la bonne tonalité ?..
— N'importe quoi ! C'est le public, peut-être, qui a écrit les chansons de Renaud ? Bon, tais toi, tu m'énerves.

Non, vraiment, je ne vois rien de plus à vous raconter, désolé...
Ah oui, peut-être une petite anecdote quand même : quand on est rentré à l'hôtel, Renaud et les musiciens étaient dans le hall, assis tous ensemble dans les fauteuils et les canapés du lobby. Je me suis dit : « oh non, pas encore cette histoire de clés ? »

Parce qu'à Montbéliard, il faut que vous le sachiez, quand on est rentré à l'hôtel, la gardienne de nuit n'avait pas la clé du local où sont conservées les clés des clients ! Ce qui fait que personne ne pouvait accéder à sa chambre ! Les musiciens, crevés étaient salement en Renaud... euh... ou l'inverse ? Non, enfin, ils étaient en pétard, quoi !

Et donc, on a dû – c'était o-bli-gé ! – eh bien... on a dû défoncer la porte du local à deux heures du mat' pour que tout le monde puisse enfin aller dormir...

Mais, là, à Troyes, rien de tout ça : Renaud et son groupe voulaient juste décompresser et discuter un peu, débriefer le show...

Voilà, rien de spécial à vous raconter : c'est à peine si Troyes a eu lieu, finalement... vraiment désolé !

On tâchera de faire mieux demain à Nancy.
Mais je ne garantis rien...

Bonne nuit !

Epernay - 03.12.2016

Salut, c'est Joni.

Ouf ! Pas mécontent d'être de retour à Paris, on va pouvoir dormir un petit peu ! Enfin, jusqu'à demain, hein, pas plus...

Hier soir, le Phénix Tour s'est arrêté à Epernay, au "Millésium" (on se demande où ils vont chercher les noms de leurs salles ?!)
C'est un cube perché au milieu des vignes (oui, il y a du raisin, à Epernay, malgré la température polaire).

Pas trop vilaine, la salle, six mille personnes attendues. Belle largeur, belle scène. Comme dit Jonathan, notre maître à tous : « Bon, celle-là au moins, c'est pas une punition ! ».
Un peu isolée sur un coteau battu par les vents, quand même. Autour, un vignoble à perte de vue ! Enfin, un « vignoble »... Ils ne font pas vraiment du vin, à Epernay, pas assez de soleil ! Alors ils utilisent les fruits de leurs vignes pour faire une sorte de soda vaguement alcoolisé, pas mauvais d'ailleurs : un genre de cidre à partir de raisin blanc ! Mais ça n'a rien à voir avec du vin, même si le concept est intéressant.
Est-ce que ça s'exportera un jour, c'est ce qu'espèrent les petits producteurs locaux, de pauvres hères qui travaillent dur, vêtus de sinistres guenilles... Bonne chance, les gars !

Le camarade Phénix était de fort bonne humeur, sans doute parce qu'on était samedi et que lui aussi allait enfin pouvoir dormir chez lui. Il est même venu nous voir au stand, après la balance, pour acheter des babioles !

À travers les vitres du hall, quelques fans, contenus par des barrières et un agent de sécurité, on immédiatement reconnu le look inimitable - et pourtant tellement imité - du docteur Renaud. Ils ont hurlé et agité les bras comme s'ils avaient vu la Vierge ! (Alors que je peux vous dire, Renaud, question vierge... Euh, non, pardon...)
Le Renard leur a fait un signe de la main, pour les calmer, éviter que l'agent de sécu ne soit obligé de sortir son Taser®... mais ils ont redoublé de cris encore plus déchirants, tels une horde de biches en rut devant le cerf qui brâme (sans déc, je vois arriver le Goncourt, moi, ça ne devrait plus tarder !..).
Alors l'idole s'est cassée, parce que faut pas gonfler Renaud Séchan quand il s'en vient faire des emplettes ! L'Ours de la Forêt de Meudon (c'est son surnom chez les plantigrades) est retourné dans sa tanière, pour mieux se concentrer avant d'affronter son public.
Bref, il est parti faire la sieste.

Mais pas nous ! Nous, on a inventé le premier stand « angulaire » de l'histoire du merchandising ! Parce que bien sûr, personne en dessinant ni en construisant la salle n'a pensé à un emplacement pour nous ! Alors on s'est débrouillé avec la configuration des lieux et on a fait une présentation originale, à angle droit... Ça s'est finalement bien passé : les gens à la sortie n'ont pas eu à attendre plus de quarante minutes pour être servis.

Le show, vachement bien. Le public présent et réactif (une dame m'avait dit à l'entrée, avec une moue méprisante : « Oh, vous savez, ici, même s'ils aiment bien, ils le montrent pas... »
J'ai évidemment lancé un avis de recherche contre cette femme pour qu'on la retrouve et qu'elle passe devant un tribunal populaire, pour faux-témoignage.

Super public, les Pernay ! Les quoi ? Spartiates ? Ah non, ça c'est des chaussures ! On ne me la fait pas deux fois...

Bises et à Mardi, à trois (houlà, doucement, les gars ! J'ai plus vingt ans, moi...)
Ah, pardon, pardon : à Troyes !
Bon weekend.

Mâcon - 02.12.2016

Bonjour, c'est Joni.

Hier, c'était Mâcon.
Seulement, on m'exhorte (oui, parfaitement, on « m'exhorte » ! Mais attention : le premier qui « m'intime » aura affaire à moi...), on m'exhorte, donc, à parler du marché de Noël de Montbéliard, qui serait l'un des plus beaux, sinon "le" plus beau de France !?
Alors, ok, je m'exécute, à contretemps mais de bonne grâce : Le marché de Noël de Montbéliard est un des plus beaux, et peut-être le plus beau, de France.
...
Ça va, là ? « Pas un doigt ? Pas un geste ? C'est bien, je continue... »

Donc aujourd'hui, ou plutôt hier, c'était donc Mâcon. Je me demande si on ne fait pas exprès de passer par des régions viticoles, histoire de faire des réserves de bouteilles pour quand Fillon sera président... Parce que là, on rigolera moins !

En parlant de moins rigoler, figurez-vous qu'hier je me suis fait engueuler parce que j'écrivais cette chronique au lieu de porter des cartons !.. Non mais, vous le croyez !?.. Alors forcément, aujourd'hui je fais ça en douce, pendant le concert, bien planqué dans la loge de Renaud qui chante sur scène : clandestino sur son canapé... C'est pour ça que ma chronique arrive si tard, désolé.
Remarquez, sous Fillon Premier, on n'aura sûrement plus le droit d'écrire des insanités, des chroniques, des gros mots, ni peut-être même des chansons de Renaud ? Enfin, bon, vous votez pour qui vous voulez... !

Le concert d'hier fut une douce surprise ! Figurez-vous que la voix du Phénix était elle aussi re-née de ses cendres (et même de ses mégots) ce qui fait que non seulement Renaud était heureux d'être content, mais qu'en plus il était détendu en sortant de scène, certains disent même « satisfait » !
Le batteur (l'excellent Philippe Draï) prétend qu'il l'a vu sourire, mais peut-on prêter foi aux propos d'un type qui passe sa vie à cogner sur des tambours ? Je reste sceptique...

L'ambiance des grands jours dans la salle du « Spot » : public déchaîné, musiciens au top, et blanc pétillant au bar ! Quelques bouches pâteuses au stand, à moins qu'il n'existe dans cette région reculée un « patois mâconnais »... Bon, on n'a pas pu rester tard, il a fallu qu'on fasse un peu de route jusqu'à un hôtel de Dijon, un bled paumé au milieu du brouillard, qui paraît-il serait célèbre pour sa moutarde... N'importe quoi : la tournée Renaud n'y passe même pas !
Mâcon, oui, c'est connu : ils font du vin, blanc et rouge, que tous les pays du monde nous envient (sauf les pays musulmans, allez savoir pourquoi ?).

Donc, encore une fois, mission accomplie, un show sur du velours, des sourires et des gentillesses à la sortie, plein d'enfants émerveillés (on était vendredi, pas d'école le lendemain). Renaud traversera donc les générations. Il entrera bientôt dans l'histoire !
Alors que François Hollande, c'est moins sûr...

Bises, à demain (si je peux rester planqué...) !  J.

Montbéliard -  01.12.2016

Bonjour, c'est Joni.

Montbéliard. L'Axone !
Alors un axone, c'est deux trucs distincts : un câble électrique qui relie les neurones aux synapses ; en gros, quand soudain tu as une idée, c'est le filament le long duquel elle chemine pour aller de ton esprit à ta machinerie cérébrale... Mais uniquement QUAND tu as une idée !.. Le reste du temps, ça reste en friches, ça se fendille et il y a des champignons qui poussent dessus.

