Intervention lue par JP Castaing au Rassemblement du 7 juin

 

 

C’est par un véritable processus de luttes sous toutes les formes que les retraités et retraitables du secteur des activités postales et de télécommunications font entendre depuis plusieurs mois leurs revendications.

Rassemblements et demandes d’audience aux directions locales de La Poste et France Télécom, pétitions pour la prise en charge par les employeurs d’une partie de la cotisation mutuelle, pétition «ni coupables, ni responsables» ou pour le pouvoir d’achat, conférences ou communiqués de presse, diffusion de tracts aux portes des restaurants ou dans les grands établissements ….une multitude  d’initiatives, d’actions, ont mobilisé dans de nombreux départements les sections de retraités avec les  directions de syndicats.

Des convergences revendicatives avec les actifs existent

 

Les salariés en activité, notamment les retraitables, sont appelés à intervenir à partir de leurs propres revendications, en particulier les conditions de départ à la retraite.

Les salariés en situation de pré retraite, DAFA, TPS…les mères de famille en retraite avec 3 enfants ne manquent pas d’exigences à faire entendre aux directions.

Retraités fonctionnaires de FT ou La Poste, nous refusons le silence méprisant de nos anciens employeurs, nous voulons être entendus et écoutés par ces entreprises qui étaient des administrations qui nous ont naguère embauchées. 

Entreprises pour lesquelles  nous avons participé des années durant au rayonnement du service public postal ou de communication.

Nous devons bénéficier des richesses que nous avons contribué à créer.

 

Et parce que le pouvoir d’achat, la protection sociale, les services publics sont des préoccupations communes à tous les retraités de toutes professions, ce rassemblement se tient aujourd’hui à l’appel de  l’USR  devant la préfecture.

Le pouvoir d’achat est le principal souci de tous les retraités

Plus de 10% des personnes âgées de plus de 60 ans vivent sous le seuil de pauvreté  et cela ne cesse d’augmenter. Entre les 2 dernières réformes Fillon et Worth, la pensions des retraités de LP et FT a chuté en moyenne de 200€

Le panier de dépenses constitué par les produits alimentaires, le logement-gaz-énergie-eau, la santé, les transports, les autres biens et services, ont augmenté plus rapidement que les prix.

Les dépenses de santé s’accroissent du fait de la multiplication des franchises et forfaits, des déremboursements de médicaments, des dépassements d’honoraires, etc.

Plus de 4,2 millions de retraités perçoivent le minimum contributif et cette proportion va croissant : presque un nouveau retraité sur deux se trouve dans ce cas.

Les retraités réclament une amélioration de ce dispositif de solidarité et demandent que sa pérennité soit assurée.
Nous portons la revendication du « pourquoi gagner moins à la retraite qu’en activité », avec un minimum de pension à 1700€.

 

En ce qui concerne particulièrement les retraités postiers dont je fais partie :

Historiquement, la CGT est l’organisation syndicale qui la première, a demandé la participation de l’employeur La Poste à la complémentaire santé et prévoyance pour tous les agents, actifs et retraités, il y a plus de quinze ans.

Pour la CGT, loin du principe de « payer selon ses moyens, recevoir selon ses besoins », le nouveau contrat groupes pour les seuls actifs aggrave les inégalités, casse les solidarités.

La Poste a refusé toute participation à la prévoyance, alors que la moyenne d’âge dans l’entreprise est de plus de 51 ans, que les congés maladies, accidents de travail, maladies professionnelles, explosent en lien avec les dégradations de travail dues aux suppressions d’emplois et réorganisations successives.

 

 A ce sujet j’ouvre une parenthèse  de nombreux suicides ou tentative de suicides ont eu lieu à LP et à FT, dernièrement (la semaine dernière) c’est une agent du centre courrier de Marseille les docks qui a fait une tentative de suicide en s’ouvrant les veines et en voulant se jeter dans le vide, sauvée in-extremis par ses collègues. Nous vous demandons en tant que représentant du gouvernement d’intervenir pour  faire surseoir à toutes les réorganisations en cours comme cela avait été annoncé par le président de LP mais jamais concrétisé dans la réalité du terrain. Et d’ouvrir le dialogue social avec les OS et le personnel.

 

Pour en revenir à la complémentaire santé, rien n’est prévu dans cet accord pour les retraités. Par conséquent, cet accord casse les solidarités qui existaient encore, entre les actifs et les retraités.

La Poste et les gouvernements successifs ont changé le statut de La Poste et arrêté le recrutement des fonctionnaires. Ils sont responsables par là-même du surcoût de la complémentaire santé actuelle.

Loin d’inverser la tendance, cet accord entraine une augmentation des tarifs pour les retraités.

La CGT ne trouve donc rien de novateur à un accord qui va à l’encontre des solidarités notamment intergénérationnelles.

Jusqu’à présent, notamment grâce aux les 158 000 souscripteurs d’un contrat individuel à la Mutuelle générale –les retraité  bénéficiaient d’un tarif préférentiel, grâce au prix élevé supporté par les actifs dont ils ont fait partie  En remettant en cause cette solidarité intergénérationnelle, les retraités se voient infliger une perte sèche du pouvoir d’achat

Nous exigeons que La Poste et l’État prennent leurs responsabilités afin que les retraités entrent dans le contrat de groupe.

 

La CGT a pris toute  sa responsabilité pour mettre dehors un gouvernement qui ne prenait pas en compte les revendications de ses citoyens les plus démunis, aujourd’hui nous sommes encore là et nous poursuivrons la mobilisation jusqu’à la satisfaction de nos revendications.

 

 

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