J'aurai voulu, séchant

mon encre sur ta peau

avec ce joli tatoo,

t'écrire sur un bout de papier:

"Renaud loubard

Renaud anar

à la vie à la mort!

La société nous aura pas."

 

Mais elle t'a eu

toi aussi le chanteur de l'Hexagone.

Pensais pas qu' la Gorgone

aurait ta peau Mister Renaud.

Pensait pas qu'anar

rimait désormais avec renard,

Mister Dollar.

 

Tu ne crois plus à tes propres mots.

Tu ne crois plus à la Commune.

Tu ne crois plus à la Révolution.

Tu vas juste chanter ta déprime

en été dans les festivals à primes.

 

Tu as fait de tes Mistral gagnants

une triste nature morte.

Tu es vieux, Renaud,

vraiment trop vieux

pour comprendre

la révolution du peuple

et cette France insoumise

qui aimait tes chansons

avant ton ralliement aux banques et à Macron.

 

C'est la fin de l'anar.

Une fin avant le corbillard.

La Révolution se fera sans toi.

Dommage.

 

Renaud