Sinon, un axone c'est une sorte de petite pyramide tournant sur un axe, sur laquelle, par exemple, Solon d'Athènes avait écrit ses lois démocratiques, pour que tout le monde puisse les lire. (enfin... ceux qui savaient lire !)

Donc aucun rapport avec cet Axone là : salle « Omnisport », mesdames-messieurs, et non pas « polyvalente » ! D'ailleurs, ça change tout, puisqu'elle était en tous points identique aux Arènes de Metz ; et à part le fait qu'elle était au milieu de rien au lieu d'être au centre de tout.
Mais bon, pour les sondiers*, c'était kif-kif.

Le climat est très sain à Montbéliard : la température oscille entre quarante l'été et moins douze l'hiver. Et cette année, l'hiver était en avance. Donc on a caillé dès que les portes se sont ouvertes et que vous vous êtes engouffrés dans la salle, avec votre cortège de blizzard et de flocons... Deux frangines, qui étaient d'ailleurs arrivées devant les grilles à 9 heures du mat, on dû être transportées devant un micro-ondes pour y être lentement dégelées. Ah, les ravages du froid sur les axones... et les neurones !

Le show était très chaud : les salles sont vraiment mal ventilées, et il y a toujours des gens qui tombent dans les vapes à cause de la chaleur. Alors, on me dit que, comme dans les discothèques, c'est exprès, que c'est pour vendre plus de boisson au bar... Mais le bar est fermé pendant le show !

Le public, enfin la partie qui est restée en vie, aura pu constater deux choses :
1°) Renaud a récupéré une troisième note (le Fa dièse, je crois) dans sa tessiture vocale, à force de patience, de miel et de citron (non, pas de rhum!).
2°) À Montbéliard, il y a une amicale des clones de Renaud très dynamique parce qu'environ dix pour cent des spectateurs ressemblaient, de près ou de loin, au chanteur sur scène (mais surtout de loin...)

Le concert s'est très bien passé, et l'audience a été parfaite : J'espère que le DVD montrera plusieurs versions de « Manhattan-Kaboul » parce qu'elle sont vraiment superbes, dans toutes les villes ! (Si, même à Bordeaux!)

Donc, Montbéliard, rien de scabreux à raconter. Que du positif !
(Vous avez vu : j'ai parlé ni de saucisses, ni de bites !)

Bisous les Montbéliardais, keep rocking !

J.    *Sondier : personne qui s'occupe de sonoriser une salle polyvalente.

Metz -30.11.2016

Bonjour, c'est Joni.

Tout d'abord, mes plates excuses aux Messins (j'ai vérifié, les habitants de Metz s'appellent « Messins ». Mais pas tous, hein, il y a aussi des Schneider, des Muller, des Schwarz, des Schmidt...) : je les avait hâtivement situés quelque part en Allemagne alors qu'au vu de la température d'hier soir, on se trouve en réalité beaucoup plus près du nord de la Pologne. Encore toutes mes excuses.

Metz, très, TRÈS jolie bourgade à l'architecture teutonne !
« Les Arènes », la salle ou se produisait Renaud, se trouve au centre-ville. C'est très pratique si vous avez soudain besoin d'aller acheter un rouleau de scotch vers 19 heures – ou même une bouteille – mais c'est un enfer si vous voulez vous garer : moralité, faut venir à pieds (et avec son scotch, au cas où la supérette serait fermée le mercredi).

La salle est comme tout ce qu'on rencontre en ce moment : une polyvalente « basket-handball-spectacle-curling-tennis-fléchettes ».
Ping-pong ?
Oui...
Badminton ?!..
Euh... Oui, aussi.

Cinq mille Messins (et Messines...), donc, avaient accouru à l'appel de Renaud pour voir s'il était vraiment René... non, « rené »... de ses cendres, quoi. Le public, très cool, courtois, patient, discipliné ; apparemment, on ne se bouscule pas entre Messins !

Alors, particularité particulière de ce public - ou bien seulement du public renardien* ? : il chante plus fort que la sono !
Comment ?!
Je dis : IL CHANTE PLUS FORT QUE LA SONO !
Oui, c'est bon, pas la peine de gueuler...
C'était très étonnant, le volume sonore dégagé par cette horde (au demeurant très civilisée). Ou alors c'était pour encourager Renaud, qui a eu bien du mal dans la deuxième moitié du show, alors qu'il n'avait pas très bien commencé non plus... Mais comme il était visiblement heureux d'être là et que les gens viennent plus pour le voir que pour l'entendre, ça n'a pas altéré la ferveurs de ses « fidèles », comme il les appelle. D'ailleurs, cette chorale survitaminée a créé une atmosphère plus proche d'une sorte de fraternité bon enfant que d'une communion admirative (je développerai ces concepts subtils dans le tome 2 de mes mémoires).

En bref, c'était très chouette, même sur les chansons tristes ou douces (Les Mots, Mistral, La Vie Est Moche...) qui demandaient plus d'intimité, et sur lesquelles vous avez continué à brailler comme des putois.

À la sortie, plein de visages réjouis, tout le monde voulait repartir avec un souvenir... Pour paraphraser Laurent Fabius, je dirais « on a passé une bonne soirée ».

Après on est allé se coucher... enfin certains d'entre nous. À l'hôtel, qui est une des bonnes tables de la ville, il y avait une sorte de fête ou de banquet où des gens de Metz étaient venus festoyer entre Lorrains. Et comme il y a chez nous des Alsaciens, des Lyonnais, des gens qui connaissent les codes des provinces lointaines, ils ont préféré rester avec eux et passer la fin de la soirée au milieu de Messins. Qui pourrait leur en vouloir ?...

Demain, Montbéliard, et ses saucisses....
(Promis : aucune allusion vulgaire.)

J. * Ça va toi ? Qu'est-ce que tu deviens

Châteauroux - 26.11.2016

Bonsoir, c'est Joni.

Faites pas cette tête, je viens juste de me réveiller...
Après Châteauroux, on est rentré et j'ai filé chez moi, me refaire une santé. Voilà, j'ai dormi vingt-neuf heures, je pète la forme !

...

Alors, Châteauroux ?.. Ouais, moi non plus, je savais pas où c'était. Mais on a trouvé facilement : c'est au milieu du Centre, vers le bas et un peu à droite, ou pas loin.

Renaud jouait au MACH36 (ou au "Tarmac", j'ai pas compris non plus le nom de la salle... il était vraiment temps qu'on rentre !). Une salle super, en forme de pneu, ou de baleine ! Un soleil radieux dans le hall. Et plein d'avions qui se posent sur la pelouse, juste en face.

Il y avait une base militaire américaine par là, et maintenant c'est un terrain où les gros avions de lignes fatigués viennent se faire masser. Donc, ballet d'atterrissages d'Airbus et de Boeing pendant qu'on bossait... Ça te fout une de ces envies de voyage !..

Mais bon, on est attaché aux stands, on peut pas s'enfuir ! Et la patronne nous surveille à la jumelle depuis Paris (quand c'est pas le patron) !
Donc on a fait comme tous les jours, une présentation du feu de Renaud, et on vous a attendus en écoutant notre chanteur énervant préféré faire la balance...

Et à un moment, forcément, on vous a ouvert les portes et vous vous êtes rués dans la salle, pendant qu'on vous faisait plein de sourires auxquels vous n'avez même pas répondu... (la prochaine fois, on plantera des aiguilles dans des poupées de cire à votre effigie !)

Quand on a commencé à avoir faim, Renaud est monté sur scène et vous avez entamé votre cirque habituel : hurlé, chanté, dansé... alors que, vraiment on n'aurait pas cru, en vous voyant arriver, que vous étiez à ce point des punks et des rockers destroy, les Châteaurouaix !

– On dit "Castelroussins", si ça te dérange pas...
– D'abord je dis ce que je veux, c'est Macronique... non, pardon : "ma chronique" (holà ! Surtout pas d'embrouille avec Macron !) Et puis "castelroussins", ça sonne comme le nom d'un poisson ! "Chateaurouaix", c'est classe !
– Bon, ok.

