Le radar

et les sangliers

 

 

 

 

La Gineste, notre Mont Blanc à nous, enfin pour ceux qui font le Marseille-Cassis,  qui culmine à... 326 m avec un dénivellé  de 246 m   ( %Moyen : 4.56% - % Maximal : 7.0%), notre Annapurna à nous vous dis-je , et au milieu … un radar !  

 

Un radar, dit radar chantier,  souvent déplacé. Mais il est aussi tagué, bâillonné et poussé dans l'herbe...

 

 Et  au milieu, il y a un radar 

 

Il dort de moins en moins, notre radar nomade de la Gineste, entre Marseille et Cassis.

À peine pose-t-il ses fesses répressives près du camp de Carpiagne, dans quelque ligne droite, dans la montée de Cassis ou encore au niveau du col, que des petits malins, rebelles anti-flashes, lui peignent la figure en vert ou en bleu, tel un Martien égaré. Il y a une dizaine de jours, il a été tagué, accusé de n'être qu'une vilaine "machine à sous". Et cette semaine, il a été scotché de ruban adhésif bleu, afin de ne pouvoir flasher ni à 90 ni à 70 km/h.

Il en est même qui ont le culot de le pousser parfois dans la nature sur ses petites roulettes. Du coup, il a perdu en efficacité. Il ne s'en prend plus aux automobilistes imprudents qui, nuitamment, font pointe sur pointe de vitesse. Il n'a, dans ce cas, d'autre salut que de flasher les sangliers qui, au petit matin, rentrent de boîte de nuit, juchés sur leurs improbables talons aiguilles et dans des démarches chancelantes...

 

Où le sanglier en fraude reçoit-il donc ses PV ? Chez sa laie préférée ? La laie est-elle donc condamnée à boire les PV jusqu'à la lie ? Et comment le sanglier peut-il contester un PV ? On songe désormais sérieusement à immatriculer les sangliers de la Gineste...  

D’après un article de Denis Trossero dans La Provence

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