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Un joli concert hier soir en Auvergnert une jolie visite!

 Mais qui est cette personne à coté de Renaud ?

 

 

Eh oui Michel Pons, accordéoniste des débuts et avec qui Renaud a passé du bon temps

 Un joli concert hier soir en Auvergnert une jolie visite!

 Mais qui est cette personne à coté de Renaud ?

 

(Merci au Facebook Renaud le Phénix. )

 

Eh oui Michel Pons, accordéoniste des débuts et avec qui Renaud a passé du bon temps en Lozère...ou au café Le Brian, à Paris.

 

 

 

 

Mais à ce concert, il y avait aussi mes deux "Journaleuses préférées" qui doivent me faire parvenir leurs CR!

En voiçi l'ébauche de Greenpuce  !

 

 

*Mission Zénith d'Auvergne terminée (extraits)

 

Donc, le concert du 9 mars, au Zénith d’Auvergne, « j’y étais » comme je vois, écrit, sur mon vieux t-shirt de la Cigale.

Mais je n’ai pas encore eu le temps de faire de CR, car nous étions en famille :(...) mais pas une minute à moi pour gribouiller un CR.

 

Seul petit désagrément :

Pendant son récital au Zénith, Renaud avait laissé la fenêtre ouverte, ça a fait des courants d’air, j’ai attrapé froid et depuis le lendemain du concert,

j’ai une crève terrible.

Pourtant j’avais le t-shirt de la Tournée et mon bandana pour me tenir chaud 😊.

 

Coté concert, Gauvain a démarré à 19h45, Renaud est sorti de son fameux tunnel à 20h30, et le phénix s’est envolé à 22h53.

Il nous a fait les deux tiers de son dernier album.

Mais il nous a fait également de très nombreuses très vieilles chansons, époque loubard rock’n’roll.

Sa voix, je ne t’en parle pas, tu la connais. Son costume de scène : pantalon de cuir + t-shirt revendicatif habituel.

Il parlait beaucoup entre les chansons et a installé une vrai jeu de scène avec le public.

C’était très sympa… un super concert, même si depuis vendredi, « j’ai malade et j’ai froid » !

 

 Greenpuce

 

 

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 Les auvergnats disent :

COURNON d’AUVERGNE

9 mars 2017

par Korrigan

 

 

 

9 mars 2017, dans la banlieue où il fait (presque) nuit, la petite route est loin d’être déserte, de loin, le parking semble plein, mais non, coup de bol, il reste quelques places tout près de la porte N.

Arrivés vers 19 h au Zénith, nous sommes bien sûr accueillis par « la sécurité », je réussis à sauver ma bouteille d’eau, puis direction la salle où nous prenons possession de nos places, juste derrière la régie. Un petit courant d’air nous tombe sur le dos, d’ici que les portes se ferment, nous sommes bons pour un super torticolis. Bah, tant pis, ne pensons plus qu’à la salle qui se remplit, à l’heure H qui approche.

 

Chut, silence dans les rangs, Gauvain et son guitariste prennent possession de la scène pour une petite demi-heure. Gauvain a pris une certaine assurance depuis le début de « sa » tournée, enfin, c’est ce que dit ma fille qu’aime bien ses chansons, moi, je le découvre. Et, ma foi, j’aurai bien aimé qu’il chante plus longtemps. Bah, ça viendra, quand il ne sera plus « première partie », suffit de patienter un peu, qu’il ait terminé son apprentissage.

 

Un court entracte, la salle s’assombrit, le public commence à s’agiter …………… ça y est, on voit le bout du tunnel, premières notes de musique, et là-bas, au loin, Renaud nous fait signe ; il arrive sous les applaudissements de son public qui est Encore et Toujours DEBOUT pour l’accueillir et l’accompagner. La voix a raté le rendez-vous, c’est un peu dur de garder l’air et le rythme de la chanson, mais bon, on ne va pas s’arrêter à ce genre de détail. Il est là, nous aussi, alors c’est parti pour un bon moment ensemble.

