C'était l'ange de la révolution.

Rebelle irrésistible, il a refusé de se compromettre avec le pouvoir.

Quand on l'a abattu, il y a trente ans, il est entré dans la légende.

                     Un mythe est né !

Il n'a pas vu s'abîmer son rêve de révolution cubaine. Et le destin n'a pas voulu que lui, le héros parti pour d'autres luttes, soit défiguré par le temps. Le 9 octobre 1967, il y a trente ans, Ernesto Guevara, dit «le Che» et promu «comandante» par tous les rebelles de la terre, était tué en Bolivie. Il avait 39 ans. Un an plus tard, son portrait flottait sur les barricades de Paris et devenait sur tous les continents l'emblème indéfiniment reproduit de la contestation. Le Che, visage de Christ jusqu'au martyre, James Dean de toutes les rébellions, échappait au temps, pour composer l'image farouche la plus célèbre du romantisme moderne. Aujourd'hui, l'anniversaire de sa mort fait resurgir ses portraits autour de nous. Le Che est toujours la star la plus photogénique de la révolte.

Che Guevara