Concert nickel, avec des beaux moments de nostalgie, de joie et de tristesse... Le Renaud de d'habitude, que vous n'aviez plus revu depuis au moins le baptême de la petite... Oh, ben qu'est-ce qu'elle a grandi !..
Et à la sortie, on aurait dit que vous aviez été touchés par le Messie !
– Mais non !..
– Oh, mais tais-toi !..
On a passé une bonne demie-heure en votre compagnie, vous étiez cool, nous un peu plus speed, forcément. Vous avez essayé de tordre nos barrières de protection pour dévaster notre stand, mais on a tenu bon, et on a fini par gagner le match aux points.
Bref, on s'est bien marré, on a encore passé une belle journée et puis après, on est rentré...
Et demain, on repart pour être à Metz mercredi... (Ah, je savais pas qu'on jouait aussi en Allemagne... Moi qui aime les voyages, je suis servi !)

Bises, les Chateaurouaix ! On reviendra vite.

Angers -25.11.2016

Bonjour, c'est Joni.

On était où, hier déjà ?
Ah oui, à Trélazé : l'Aréna-Loire... À Angers, quoi !
Alors, surprise : la même salle que la veille, dis donc ! À quelques mètres carrés près. Même matériaux, même config, même circulation. Mais hélas, pas de Véronique !.. On s'est calé sous un escalier, face aux entrées. Il y avait déjà une centaine de fans qui attendaient à l'extérieur, en musique s'il vous plaît : un ghetto-blaster jouait du Renaud à donf, et ça chantait sous
...la tente.
Ah oui, parce qu'à Angers, ils ont pensé à protéger les files d'attente de la pluie par une grande tente devant la grille ! Ok, les Palois (et les Partout-ailleurs) ?

Bon, à part ça, la routine : installation du stand, comptage, préparation... Pendant ce temps les ingénieurs font le son, donc nous aussi on bosse en musique.
Et puis, en milieu d'aprèm, les musiciens arrivent, suivis du chanteur énervant. Et là, c'est la préparation du concert, la balance (ou « sound-check »). C'est Renaud qui décide de l'ordre des morceaux, pour se chauffer la voix. Les musiciens connaissent le répertoire au rasoir, et ça enquille au quart de tour. On a donc droit, chaque jour, à un bout de concert privé, avec un son super-propre, sans personne dans la salle : un kif !

Sinon, pour vous amuser un peu, on a décidé d'un jeu-concours ! La première (ou le premier, je suis pas homophobe) qui trouve l'erreur qui s'est glissée dans le tableau des magnets gagne... un lot de magnets, au choix ! (oui, je sais, on ne lésine pas...)

Beaucoup d'émotion hier soir : les Angevins n'en revenaient pas de revoir Renaud sur scène, qu'ils n'avaient plus vu pour certains depuis trente ans ! Donc, très calmes et très contenus à l'entrée, ils se sont rués sur notre stand à la sortie comme des morts de faim ! Même moi, j'ai eu du mal à assurer...

Renaud en forme, un peu tendu quand même : les virus lui foutent la paix mais pas la nicotine... Malgré ça, il a rempli son contrat, les gens ont chanté, dansé même.
C'était de l'avis général "très beau, très bien !"
Et c'est vrai que le décor est assez bluffant, que le son est quasi parfait (à la balance on dirait un disque, en un peu plus fort) et que les lumières assurent grave... Vous verrez ça bientôt, quand on passera chez vous !

Ce soir le "Mach 36", à Châteauroux (bon c'est pas à Châteauroux même, mais c'est pareil...)

@ dem' !

Boulazac - 24.11.2016

Bonjour c'est Joni.

Hier soir, le "Palio" à Boulazac... Boulazac !..
Bon, en vrai, Boulazac c'est la zone commerciale à l'entrée de Périgueux, comme l'urbanisme des "trente glorieuses" en a installé partout pour défigurer nos belles régions, nos beaux paysages : business is business.
Et dans cette zone commerciale, il y a une salle polyvalente, le Palio, très sobre, très fonctionnelle et pas si mal que ça en fin de compte. En ce moment, les salles sont au pire agréables, au m
...ieux bien conçues. Depuis qu'on a quitté Bordeaux, en fait...

Alors, il y a dans cette salle une personne absolument essentielle : Elle nettoie le sol, avant et après le show, elle est toujours là quand on a besoin d'elle, elle a réponse à toutes les questions et surtout ELLE A LE JEU DE CLEFS ! Toutes les clefs !
C'est Véronique (voir photo).
Et donc grâce à elle, on a pu faire entrer le camion juste devant nos stands, ouvrir et fermer les grilles et les portes d'entrée quand on en avait besoin, bref faire notre boulot sans stress, ni courir après qui que ce soit (c'est grand, un Palio...).
Bénie soit-elle ! Ah oui, en plus elle est sympa, joviale et africaine... Merci, Véronique !

Le show : 'achement bien ! Renaud d'attaque, reposé, la voix en meilleure forme, tout bien ! La salle qui débordait de toute part. Quasiment LE spectacle de référence (comme on dit "le match de référence" pour l'Olympique de Marseille... non, pas ce match là... non, pas celui-là non plus...). Le retour de flamme sur "La ballade nord-Irlandaise", tout bien, les Périgourdins ! Et "Marche à l'Ombre" parfait. Chantent bien, les Périgourdins (oui, je sais, dans "Périgourdin" il y a "péri"...) !

Un public détendu, respectueux, des fans cool... Faut dire qu'une ville comme Périgueux, superbe d'architecture "Renaissance", n'engendre pas l'agressivité. Quelle belle ville ! Et quelles tables ! Je vous recommanderais, si vous passez par là, "L'Éden" ("restaurant avec jardin" !) rue de l'Aubergerie. Un délice, un accueil, un Pécharmant !..

Mais je suis pas là pour parler bouffe ! Au fur et à mesure de la tournée, les cernes se creusent (sur Renaud, ça se voit moins),on attend le weekend, nous aussi, pour faire de vraies nuits de plus de 5 heures...

Le vrai plaisir de ce boulot, c'est les gens ! Et pas que Véronique : hier soir on a eu Vincent, un fan depuis 83, qui s'est fait faire un blouson "tchao Pantin" avec la tête de Coluche, et un T-shirt "Renaud-Coluche" perso qu'aucun stand de merch ne vendra jamais. Et on a eu Armelle, tourneuse sur bois, qui a offert à l'Idole un stylo magnifique ! Cadeau transmis, Armelle, (et mes amitiés à votre charmante fille).

Tout à l'avenant : les belles villes produisent de belles personnes. Je reviendrai avec la famille, et pas que pour dîner !

Prochaine date "Trélazé"...
En vrai, c'est la zone commerciale à l'entrée d'Angers...etc.

Pau -22.11.2016

Salut, c'est Joni.

22 novembre Pau, aux pieds des Pyrénées.
Berceau de la tolérance et du bon roi Henri IV, assassiné rue de Rivoli par Bertignac..., non, par Ravaillac ! Atteint de priapisme (Henri IV, pas Bertignac ; encore que...), ce roi protestant, puis catholique, a toujours été persuadé que le pénis était un os !
On n'en demande pas tant...

Bien, après ces quelques précisions historiques et anatomiques qui élèvent le niveau général de cette chronique, je vais vous expliquer comment on fait les bébés... Ah, non, pardon : je vais vous raconter la soirée de la Sainte Cécile au Zénith de Pau, avec Renaud.

Il neigeait. On était vaincu par sa conquête...
Non plus, ça c'est Victor Hugo.
Il pleuvait (là oui, ça c'est bon) et il faisait froid (et comment !). Les fans étaient massés derrière de hautes grilles, sous des parapluies inutiles, trempés et glacés jusqu'aux os (non, pas cet os là...)

Quand les portes se sont ouvertes, un quart d'heure en avance, ils se sont rués vers les radiateurs du Zénith.
Alors le Zénith de Pau, très bien ! Si je peux me permettre un conseil (pour le maire de Bordeaux, par exemple), quand vous ferez une vraie "salle de concert pour musique amplifiée", venez copier sur Toulouse ou sur Pau !

À Pau on a pu faire deux stands (voir photo) bien situés et symétriques. Alors qu'à Bordeaux, on était au fond d'un hall, devant un ascenseur... À ce sujet, une anecdote : un fan voulait qu'on fasse une photo de lui devant notre stand. Comme on bossait, on lui a dit de se faire un selfie (oui, on est poli...). Il s'est donc mis dos au stand, face à l'ascenseur et s'est fait son selfie, avec nous derrière. Sa femme arrive à ce moment, ne pige pas ce qui se passe et lui balance : "Ben Maurice, pourquoi tu fais une photo de l'ascenseur ?.."
On a bien ri.

