Elle est Facho...

Le Parisien /Aujourd'hui en France  a rencontré Renaud et explique que l'une des chanson du nouvel album pourrait bien créer la polémique.

Il s'agit de quelques mots à la fin d'« Elle est facho », portrait d'une extrémiste… « qui vote Sarko », dit le texte.

 

Source Aujourd'hui en France ( S.26.08.2006)   + Les prises de positions et avis des internautes dans le  Forum Jean Marc Morandini


 Renaud reprend du poil de la bête...

    Elle Enfle...Elle Enfle!!!

*Réponse du frangin à l'article Agoravox  

Sarko facho, Renaud coco !
(IP:xxx.x4.191.110) le 29 août 2006 à 13H05
 

"....ce qui est marrant c’est que tous le monde gueule mais que personne n’a lu le texte... pour info dans la chanson Renaud ne traite pas Sarkozy de facho mais parle d’une fille aux idées fascistes qui vote Sarko, y a une nuance... bon là maintenant que ce point est éclairci, y a t il des pros Sarko pour oser me dire qu’aucuns fachos ne votent Sarko et que le petit Nicolas ne fait pas tout pour attirer les voix de l’extrême droite?"
 

Un des quelques commentaires intelligent et non partisan de ce blog... Je m’apprêtais à écrire la même chose, merci à celui qui m’a ôté les mots de la bouche.

Effectivement, il semble que vous fassiez beaucoup de bruit pour pas grand chose, et, qui plus est, sans savoir de quoi il retourne exactement. Ma chanson dresse le portrait (parfois caricatural, je l’avoue, trois minutes c’est parfois court pour développer) d’un Marine Le Pen de banlieue, d’une électrice du FN, elle n’a la prétention que de faire sourire, d’être musicalement efficace et, j’espère populaire, de dénoncer aussi bien sûr les idées d’exclusions, les idées rétrogrades, nationalistes, chauvines, homophobes, racistes et, je le maintiens, haineuses propagées par le FN et partagées par nombre de ses électeurs) et la chute (comme je l’ai expliqué au journaliste du Parisien il y a quelques mois, propos repris avant-hier dans ce quotidien) qui n’était pas écrite noir sur blanc dans le texte original, est sortie spontanément de ma bouche lors de l’enregistrement, ce qui a eu pour effet de faire rire tous mes camarades musiciens ou techniciens présents ce jour-là, et de me faire rire aussi. "Elle est facho! ET VOTE SARKO!" Point final!

Un autre blogueur s’interroge (et ces trois mots lui répondent) sur l’éventualité que l’electorat FN (ou autres extrème-droite candidature) vote Sarkozy au moins au second tour de la présidentielle annoncée. Un analyste politique aurait-il le culot ou la bêtise de me prouver le contraire?

Quoiqu’il en soit, ce débat (comme les ridicules trois colonnes du Parisien sur la "probable polémique avec Sarko que ma chanson risque de faire naître" (je pense qu’il a d’autres chats à fouetter et lui accorde peut-être plus d’esprit de tolérance que certains d’entre vous vis-à-vis d’un simple croche-pied, pied de nez, de la part d’un saltimbanque-electeur-citoyen-engagé) fait une publicité inattendue à mon album à venir et, en celà, je vous remercie. (Même si par ailleurs je me serais volontiers passé de ça, la qualité artistique, musicale et poétique reconnue déjà par les médias de ce nouvel opus, se suffisant à en assurer le succès espéré auprès de mon magnifique, nombreux et fidèle public).

Enfin, pour répondre à ceux qui m’ont imaginé (sans connaître la moindre ligne de ma chanson) "auteur d’insultes, calomnies ou invectives" feraient bien de garder les leurs qu’il expriment à mon endroit à travers le seul argument qui leur vient à l’esprit pour se venger de mon incontestable popularité énervante, (d’aucuns parlent même d’incontestable talent...) à savoir "ivrogne, alcoolo", s’il souhaitent que leurs critiques trouvent un semblant de pertinence à mes yeux.

L’alcoolisme, comme le rappelle l’un d’entre vous, est une maladie, j’en ai souffert trois ans de ma vie, essayer de m’atteindre (rassurez-vous, vous n’y parvenez pas) en m’attaquant là-dessus laisse entrevoir votre conception du débat, du respect d’autrui, de la compassion, de la politesse.

Oui, j’ai, au cours de ma carrière de plus de trente ans, pratiqué parfois l’irrespect, (au moins contre des individus qui ont du sang sur les mains), mais bien plus souvent le "taillage de costard", avec humour, mauvaise fois quelques fois, impertinence, ironie, moquerie, et ce ne sont pas Bernard Tapie, Bernard-Henry Lévy, Margareth Thatcher, Tonton, mon beauf’ ou les "bobos" aujourd’hui qui me diront le contraire.