 

Je ne vous réciterai pas la liste des chansons, d’autres l’ont fait avant moi. Beaucoup de « vieilles » chansons, quelques nouvelles, toutes reprises en chœur bien sûr, ça bouge, ça se lève, ça s’agite, ça tape des mains (et aussi des pieds) bref, on ne sent plus ce traitre de petit courant d’air, il fait chaud dans la salle, on est bien.

Je remarque qu’il y a, ce soir, presque plus de petites flammes – les briquets sont réapparus – que d’écrans, serait-on plus disciplinés ou moins accros au smartphone en Auvergne qu’ailleurs ? Je l’ignore, mais j’apprécie énormément. J’ai toujours pensé que pour accompagner les chansons, une petite flamme valait mieux qu’un gros flash, et apparemment, ce soir, je ne suis pas la seule.

La soirée se poursuit, il y a Germaine, puis Gérard Lambert, un loubard, un flic bien sûr, mais aussi un militaire, pas un trouffion, un gradé, vous voyez de qui je veux parler ? et puis une gonzesse, Héloïse et puis Manu ; tout le monde s’est donné rendez-vous pour un dernier bal où l’on danse le tango avant de se préparer à partir à la pêche.

 

Entre chaque chanson, Renaud plaisante, présente la suivante, me semble bien, à l’aise, fatigué mais heureux d’être là.

Mince, il annonce la dernière, un dialogue s’établit entre lui et la salle :

-         Une petite dernière

-         Non

-         Si

-         Non

-         Si

-         Bon d’accord

Je ne sais plus laquelle on chante, j’ai oublié, nous sommes tous debout, devant moi, deux jeunes bougent tellement qu’ils ont failli atterrir dans la régie, j’ai les paumes des mains qui me brûlent, le pouce aussi mais lui, c’est à cause du briquet, moi, je suis crevée, alors lui, je n’ose imaginer.

Puis, un à un, les musicos quittent la scène, Renaud les suit, la salle est loin d’être d’accord et le fait savoir.

Ouf, le revoilà !

 

Il démarre un pot-pourri et bien sûr nous le suivons. Je crois que ce soir, nous sommes prêts à le suivre n’importe où, tiens, pourquoi pas jusqu’en Irlande !

Et non, il ne nous emmènera pas jusque-là, il est fatigué et le dit, le crie même. Allons, soyons sympas, laissons-le partir sous les applaudissements qui ne faiblissent pas, toute la salle est debout, mais bon, tout a une fin.

 

A regret, chacun reprend le chemin de la sortie, on a envie de se retourner pour voir si …. mais non, allez, viens, c’est fini.

 

On revenira, c’est sûr, la tournée n’est pas terminée !

 

A bientôt frangin

 

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Je savais que l'Auvergne est un peu isolée, je savais que la Poste y rencontre quelques problèmes ( j'ai mes sources ) mais 2 mois pour le CR de Cournon d'Auvergne ( Clermont Ferrand pour les non-connaisseurs) ca fait beaucoup !!!
Mais en compensation, vous en aurez de la lecture: c'est je pense le plus long CR de la Tournée et en plus dans la couleur chère à Greenpuce ! !
Record donc à battre , car tous les records sont faits pour être battu !

↓C'est par là  ↓

Mon 9 mars à Cournon d’Auvergne
09.03.2017 – Greenpuce

 

 

 

Trempé dans l'acide ou le vitriol ?

 

 

Pour son second passage à Cournon lors de sa longue, très longue, peut-être trop longue tournée, Renaud, alias le Phénix, s'offre un nouveau Zénith d'Auvergne. 7000 personnes se sont données rendez-vous ce soir pour retrouver celui qui a bercé nos âmes, mit des mots sur nos vies, nos souffrances sans avoir pu ou su soigner les siennes. Il revient après 10 ans de silence et d'auto destruction, avec un album, somme toute bien moyen en comparaison avec le reste de sa discographie, et une tournée marathonienne des zéniths de France et de Navarre qui va durer presque un an...