Donc, Gauvain Sers en première partie. Puis le Phénix monte sur scène. Alors ce soir, la super-patate ! Très présent, concentré... en revanche, la voix... À mi chemin entre du papier de verre sur des graviers et... Renaud avec une Laryngite ! Le public, de toute façon est fasciné par le personnage. Il pourrait se taire et rester assis, vous lui feriez quand même un triomphe.
Ce soir, j'ai fini par comprendre pourquoi (oui, je sais, j'ai un cerveau lent. Mais au moins, j'ai un cerveau !) :
Personne ne vient pour entendre Renaud chanter !
Renaud c'est Homère, c'est un poète qui chante, et pas un chanteur qui rimaille. Renaud, c'est un monument national, comme Astérix, Cyrano ou Victor Hugo. Il ne rentre pas dans la case "chanteur", ou plutôt, il dépasse de tous les côtés : si les français aiment tellement Renaud, c'est parce que Renaud, c'est la France. (putain, c'est beau...)
Bon, enchaînement rythmé des morceaux, jokes avec un public enfin réchauffé et sec, et tapage de pieds au moment du rappel : ça a fait un boucan dans le hall, les gens de la sécurité n'avaient jamais entendu un tel niveau sonore !
Donc, succès total, de l'entrée à la sortie. Et des gens, les Palois : char-mants ! Un type baraqué comme deux Jonah Lomu me demande : "on baunneux" ; je lui fais répéter et je finis par comprendre "Ah ! un bonnet !"
Il rigole et me dit "Eh oui, gamin, ici c'est toi qui as un accent !"

Pau, super ! Mais faut venir en été.

Toulouse - 21.11.2016

Bonjour, c'est Joni.

FOUYOUYOUILLE ! !
TOULOUSE !?!

...

Alors, d'abord, chapeau le Zénith : enfin une vraie salle de concerts de rock, et je persiste à dire que Renaud est un rocker.
Une architecture audacieuse, des espaces larges et bien conçus, une circulation fluide, des bars juste là où il faut et une salle sur mesure : 9000 places, toutes remplies. Un fan m'a dit "je n'avais jamais vu la salle ouverte jusqu'aux cimaises !"
Eh oui : partout Renaud fait le plein...

Bon, le concert, soyons honnêtes, a peiné à démarrer...
Le chanteur n'était pas dans un jour faste, sa voix se refusait au début. Mais neuf mille fans béats d'admiration, ça envoie de l'énergie. Électrique, positive !

En quelques chansons, le Phénix a repris son vol et sa vitesse de croisière. À peine quelques plantages dans les paroles plus tard (largement applaudis), il a laissé son public chanter à sa place les mélodies un poil trop aiguës pour ses cordes vocales fatiguées, attaquées par plusieurs virus en même temps (dont le virus du tabac, paraît-il...)

Comme partout, cette vibration tellurique du public quand Renaud paraît sur scène, ces hurlements pour le faire revenir au rappel, ces applaudissements nourris quand, entouré des ses musiciens, il vient saluer. Je parlais de résurrection lors du premier concert, on n'en est vraiment pas loin !

Et surtout, surtout, quel public ! Chaleureux, jovial, enthousiaste et à la sortie presque "zen"... Un monastère tibétain n'est pas plus cool que les Toulousaines et les Toulousains ! On se traite pas de con, on aime pas la castagne, ou alors les temps ont bien changé depuis Nougaro.

Nougaro d'ailleurs pertinemment associé à Victor Hugo dans la chanson "Les Mots", ce que le peuple de Toulouse a particulièrement apprécié hier soir. Quel concert ! Quelle osmose !

Bon, on sera de retour pour la Saint Patrick, vous avez intérêt à être aussi bons que vos aînés, les petits jeunes ! À moins que ce ne soient les mêmes qui reviennent !.. N'hésitez surtout pas!

À Bientôt Toulouse, à demain Pau ! La barre a été placée
"ho-oooo... Tou-louse" !    

Bordeaux2 -19.11.2016

Bonjour, c'est Joni.

Houlà ! Pas vraiment la migraine ce matin, mais une aspirine ne fera pas de mal...

Alors, ce vote, les Bordelais ? Bon, ce n'était qu'un premier tour, hein, rien n'est perdu...

En revanche, pour Renaud, samedi c'était le second tour à la patinoire de Mériadeck, pleine à craquer. Et il paraît qu'il y reviendra en avril 2017, en pleine campagne du premier tour de la présidentielle ! Faut-il y voir un signe ?..

Le concert, si vous n'y étiez pas, c'était à deux-trois détails près le même que la veille, sauf que Renaud était moins pressé, plus cool. Pas de rencard ce soir ? Pourtant, il y avait du beau monde qui l'attendait à la sortie des artistes, après le concert...

Un public exigeant, les Bordelais : un couple de sexagénaires a quitté la patinoire après vingt minutes de show, en nous expliquant que ce n'était pas "le même Renaud" que dans leur souvenir, quand ils étaient venus le voir en 1986 ("ou 87" ?)...
Alors je vais vous révéler le pot-aux-roses : malgré le principe de relativité, le temps passe sur terre à la même vitesse pour tout le monde. Et même pour les poètes, hélas !

Donc, oui, c'est vrai, c'est aujourd'hui un Renaud plus sombre qu'il y a trente ans, même si son sens de la dérision et de l'humour sont toujours présents. Faut dire qu'il s'en est passé des choses dans sa vie, depuis si longtemps ! Il a perdu des illusions, des amis, des amours... mais est-ce que ce n'est pas notre lot à toutes et tous ? N'est-ce pas justement parce que sa vie (et ses chansons) reflètent tellement la nôtre qu'il est resté le chouchou et qu'il remplit les salles comme personne ?

À ce propos, j'ai trouvé un poil léger le "périmètre de sécurité" autour de la patinoire : pas un uniforme, pas un gyrophare... Sans être parano, il me semble que les salles de spectacle devraient être mieux sécurisées par les temps qui courent ! On ne sait jamais, si un jour le maire de Bordeaux accédait à des fonctions régaliennes...

Sur scène, vous le savez, Renaud a toujours été un piètre "showman" : à ses débuts, il tentait même de se cacher derrière son pied de micro, mais ses épaules dépassaient encore un petit peu...
Pour contrebalancer son jeu de scène parfois étique, ce sont les musiciens qui font le spectacle : outre leur qualité d'interprètes et de choristes, ils bougent beaucoup, à tel point que si on avait coupé le son, on aurait pu se croire au Hellfest !
Mais un simple coup d'oeil aux gradins nous aurait bien vite ramenés en Gironde !

Grosse bise aux Bordelaises, et à la santé des Bordelais !
On revient chez vous dans cinq mois, et bien des choses auront sans doute changé en France d'ici là... Ne lâchez rien, on y croit !   J. (posté le 21.11.16)

Bordeaux1 - 18.11.2016

Bonjour, c'est Joni.

Il se passe un truc aujourd'hui à Bordeaux, dans les rues, dans les couloirs de Mériadeck, à la terrasse des cafés et même chez le coiffeur : Tout le monde ne parle que de ça !
(... Oui, je suis allé chez le coiffeur, mais c'est pas le sujet !)
Non, pas le concert d'hier soir, tout le monde n'y était pas, la patinoire de Mériadeck ne contient que 4 600 personnes en formation "salle de concert". En formation "patinoire", je sais pas.
...
Oui, à Bordeaux, quand on veut accueillir un grand artiste qui pourrait remplir un Zénith, on ne construit pas un Zénith, on le reçoit dans une patinoire... Mais c'est pas de ça non plus que je voulais vous parler.
— MAIS DE QUOI ALORS ?!
— Oh, du calme ! Laissez-moi finir...
Donc LE sujet du jour, à Bordeaux (tiens, ça me fait penser qu'hier je n'ai pas bu de bordeaux ; si j'ai le temps, j'irai m'acheter un ou deux Pomerol et un Saint-Estèphe...)
Bon, allez, je vous lâche le morceau. Vous allez être surpris, hein ! C'est pas comme si on parlait de la pluie et du beau temps, encore qu'il fasse plutôt beau ce matin. Non, c'est un truc d'actualité, vous m'avez compris !
"Et tu vas voter, toi, dimanche ?"
Voilà. C'est la phrase du jour ! Les Bordelais sont visiblement préoccupés ces temps-ci par un certain scrutin... Il y a une élection, demain ? Ça doit concerner quelqu'un de leur entourage, peut-être un ami ou un parent ?.. En tout cas, ça a l'air important pour eux. Je vais me renseigner, lire un peu la presse et je vous dirai de quoi il retourne dimanche, quand ils auront voté. Mais je crois que c'est un scrutin local...

La bise, à plus tard !