Bien à vous,

Renaud (qui vote heu... je sais pas encore mais sûrement pas Sarko!)

PS. Je passe par l’e.mail d’un pote, pas envie de diffuser mon adresse perso ni de continuer ce débat inutile et ridicule, n’ai pas envie de donner raison au journaliste du Parisien, par ailleurs fort sympathique.  Source


Ah Que le Gentil Jojo,
Ah Que le Vilain Renaud,
Ah Que le Figaro Pourri !!!



Extrait d'un article parue le 31/08/06    " ... Face à ces figures souvent imposées, le Johnny «militant», qui bénéficie d'une belle force de frappe dans les magazines «people», a toutes les chances d'allumer le feu, quitte à se griller auprès de certains fans rebelles. Pendant ce temps, son pote Renaud, avec lequel il a joué dans un gentil nanar (Wanted, en 2003), profite de sa nouvelle chanson sur une «facho» pour glisser à la fin «qu'elle vote Sarko». Enfant de mai 68 et du marketing, «le chanteur énervé» surfe sur la vague anti-sarko, rameute une gauche désunie et en profite pour se refaire une santé auprès de ses camarades après sa période «tontonmaniaque» en 1988 qui lui laissé un goût amer, surtout vers la fin du règne...."

 Source  Hallyday: Quelque chose de Sarkozy


Mais aussi >>>>> On ne Pouvait Pas le Rater (Fogiel)   Émission du 4 sept 2006


POLEMIQUE. Renaud : « Sarkozy me fait peur »
En chantant sur son prochain album l'histoire d'une « facho qui vote Sarko », le chanteur fait beaucoup parler dans les rangs de l'UMP et sur Internet. S'estimant « incompris », il nous confie vouloir « faire barrage à Sarkozy ».

Le Parisien  du  5 sept. 2006

L'ALBUM de Renaud ne sort que dans un mois. Et pourtant, « Rouge Sang », attendu le 2 octobre, fait déjà beaucoup parler de lui. Tout cela à cause de sa chanson « Elle est facho », portrait d'une extrémiste de banlieue « qui vote Sarko ».
Le genre de petite phrase qui fait grand bruit.
 

 Le Parisien :Renaud a accepté de s'expliquer sur cette polémique qui gronde. Est-ce que vous comprenez la polémique ?
Renaud : J'ai été halluciné de voir que tout le monde en parlait, qu'il y avait des débats à la télé. Je me suis fait insulter sur des blogs, notamment celui d'un magistrat qui prétendait que j'étais le symbole de la gauche intolérante. Tous ces gens parlent d'une chanson qui n'est même pas sortie, et qui est juste un croche-pied, un petit taillage de costard à Sarkozy.

 Le Parisien : Que vous traitez tout de même de « facho »...
Renaud : Non, je ne veux pas qu'on dise cela ! Cette chanson parle d'une petite « facho » de banlieue. Quand je l'ai enregistrée, j'ai rajouté spontanément « qui vote Sarko ». Ça faisait marrer tout le monde. Je suis plus ironique qu'agressif. Je n'ai plus 15 ans, je n'ai plus l'âge des slogans CRS-SS. J'ai l'impression que mon discours n'est pas compris. Pour moi, Sarkozy est un petit Le Pen un peu plus républicain bon teint, dans les habits de la droite classique. Il me fait plus peur parce qu'il sera plus facilement amené à prendre le pouvoir. Ce n'est pas incohérent qu'il puisse séduire des sympathisants FN.

 Le Parisien : Mais n'est-ce pas justement une façon de le traiter de « facho » ?
Renaud : En tout cas, si on me demande de m'expliquer, je ne m'arrêterai pas à cela. J'ai envie d'évoquer le fait qu'il joue les grands humanistes parce qu'il a naturalisé 3 000 étudiants étrangers, pendant que l'Espagne ou l'Italie en accueillent près de 500 000. Eh bien, je préfère leur politique de « droitdelhommistes », comme il dit. J'ai envie d'une terre ouverte à tout le monde.

 Le Parisien : Vous voulez peser dans la campagne ?
Renaud : Oui, moi aussi j'ai mes électeurs. Des millions de gens se retrouvent dans ce que je peux dire. En 1988, je ne pense pas que mon soutien à Mitterrand ait été vain, quand j'avais acheté une pleine page de pub dans la presse « Tonton, laisse pas béton ». Alors là, si je peux faire barrage à Le Pen et à Sarkozy, tant mieux.

 Le Parisien : Qui voudriez-vous soutenir ?
Renaud : Je ne ferai campagne pour personne. Je sais qu'au deuxième tour j'appliquerai la discipline de la gauche républicaine en votant Ségolène Royal, même si pour moi elle flirte aussi avec les idées de Sarko en voulant mettre les racailles à la caserne. En 2002, j'avais voté Noël Mamère parce que je voulais que l'écologie pèse dans le gouvernement. Je m'en mords les doigts aujourd'hui, d'autant que Mamère a dit depuis qu'il aimait la corrida. Yves Cochet m'a plutôt convaincu, mais il n'a pas eu l'investiture. Je ne suis pas séduit non plus par l'extrême gauche, Laguiller et Besancenot, qui ont dit non à l'Europe alors que moi j'y étais favorable.

 Le Parisien : Vous comprenez que des artistes comme Johnny et Doc Gynéco s'affichent avec Nicolas Sarkozy ?
Renaud : J'ai entendu que Johnny ne voulait pas s'exprimer. Il n'a pas d'idées ? Ou il ne sait pas les défendre ? C'est du Johnny classique. Il veut être sur la photo qui fait vendre. C'est le degré zéro de l'engagement
.


A propos du chanteur Renaud Séchan qui a critiqué son engagement
aux côtés du président de l'UMP, Johnny Hallyday s'est montré déçu.


«Renaud, je l'aime beaucoup, c'est un ami, on a fait un film
ensemble (»Wanted» en 2003, NDLR), c'est quelqu'un que j'aime
beaucoup», mais «je ne sais pas ce qui lui prend! Renaud, il ne
sait même pas qui il vote» (sic), a-t-il dit.
«Je ne veux pas polémiquer là-dessus. Il fait ce qu'il veut, mais
bon, c'est pas très sympa, quoi», a estimé Johnny. Renaud, «il
n'a pas d'idées, on sait tous qu'il est de gauche, mais est-ce que
moi je dis du mal des gens de gauche? J'en dis pas! Je ne dis pas
de mal de mes amis qui sont de gauche, je ne dis pas de mal des
gens en général», s'est défendu celui que Renaud avait qualifié
d'idole des vieux». AP


Source Associated Press


Renaud-Sarko

"Je me contente de tailler des costards"

propos recueillis par Gilles Médioni  Jeudi 7 septembre 2006

C'est la tempête dans un verre d'eau du moment politique, déclenchée par une chanson du dernier album de Renaud, Elle est facho. Selon les partisans de Nicolas Sarkozy, montés en ligne comme un seul homme, elle insulte leur champion, assimilant le ministre de l'Intérieur à l'extrême droite la plus contestable. Faux, nous a répondu le chanteur, qui se défend de pratiquer l'amalgame

A quelques semaines de la sortie de votre album Rouge Sang, un de vos nouveaux titres, Elle est facho, a déjà fait couler beaucoup d'encre. Les derniers mots, "La facho qui vote Sarko", ont déclenché une mini-tempête médiatique...
Malgré moi. Certains ont cru voir une polémique là où il n'y en a pas, résumant cette chanson sans l'avoir entendu à: "Renaud insulte Sarko". Elle est facho est la caricature d'une électrice lambada du Front national, une Marine Le Pen de banlieue. En trois minutes, on peut difficilement dresser le portrait intégral d'une personnalité... Le refrain répète: "Elle est facho..." En studio, j'ai rajouté au texte original "et elle vote Sarko" et j'ai gardé cette version. Je fais allusion au fait que les électeurs du Front national, globalement et de manière prévisible, voteront majoritairement pour Sarko au second tour puisque il est de notoriété publique que Nicolas Sarkozy laboure sur les terres électorales du FN en reprenant ses thèses, ses projets, ses idées nauséabondes, notamment sur l'immigration et les problèmes de banlieue. Toutes les analyses politiques le clament. J'enfonce juste une porte ouverte. A idée commune il y aura sans doute bulletin commun. Je ne vois pas où est la calomnie...

Pour vous, Sarko n'égale donc pas facho?
Si l'envie me prenait de le traiter de facho, je n'aurais  aucun scrupule à le faire, sauf que je ne veux pas galvauder des mots qui pour moi ont un vrai sens. En trente ans de chanson, il m'est arrivé d'employer des invectives, des insultes, des anathèmes pour des gens qui avaient du sang sur les mains. Sinon, je me contente en général d'écrire des chansons ironiques, rigolotes, de tailler des costards, en pratiquant l'ironie, le second degré, l'impertinence plus que l'insolence. C'est pas BHL, Bernard Tapie, Mon beauf, Tonton ou les Bobos qui diront le contraire. Je me sens capable d'affronter Monsieur Sarkozy en tête à tête dans un débat télévisé. Et non en pratiquant une invective aussi réductrice et dérisoire que: "Sarko facho". Le problème, c'est que si je me retrouve face à lui, c'est qu'il est un homme de communication, habile, féru, rompu à la langue de bois et aux arguments politiques chiffres en mains. Et moi, je suis un homme de sentiments, d'émotions, de coups de gueule. Un artiste, quoi...