Ah, oui, mais non ! Le concert de Renaud à Bordeaux !
Alors hier soir, c'était à donf : Gauvain Sers en première partie, très apprécié.
Renaud a commencé le show à 20h29 : tant pis pour les retardataires ! Le tempo était un poil plus rapide que d'habitude, alors soit il avait la pêche
🍑, soit il avait rencard 💖?..
Public emballé, au taquet, comme d'hab ; peut-être un peu moins démonstratif, plus concentré... C'est Bordeaux, quoi.
Deux heures quinze de show, c'est vous dire. Renaud toujours mutin, qui voulait jouer de la "douze cordes" mais au risque de jouer "douze fois plus mal". La question mérite effectivement réflexion...
Sortie du public enthousiaste. Un contact Facebook
*1 : "C'est toi, Joni !?.." Ben oui, il existe en vrai, pas seulement sur un mur.

D'ailleurs, vous pouvez venir vérifier : Renaud est encore à la patinoire, ce soir. Pas besoin de vous habiller chaud, l'ambiance est suffisante, on risque juste de faire fondre la glace !

Renaud, plus fort que le dérèglement climatique !

@ demain ! (et votez bien !)

*1  Olivier Pophin  - Sur Facebook-  "Salut J . C'était moi hier soir le contact Facebook ...."

Niort - 17.11.2016

Salut, c'est Joni.

Une tournée avec Renaud, c'est comme la vie avec un grand "V". C'est quand tu t'y attends le moins que les bonnes surprises surgissent.

Hier soir, on était à Niort. Petite ville moyenne. Concert à "L'Acclameur", petite salle moyenne, 3500 places, polyvalente, le "plus grand mur d'escalade indoor de France"...

...

Franchement, on ne s'attendait à rien de spécial. Le concert a commencé, Renaud plutôt en forme (après-midi au cinéma en centre ville...), "Toujours debout", "Docteur Renaud", bonne pêche, bon accueil, on était parti pour une soirée ordinaire.
Et puis... il s'est passé un truc étonnant. On sentait bien que l'ambiance chauffait, morceau après morceau.

Et puis il y a eu la "Ballade Nord-Irlandaise" !
Et là, le public a chaviré.

Vous avez chanté à pleins poumons toute la chanson et, chose exceptionnelle, vous ne vous êtes pas arrêté à la fin : vous avez continué à chanter une fois la chanson terminée, pendant une minute, deux minutes... si bien que les musiciens, étonnés, vous ont rejoint pour vous accompagner ! Et finir avec vous, une seconde fois, cette "Ballade Nord Irlandaise" (il y a des Irlandais à Niort ?)
À partir de ce moment, une fusion s'est opérée entre la salle et la scène, la communion est devenue union et le concert s'est transformé en un véritable petit bijou : le son était excellent, l'ambiance fraternelle, et Renaud sur un nuage.

Il vous a fait rire, vous l'avez charmé, et seconde surprise pendant "Morgane de Toi", une petite futée (voir photos) avait distribué des cartons imprimés aux fans du premier rang. Dès les premiers accords, ils ont levé les bras et on a pu lire "Renaud on est morgane de toi à Niort"... Un joli cadeau pour l'artiste qui ne vous oubliera pas de sitôt.

Sinon, toujours en forme, il a confirmé sa participation aux présidentielles... à moins qu'il ne soit toujours en tournée au moment de la campagne électorale.

Nous, en tout cas, on a passé une excellente soirée. Salle agréable, public sympa, courtois et patient.
Quelques clones de Renaud, dont un Jean-Philippe surnommé "Michto" qui chante et imite très bien Renaud. Franck était présent aussi, qui a fait la "une" du journal local en tant que fan numéro 1 !

Donc, bravo Niort, belles surprises, belle soirée et on revient en mars : surtout, ne changez rien !
Ce soir, on est à Bordeaux. Je me demande bien ce qu'on va pouvoir boire, là-bas...

@ dem' !

Mourillon le Captif  - 16.11.2016

Bonjour, c'est Joni.

Hier soir, on était à... "Grouillons, y z'arrivent" ?..
"Mouillons la captive" ?.. Ah oui : Mouilleron-le-Captif !

...

En vrai, on était au "Vendéspace", la salle de spectacle de La Roche sur Yon, préfecture de la Vendée. Une ville entièrement créée à partir d'un camp militaire par Napoléon 1er.

Je dis "salle de spectacle" parce que, pour une fois, ça y ressemblait vraiment : un parvis, un grand hall d'accueil (bonjour les frais de chauffage !..) une salle, certes modulable, mais accessible et pouvant accueillir dans les 5000 Vendéens (le Vendéen n'est pas très grand mais costaud !).
Mais UN SEUL monte-charge ?! (deux n'auraient pas été un luxe...).
Beaucoup d'espace donc, comme son nom l'indique, et très confortable pour nous.

Comme chaque fois, des moldus... non, pardon, des "mordus" étaient là depuis huit heures du matin, par exemple François, fan depuis 1977 (il m'a reconnu au stand !) et son copain Yohann : le vent, l'hiver, la pluie, ils peuvent tout endurer, pourvu que Renaud soit au rendez-vous.
Et hier soir, il l'était !

Un show comme sur du velours. Toujours cette satanée bronchite, mais les bonbons au miel font leur office... à moins que ce ne soit les clopes ? Et le chanteur, plutôt Renard que Renaud hier soir, s'est bien amusé lui aussi : il joue du public comme un chef joue d'un orchestre !

Bref, c'était du sur mesure, avec un public réactif, sonore, conquis. Comme vous étiez visiblement contents de votre soirée, vous êtes vite rentrés chez vous, ce qui nous a permis de nous coucher plus tôt que d'habitude : merci de vous préoccuper de notre santé, mais on est là pour vous, nous aussi !

En résumé, on a passé une très bonne journée et une soirée très agréable, surtout moi : j'ai retrouvé des potes et des copines, avec le sourire jusqu'aux oreilles et même ma fille était là : un régal !

Dommage, on n'est pas resté dormir sur place mais bravo les Yonnaises et les Yonnais pour votre accueil et votre Vendéspace.
Demain soir, c'est Niort ! C'est pas très loin, si ça vous dit,vous pouvez revenir... A bientôt !

Douai - 10.11.2016

Bonjour, c'est Joni.

Alors aujourd'hui, pas de chronique : c'est férié.

Non, je déconne ! Je viens juste de revenir de l'Arc de Triomphe où j'ai fleuri la tombe du soldat inconnu après avoir passé le reste de la journée au lit. Eh oui, c'est crevant, une tournée...

Alors, hier soir nous étions à Douai, chez les Chtis ! Et comme dans le film, il pleuvait. Mais vous avez su mettre une ambiance qui a réchauffé l'immense salle de spect...
Non, attendez : c'est quoi cette manie en France de faire jouer des artistes, des chanteurs, des musiciens, dans des halls d'expo ?!.. Là, nous étions dans un complexe appelé "Gayant Expo" qui serait parfait pour recevoir une foire internationale, un meeting politique, un match de football ou le pas de tir d'une fusée Soyouz.
Mais un spectacle musical ? Renaud ?!..
Il doit bien y avoir dans ce pays des élus et des architectes capables de se mettre d'accord pour construire des salles de spectacle dignes de ce nom, bien conçues pour la technique, agréables et pour les artistes et pour le public, avec une bonne qualité acoustique !..
Bon, désolé de ce petit agacement passager, mais il serait temps de considérer les concerts comme une activité culturelle à part entière, et pas simplement comme une foire aux bestiaux. Voilà, c'est dit. (voir les photos)

Heureusement, hier soir,au "Gayant Expo" il y avait le Douaisiens et les Douaisiennes (ainsi qu'un grand nombre de Belges).
Et à Douai, pour l'ambiance, il sont très Douai !
Renaud est arrivé sur scène en clamant : "salut les Chtis !" ce qui a immédiatement enflammé le public, du parterre aux gradins. Et à partir de là, ça a chanté sans discontinuer pendant deux heures et demi... Pour faire les chœurs, pas besoin des musiciens : le public suffit !
Public qui a d'ailleurs tellement tapé des pieds qu'on a craint un moment que la tribune plie sous le poids (et non "ploie sous le pis", ce qui est beaucoup plus rare) : nous, on était juste en dessous, donc concernés au premier chef par la solidité de l'équipement !..
Quelque part, tout en haut des gradins, quelqu'un a renversé son verre de bière et ça a tout dégouliné sur nos jolis T-shirts pour enfants !.. Mais il faisait tellement chaud que ça a séché pendant le show, et vous n'avez rien vu !
Voilà donc les péripéties de ce concert de Douai, très jolie ville même la nuit.
À la sortie, les gens ne voulaient pas partir et sont restés longtemps au stand (et non "Ostende" qui se trouve sur le même méridien que Douai, mais beaucoup plus au nord), et on s'est bien amusés avec vous. Super public, le nord : revenez quand vous voulez !