Qu'auriez-vous à dire à Nicolas Sarkozy?
J'ai des milliards de choses à lui reprocher. Il est à mes yeux un opposant politique redoutable. Davantage que Le Pen, qui plafonnera une fois encore à 18% en 2007, ce qui me prouvera que je vis dans un pays où il y a 82% de démocrates et ça me va encore... Sarko, c'est un rejet total. Il est démagogique, populiste. C'est les termes "racaille", "karcher". C'est la provoc', l'exclusion, c'est les appuis financiers des grands groupes industriels, des grands groupes médiatiques. C'est l'auto-désigné futur-Président ou futur- présent au second tour et c'est une politique libérale et autoritaire à tout crin. Sarkozy, je ne voterai pas pour lui et surtout je ferai tout pour qu'il ne soit pas là au second tour. Et si il est élu, je le combattrai comme j'ai toujours combattu le pouvoir, qu'il soit  de droite et même parfois de gauche. Pour la première guerre du Golfe, je me suis bien opposé à Mitterrand, gentiment mais fermement..

Allez-vous soutenir le PS?
Non. Celui qui me fera participer à un concert de soutien à un éléphant du PS ou à Ségolène Royal n'est pas né. Je ne donnerai aucune consigne de vote car je suis totalement perdu, comme beaucoup de gens de gauche. Et puis est-ce ma fonction? N'est-ce pas un abus de pouvoir? Néanmoins, si on me demande pour qui je vote ou qui je soutiens, je n'aurai aucune honte à m'exprimer. Ça me désespère de donner ma voix à quelqu'un que je n'aime pas, à un programme qui ne me séduit pas... Je parle bien sûr de la candidate de gauche auto-désignée, autoproclamée vainqueur dans les sondages. Je soutiendrais volontiers la gauche anti-libérale mais ils n'ont pas de candidat unique... Et José Bové, que j'aime beaucoup malgré nos oppositions - notamment sur la constitution européenne - apparemment ne se présente pas. J'aimerais voter au premier tour au moins pour une gauche anti-libérale, alternative, écologiste alter-mondialiste et j'ai beau chercher, il y a bien différents petits programmes qui se dessinent mais il n'y a pas d'unité. Quant à Nicolas Hulot, il est charmant, gentil, formidable, génial, mais l'environnement, ça commence aussi par du social.  On ne peut pas limiter un programme à la défense de la biosphère sans contester le modèle économique capitaliste qui est responsable des cataclysmes présents ou à venir. Bien évidemment, au second tour, si je n'ai pas le choix, je voterai utile pour contrer la droite quelle qu'elle soit. Ou l'extrême-droite, quitte à voter pour un Républicain de droite comme en 2002.

Et si Jospin finit par se déclarer?
Jospin, je ne le déteste pas. C'est un parfait honnête homme. Ils sont parfois désespérants, tristes, ces parfaits honnêtes hommes. J'ai envie de lui demander: "Qu'auriez-vous pensé de François Mitterrand s'il avait renoncé à la vie politique après avoir été battu par de Gaulle en 1965?" C'est tout. Je trouve que c'est un manque de courage, de conviction, d'ambition, d'abandonner le bateau quand il coule. C'est faire peu cas de son engagement personnel et même de ses opinions politiques, pour le peuple, pour les électeurs, pour la gauche, pour son parti. Renoncer à la vie politique sous prétexte de cette baffe est presque méprisable. Mais je ne suis pas rancunier. Tout le monde a le droit à l'erreur. Et Jospin me séduit quand même infiniment plus que la Dame poitevine avec ses propositions qui flirtent avec la droite, ses propos sur le traitement de la délinquance et des jeunes à l'armée, sa phrase ridicule et honteuse de soutien à Zidane pour son coup de boule... "Il a eu raison de défendre l'honneur de sa mère et de sa soeur." Là, on frise la démagogie la plus basse, c'est plus les valeurs morales de Jean Jaurès ou de Léon Blum qu'elle défend, c'est celles de la Cosa Nostra ou des maffieux corses! Finalement, je vais peut-être appliquer mes bons vieux slogans anarchistes: "Voter bien, voter rien pour ne jamais donner le pouvoir à quelqu'un qui le demande."

Source l'express.fr


Même le FN se fend d'un " Communiqué de Presse" ( 07.09.06).

 Vous comprendrez que je ne mette pas de lien mais ils parlent de Elle est facho », comme "la  description d’une jeune femme « qui vote Sarko », accumulation de rimes pauvrettes et de poncifs", soit "la vision caricaturale que se font les vieux gauchos d’une électrice de la droite de conviction". et accusant " Renaud, d'être un sarkozyste qui s’ignore ?"

 

Renaud