Bon, les Chtis, je dois vous laisser, j'ai un match à préparer : saucisson, bières fraîches, tout ça... On se revoit bientôt !

Bruxelles2  - 9.11.2016

Bonjour, c'est Joni.

C'est bien de se réveiller à Bruxelles sous le soleil !
Parce qu'hier, il tombait une de ces pluies glacées qui vous pénètre jusqu'aux os. Et une fan a passé TOUTE LA JOURNÉE à patienter sur le parvis du Forest, tout juste armée d'une couverture de survie dorée... On lui aurait bien dit d'entrer se réchauffer, mais vous savez ce que c'est, "si on dit oui à un, pourquoi pas tous les autres ?". Espérons que la gamine s'est bien retapée de son aventure ext
rême pendant le concert.
Tout ça pour vous confirmer que "non, on ne peut pas vous inviter à rencontrer le chanteur après le concert" parce que si on vous dit oui, à vous...etc.

Bon, vous êtes prêts ?
Bruxelles 2 : définitivement ça restera un des hauts-lieux et des hauts-faits de cette tournée 2016, malgré la bronchite (qui se résorbe...) du chanteur énervant !
Il était lui-même un peu énervé, notamment pour des raisons d'élections américaines, et il lui est venu une idée qui n'est pas aussi absurde qu'elle semble... Il a déclaré (devant tout le monde) : "je vais me présenter aux élections l'année prochaine en France." Aussitôt, hurlements et pâmoison dans le public, "Renaud-Président ! Renaud-Président !".

Après tout, il a déjà tout un programme : sa discographie complète, plus les propositions de Nicolas Hulot ! À eux deux, ça pourrait être magique. Une seule ombre au tableau : le souvenir, toujours présent, toujours vivace, de son ami Coluche...
Mais, qui sait ? On a le droit de rêver à un monde meilleur. C'est en tout cas ce qu'on fait huit mille personnes ensemble hier soir au Forest !
"Mannathan-Kaboul" entrera dans le livre des records : Axelle Red a été remplacée par huit mille cœurs à l'unisson, l'émotion était sincère, palpable.
"C'est mon dernier bal" ou "500 connards" aussi, qui transforment les salles de concert en "dance-floor"... et finalement tous les titres, repris en chœur par tous et par chacun : magie du spectacle qui unit des milliers d'individus séparés en un seul être : non pas une foule, mais un public. Renaud adore cette ville, ce public, et ils le lui rendent bien !

À part ça, on a retrouvé plein de copains belges, Héléna, Artur, les fidèles d'entre les fidèles, c'était chaleureux, c'était léger, c'était intense : c'était Renaud à Bruxelles !
Qui a dit que la vie était moche ?

Bruxelles1  -  8.11.2016

 Bonjour (enfin, c'est une façon de parler...), c'est Joni.

Hier soir, fait rarissime en Belgique, les autorités ont enregistré un séisme de magnitude 6,4 à 20h40 dans la commune de Forest : c'est pile-poil le moment ou Renaud est monté sur la scène du Forest-National... et effectivement, le sol a tellement tremblé que j'ai renversé ma Jupiler sur un t-shirt de Donald Trump !

Je dois avouer, à mon très grand regret de franchouillard chauvin, que le public belge est le meilleur de France, voire du monde libre (en Corée du Nord, ils savent être enthousiastes aussi, mais c'est pas pareil...). Et encore, n'étaient-ils que 7000 spectateurs, hier soir ; qu'est ce que ça va être aujourd'hui, avec près de 8000 ?!..

Renaud se sent chez lui, à Bruxelles ; au point d'avoir fait imprimer une double page sur son programme où il déclare sa flamme à ce "trou à rats" (dixit Donald Trump !). Et le public bruxellois lui voue un quasi-culte, une admiration, une vénération sans borne qui ont fait du concert d'hier un moment d'exception, onirique, hors du temps (et c'est tant mieux, quand on voit ce qui se passait en même temps outre-atlantique !).

Bon, le Forest National, c'est quoi ? C'est un mythe, bâti sur une colline, un temple de la musique en forme d'arène (de "théâtre grec", diront les français) où TOUS les grands artistes du monde se sont produits. Les murs des coulisses vibrent encore de la présence des plus grands noms du show-biz. Et c'est cette énergie galvanisante qui a secoué la salle et la scène hier soir à 20h40 ! Ou alors, il y a un volcan sous la colline de Forest...

Ça a duré deux heures vingt, presque sans interruptions et le chanteur est descendu de scène vanné et ravi : l'accueil des Bruxellois est la meilleure des thérapies pour un artiste qui doute. Donc, ce soir, ça va bastonner grave...
Saurez-vous être à la hauteur du "Manhattan-Kaboul" d'hier ? Pas sûr !.. On parie ?
(Mais qui aurait parié, hier soir, sur une victoire de Trump ?...)

Amiens 5.11.2016

Salut, c'est Joni.

Alors on a fini la semaine en beauté : au Zénith d'Amiens, capitale de la Picardie (pour vous donner une idée, c'est à mi-chemin entre la Laponie et le nord du Groenland).

Avant, on avait passé trois nuits à Lille, dans le même hôtel, ce qui nous a permis (enfin !) de laver notre linge et de croiser les autres membres de la tournée. Parce que sur la route, nous n'avons pas tous les mêmes horaires, et on se croise peu : les techniciens roulent la nuit et montent le matériel (décor, son, lumières...) le matin ; les musiciens dorment la nuit et arrivent dans la salle l'après midi ; et nous on est entre les deux, on arrive vers midi et on se couche vers une heure du mat'. Voilà pourquoi on aime bien rester au même endroit : on fait "famille" !

Donc Amiens, connue pour ses canaux, son architecture, sa cathédrale, devrait l'être également pour son Zénith : c'est le même qu'à Paris, en plus grand, et avec le chauffage en panne...
C'est à dire que dans la salle, il fait quarante huit degrés, et dans le hall on croise des manchots et des ours polaires.
Et nous, notre stand, il est dans le hall...

Un garde de la sécu me disait que même l'été, le hall était un congélateur : ses énormes masses de béton absorbent toute la chaleur et on peut s'y enrhumer en plein mois d'août. Encore bravo aux écoles d'architecture !

– Mais le concert ?
– Quel concert ?... Ah, Renaud !?.. comme le Zénith : Kolossal !
Non seulement "toujours vivant" mais toujours en forme : dès qu'il monte sur scène, il rajeunit ; et il NOUS rajeunit, par la même occasion ! Un public de tous les âges (j'ai vu une petite fille de 10-12 ans chanter toutes le paroles de "C'est mon dernier bal" en dansant !), à la fois émerveillé de revoir l'idole sur scène et étonné que tant d'années soient passées depuis "Hexagone"... Insolences de la jeunesse et nostalgies du passé : le cocktail "Renaud".

Les gens sont sortis heureux et ruisselants de sueur, puis sont partis retrouver leur igloo sur la banquise Amiénoise. Je garantis environ 6000 rhinopharyngites à Amiens demain matin : les pharmaciens vont faire fortune... À mardi !

 

 

Dunkerque 4.11.2016  

Bonjour, c'est Joni.

Ce qui est bien avec le Kursaal de Dunkerque, c'est qu'il est au bord de la mer.
Ce qui est moins bien, c'est qu'il n'y a aucune place pour un stand de merchandising ! Alors, on ne s'est pas posé trop de questions : on est aller s'installer directement dans la salle, avec le public. Comme ça, on a pu voir le show en intégralité !

Comme d'habitude, quand on est arrivé, des fans faisaient déjà la queue aux portes d'entrée. Ils sont restés stoïques, imperturbables et souriants, même sous la pluie glacée qui s'est mise à tomber en fin d'après midi : c'est grâce à des gens comme ça qu'on gagne des guerres ! "Etat d'urgence" oblige, la sécurité a confisqué tous les parapluies à l'entrée, j'espère que vous les avez retrouvés en sortant ?..

Le public, conquis dès le premier titre, a chanté et dansé tout le long du show. On a même eu droit à un twist général sur "C'est mon dernier bal" : une pêche d'enfer, les Dunkerquois !
Renaud, facétieux, a fait semblant de comparer les publics de Lille et de Dunkerque : bronca et sifflets immédiats ! Il sait toujours comment vous énerver...

Un truc qu'on aime bien aussi au Kursaal (toute la tournée en parlait déjà la veille !) c'est qu'on a droit à une grande salle à manger avec vue sur la plage ! Eh oui, on mange sur place pour gagner du temps : 50 personnes sur la route, à nourrir tous les jours, il vaut mieux embarquer aussi la cuisine ! Mais la cuisine ne serait rien si on n'avait pas les talents d' "EggCetera", l'équipe du catering, Alice et Chouchou ! Qu'ils soient ici remerciés pour leur disponibilité et la variété, la qualité des menus... de vrais artistes qui nous réconfortent quand la météo nous déprime.

Enfin, on s'est bien amusé, et vous aussi visiblement. Les sourires après, les briquets allumés pendant, le courage sous la pluie avant... On a passé une excellente soirée ! Merci Dunkerque, on reviendra vous voir (le 28 avril 2017...)
Maintenant, direction Amiens. Aucune idée d'où ça se trouve.
Qu'est-ce que je vais bien pouvoir vous raconter demain ?...

Lille2  3.11.2016  

Bonjour, c'est Joni.

Hier soir, c'était Lille 2.
Mais en fait, non, c'était Lille 1 parce que c'était la première date ouverte à la réservation : on a rajouté le concert de mercredi une fois que les réservations pour ce jeudi ont été closes... pourquoi je vous dis ça ? Parce qu'hier, c'était les plus impatients, les plus passionnés, les plus "fans de la première heure" qui se sont rués au concert. D'ailleurs, c'était plus plein que plein (voir photos).

Il serait même question qu'on revienne à Lille le 1er mars, mais chuuut !...
Alors, c'était comment ? Bof, pas terrible...
Non, je déconne, c'était ÉNORME !! Plein à craquer ! D'ailleurs, certain(e)s spectateurices ont assisté au show depuis le hall d'entrée (voir photos) ! Si c'est pas de l'amour !...

Renaud, toujours bronchiteux était souriant (si, si !) et de fort bonne humeur, vous avez pu le constater. Un peu nostalgique, et même grave parfois : le poète engagé est toujours là, "toujours debout". Mais que d'ovations pour les "vieilles" chansons, celles qui vont on fait découvrir Renaud il y a ... longtemps, comme pour les nouvelles, qui marquent sa résurrection ! "Manu", par exemple, ou "Les mots" ont reçu des tonnerres d'acclamations, c'était très émouvant.

Petit détail technique : la salle, je l'ai dit, est un cauchemar d'architecte. Mais en plus, elle est très difficile à sonoriser : je ne vous répèterai pas les mots de l'ingénieur du son à ce sujet... Heureusement, ce petit génie est un des meilleurs de la profession : il s'appelle Madje Malki, une "pointure" comme on dit. Si vous avez bien entendu tous les instruments, les voix, la batterie, sans que ça vous explose les tympans, c'est grâce à son talent de Mozart des potards ! Il vous transformerait un cube de béton en auditorium ! C'est une peu ce qu'il fait tous les soirs, d'ailleurs...

Enfin, c'était génial, et on va finir par s'habituer.
Mais vous, vous le public, vous nous surprendrez toujours ! La palme du fan absolu hier soir revenait à ce garçon (qui n'a pas dit son nom...) dont le bras s'ornait d'un magnifique tatouage de "Phénix". Si vous le connaissez, transmettez-lui nos respects !
Bises à toutes et tous.

Lille1  2.11.2016                                                           Salut, c'est Joni.... Bon les petits cocos, on repart demain -- 02.11.2016 - dans le Nord, deux dates à Lille, une à Dunkerque et ensuite Amiens. Puis dodo avant la Belgique...
Ça va être monumental, surtout si le chanteur est aussi content que nous : en tournée, il n'y a rien de mieux que de rester plusieurs dates au même endroit, je vous expliquerai pourquoi demain si vous êtes bien sages...
...Dormez bien les Lillois, demain ça va pulser !                     ****** 
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Bonjour, c'est Joni.

"Lille ! Unique objet de mon émerveillement !" (Racine)
Lille ! Le Zénith !...
Bon, j'aime pas dire du mal, mais qu'est-ce qui lui est arrivé à l'architecte ? J'ai rarement vu une salle si tordue, de guingois, où tout est de traviole ! Quand on marche dans les gradins, c'est le mal de mer garanti !..

Mais bon, on était content d'être là : Lille, c'est un des meilleurs public de France, mis à part la Belgique. Et vous étiez venus en nombre, plus de 7000 spectatriceurs, il paraît (j'ai pas recompté...)

Alors forcément, un public pareil, ça décoiffe : Renaud - qui avait une bronchite carabinée - aurait pu se taire tout le long du show, vous auriez chanté à sa place. Et d'ailleurs, c'est ce que vous avez fait ! Dès le début.
Mentions spéciales pour HLM, Morgane de toi, Manhattan-Kaboul, Dès que le vent soufflera, et le medley final... Ah ! petite nouveauté pour les Lilloises (et les Lillois) : "Adieu Minette", une chanson que Renaud n'avait JAMAIS chantée en public ! Veinards.

Un jeune est venu me voir au stand, les yeux brillants, tout content d'être là :" j'étais venu au concert, à St Omer, bon c'était bien, mais sa voix était pas terrible... alors que là, c'est vachement mieux, hein, il retrouvé sa voix ! Vous lui direz, à Renaud, de la part de Stéphane !" (message transmis, Stéphane).
Alors c'est vrai, la voix du chanteur énervant revient jour après jour et l'humour, et l'envie de partager, et de vous énervez... Qu'on se le dise, Renaud va bien. Vous serez encore plus de 7000 ce soir à vous en rendre compte. À tout à l'heure.

Paris Bercy ( toutes les dates                                                                                                     

Salut, c'est Joni.

Bon, soyons direct et surtout objectif : si vous n'étiez pas mardi soir au Zénith de Paris pour la première de Renaud vous risquez de le regretter toute votre vie !
Mais rassurez-vous, rien n'est perdu, vous avez encore 7 chances de vous rattraper jusqu'au 29 octobre… Allez-y, courez-y, retournez-y, la grande messe a démarré et la communion est déjà magnifique !

Pour les autres, les petits veinards de non-parisiens, il restera les grands concerts en régions, en Belgique et en Suisse, qui risquent d'être des moments tout aussi fantastiques que ceux que nous avons vécu mardi soir.

Pourtant, on aurait imaginé Renaud anéanti par le trac de ces retrouvailles avec son public après 9 ans d'absence scénique ; mais, que nenni !
L'artiste est arrivé sur scène remonté comme une pendule, distillant sa tendresse, sa colère, sa candeur et sa poésie à un public conquis de 7 à 77 ans comme seuls les véritables chanteurs populaires peuvent s'enorgueillir de pouvoir rassembler.

Magnifique public, chantant à cœur joie sur pratiquement toutes les chansons, pour finir sur un "Mon HLM" d'anthologie et magnifique !

Renaud qui encore une fois a su tisser ce lien quasiment sentimental qu'il entretient depuis toujours avec son public. C'était beau, touchant, frissonnant, profond, et plus d'un (plus d'une) avait les larmes aux yeux à l'issue du spectacle.

Vous avez dit Phénix ? Jamais le terme n'aura été aussi approprié ! Renaud, non seulement c'est le plus grand, mais c'est aussi le plus vrai… Et tant pis pour la nuance !

 

Châlon  en Champagne 8.10.2016

Coucou, c'est Joni.

Vous ne le savez peut-être pas, mais il est très difficile d'écrire une chronique en pleine nuit dans une voiture qui roule à donf sur une nationale...
Donc, hier on est rentré directement à Paris après le concert de Châlons-en-Champagne, et on s'est couché en arrivant ce qui explique l'arrivée tardive de ma rédac.

Alors : Châlons en Champagne (qui se trouvait "sur Marne", il y a bien longtemps...), c'était la dernière date avant le Zénith de Paris...
Et c'était vachement bien ! Le chanteur se nourrit de l'énergie du public, les musiciens sont au diapason (enfin, je crois), le show est rôdé !

La salle, le "Capitole", c'est un immense hall d'expo, un peu à l'écart de tout pour ne pas trop troubler le sommeil des Champenois (qui ont pourtant la chance de disposer d'un excellent somnifère dans leur production locale !). Je pense que, couché, l'Arc de Triomphe pourrait tenir dans le Capitole... Ou la Tour Eiffel en diagonale.

Encore une fois, un public en or, conquis, dont la clameur fait trembler les murs quand Renaud apparaît sur la scène. Et qui chante toutes les chansons par cœur...

Au stand, on a été un peu bousculé à l'entrée : les spectateurs voulaient tous acheter des bandanas rouge, j'ai pas compris pourquoi...

Bref, après ces quatre jours dans quatre villes différentes - et même très différentes - le navire "Phénix Tour" est lancé et va faire escale dans une centaine de villes où nous aurons l'occasion de vous retrouver.

Ah oui, inutile de nous demander :
- si vous pouvez aller voir l'artiste dans sa loge,
- s'il peut vous dédicacer votre bandana (il y a déjà sa signature dessus...),
- si on peut vous donner son numéro de téléphone, son adresse, son numéro de sécu...etc.
Quand le show est fini, il est rincé, crevé, épuisé ! Et il va se reposer.
D'ailleurs, je vais aller de ce pas finir ma nuit que vous venez d'interrompre, bande de petits impatients.

Allez, on se revoit le 2 novembre à Lille ! (Bon, je ferai une petite chronique sur une date au Zénith de Paris, mais pas tous les soirs, hein, j'ai une vie, un labrador, deux chats, un canari, une belette, un boa, une hyène, un kangourou et deux enfants, toute une famille dont je dois m'occuper...

Bisous et encore bravo pour votre ferveur, vos sourires, votre gentillesse !

Beauvais   Vend 7 octobre 2016 

Salut, c'est Joni.

Très grosse ambiance ce soir à l'Elispace de Beauvais : plus de 4000 personnes à faire un triomphe au Phénix. Niveau chant c'était tout à fait remarquable ! Renaud ? Oui, bien sûr, certes, évidemment, mais le public tient pour le moment la palme des meilleurs choristes : chapeau les Beauvaisiens, vous assurâtes velu ! Mannathan-Kaboul, ça collait des frissons...

Vous l'avez peut-être vu dans la salle, Il y avait un photographe qui mitraillait partout avec son gros Nikon, jusque tout devant la scène : c'était David, le frère jumeau de Renaud, qui m'a promis qu'il m'enverrait des photos pour cette page ; il paraîtrait même que sur l'une d'elle Renaud sourit !.. Pour vous faire patienter, je vous publie les miennes.

Une particularité, sur le parking de l'Élispace, il y a une place sur laquelle il ne faut pas se garer : elle est réservée au maire !? Ce soir, il n'est pas venu sinon je lui aurais parlé de ce petit privilège un peu étrange, qu'il s'est octroyé...

Un grand bravo en tout cas au public de Beauvais qui sait si bien chanter, juste et en rythme, et qui construit de fort belles églises si on en juge par celle qu'ils ont mise au milieu de leur ville. (Hein ? C'est pas une église ?.. C'est ça, et moi je suis Dalida !)
Enfin assurément, des gens de goût, les Beauvaisiens. On reviendra, et pas que pour prendre l'avion !

Maintenant, au lit : demain on file à Châlon-en-Champagne.
Je me demande bien ce qu'on va boire pour fêter ça...

Le Havre Jeudi 6 octobre 2016

Salut, c'est Joni.

Moi, on m'avait dit "tu vas voir, le Havre c'est triste, les gens sont pas gais..." et on est arrivé sous le soleil et le ciel bleu dans une ville plutôt moderne avec des fans remontés à bloc, patientant calmement dès le matin pour assister au concert du Phénix, le soir...

Les gens, je les ai au contraire trouvés plutôt communicatifs et chaleureux, je dirais même familiers : en tout cas, pas tristes du tout !

Il y a bien eu un ou deux énergumènes un peu déjantés qui ont confondu le stand du merchandising avec le cabinet d'un psychanalyste, mais bon, c'est vrai qu'on était juste en face du bar, et puis si on peut aider, ma foi...

À part ça, je suis bien incapable de vous parler du spectacle de ce soir, on n'a pas eu une seconde pour aller écouter l'artiste : trop de boulot ! Il semblerait que le bandana rouge revienne à la mode... Et puis c'était un public remuant : sortant de la salle pour venir acheter une affiche et retournant en courant assister au spectacle : ambiance concert de rock ! Après tout, Renaud est aussi un rocker...

On a fini très tard et très fatigué, c'est pour ça que je fais court ce soir. Demain on sera plus nombreux, et j'aurai donc plus de temps pour vous raconter plus de choses. Après tout, la tournée ne fait que commencer, je ne vais pas non plus tout vous dévoiler dès le début !

Allez, direction la chambre d'hôtel ! Demain on voyage vers Beauvais et j'essaierai d'obtenir une interview. Non, pas de Renaud, pas tout de suite. Mais peut-être de son frère jumeau...

Saint Omer Mer. 5.10.2016   

Salut, c'est Joni.

Bon, on est bien arrivé à Saint-Omer sous un soleil de rêve. Si toutes les dates dans le Nord se passent avec cette lumière, on va finir par y passer aussi nos vacances...

Bon, soyons sérieux, parlons boulot : Le Scénéo de Longuesse est une salle moderne qui peut accueillir 4000 personnes immobiles et très maigres ou 3800 tahitiennes qui dansent le PoGo. Là, on était autour des 3800.

Vous étiez nombreux à attendre à l'entrée dès midi, j'ai même fait une photo. (voir... quelque part.)
Un public d'une gentillesse rare !.. Délicat, courtois, généreux et patient. Vraiment, c'était un bonheur ! Prenez-en de la graine les parigots.

Le show s'est déroulé avec quelques anicroches, mais c'est normal : la deuxième est TOUJOURS plus stressante que la première, c'est comme ça. Le musiciens sont plus tendus, l'artiste lui-même a plus le trac... Mais bon, avec un public pareil, c'était de toute façon un velours.

Petit souci, quand même : une salle moderne, où il fait tellement chaud !?
Il y a eu deux ou trois malaises, et on a dû ouvrir les portes pendant le rappel, pour faire entrer de l'air frais... Sans doute le dérèglement climatique ?
:)

Sinon, à la sortie, le sourire, la banane, tout le monde tellement content de retrouver Renaud toujours "rebelle et debout". Allez, pour celles et ceux qui n'ont pas pu venir, je vais mettre une photo ou deux.

Demain, on est au Havre. On vous conseille d'être aussi bon public sinon, y aura des représailles ! À +

EVRY Sam  1.10.2016  

Salut, c'est Joni.

Bon.... Comment vous dire ?
Je vais d'abord me servir une bière fraîche, parce que rien que d'y repenser, on a vécu un truc d'une force et d'une chaleur tellement inouïes, j'en ai le gosier qui se dessèche.

L'Agora d'Evry, une salle de contenance moyenne, autour de 3000 places... Bondée, pleine comme un œuf : des gens de tous âges, venus de partout, d'Auvergne, de Belgique, de Lille... Tous au taquet, impatients de voir si c'était bien le VRAI Renaud qui allait venir chanter, s'il était VRAIMENT de retour, après une si longue absence...

La suite, la semaine prochaine.

Non, je blague...
Ils l'ont donc appelé, d'abord gentiment, puis avec un peu d'impatience. Puis les lumières se sont éteintes, et là, le cri qu'à poussé d'une seule voix le public, c'était énorme, comme s'ils étaient 6000 !

Et pourtant, ce n'était rien à côté de la déflagration qui a retentit quand Renaud, le seul, le vrai est apparu sur la scène : pas une ovation : une "novation", une super-novation, le Big-Bang ! Des retrouvailles pareilles, ça vous remue les tripes !

Et puis, le show a commencé, magique. Une belle mosaïque de nouveaux titres et de vieilles chansons...
- Il la chante, Hexagone ?!
- Ah désolé, pas le droit de dévoiler le répertoire...
- Et Manu, il la chante Manu ?..
- Peux rien dire... Ah si ! Le public a été remarquable dans Manhattan-Kaboul : c'est lui qui a chanté la partie d'Axelle Red. C'était superbe, le dialogue avec Renaud était tout aussi émouvant. Ça va être dur, dans les autres villes, de faire aussi bien !..

Et plus les chansons passaient, plus la voix du chanteur s'affermissait, et plus le public était transporté. La communion a duré deux heures, qui ont passé très vite. Les gens sont sortis avec un sourire jusqu'aux oreilles : ils avaient assisté à une résurrection. Le Phénix renaissait de ses cendres.

Renaud était de retour !

30.9.2016   Salut, c'est Joni.

Bon, c'était aujourd'hui la dernière répétition sur scène... Et c'était, de l'avis général, "nickel-chrome" (il paraît qu'on dit "crème", maintenant ? "Nicole Crème" ?.. C'est bizarre) Bon enfin, c'était très bien. Ça sera mieux encore demain soir, parce que vous serez là !  Et nous aussi...

                                                      

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