Renaud est un mythe, ne lui en déplaise, un bout de patrimoine national cela dût-il le gêner, et on vient un peu voir cela, retrouver un bout de ce truc qui nous appartient un peu à tous. Et puis il y a de la curiosité, de celle qui nous fait nous arrêter au bord de la route pour regarder un accident : respire t-il encore ? Dans quel état est-il en vrai ? Est-ce qu'il est si détruit que cela ? Et puis c'est peut-être la dernière fois, ou la seule occasion d'être la première fois. Bref les salles se remplissent.

Pour moi, Renaud, c'est un bout important de mon passé. Certes je l'ai vu plein de fois en concert. Ce fût certainement mon premier concert. Je l'ai vu avec un chêne sur scène, sur une place publique... et puis je l'ai vu aussi de plus en plus perdu sur scène, parfois trop saoul, perdant sa voix petit à petit.... jusqu'à ce que je lâche l'affaire il y a un autre siècle déjà, il y a bien longtemps. Pour moi Renaud c'était fini, un truc de jeunesse pas très sérieux. Pourtant pour moi Renaud c'était mes premiers disques, mes premières révoltes, mes premières prises de consciences, mes premières larmes musicales, mes premiers gros mots qui emmerdaient tant mes parents. Et puis Renaud c'était aussi la découverte d'Audiard, de Frédéric Dard... C'était un gros bout de moi. Alors oui, j'étais ému de le voir se sortir enfin la tête de son putain de Ricard, liquide de merde qui a bousillé tellement de gens que j'aime, j'étais content qu'il ressorte un disque, même s'il est pas terrible, c'est pas grave, le prochain serait mieux. Et puis, j'étais content que mon gamin vive cela, que lui aussi soit content de dire des gros mots sans se faire engueuler : " j'y peux rien papa, c'est dans la chanson de Renaud ! ". Et l'annonce de la tournée est arrivée. J'ai hésité. Il va pas tenir. Il va pas le faire. Non je vais pas y aller. Je veux pas voir cela. Mais, mon gamin voulait le voir, ma femme aussi. Ils n'avaient jamais vécu cela alors, pourquoi pas... il chantera mal, mais y aura de l'émotion c'est sûr, c'est Renaud quand même. Le passé m'est revenu, les souvenirs, j'ai ressorti les vinyles. Alors j'ai pris des places...

Ce soir au Zénith, elle est là cette France de Renaud, cette France populaire, prolétaire même, mais plus vieille que dans mes souvenirs, calme et silencieuse, malgré quelques blousons cloutés et pas mal de bandanas rouges. Par contre, même pas une mobylette devant le Zénith, et ça putain, ça craint ! Dans le Hall, c'est ambiance marché, vente à la criée des programmes du spectacle et au merchandising on vend des objets d'un autre temps, peut-être les restes d'une vieille tournée : briquets, bracelets cloutés, bandanas... nostalgie. La salle se remplit doucement, tranquillement et à 19h45, des restes de la voix de Renaud bafouille l'annonce de sa première partie, de sa découverte : Gauvain Sers.

 

Gauvain Sers

Arrivent sur scène, devant un grand rideau blanc, deux gus, dont un, casquette gavroche sur le crâne et guitare en bandoulière nous ramène déjà par l'image vers un Renaud première période. Ce Creusois, désormais Parisien, c'est Gauvain Sers, il est accompagné par un second guitariste, le Corrézien Martial Bort. C'est une assez belle révélation que c'est deux p'tits gars. Bon y a encore du boulot, ça fait parfois encore un peu devoir d'école, mais y a un truc, et puis malgré tout, il sait chanter le Gauvain, c'est déjà ça de gagné, ça de pris pour la soirée. Il y a du Renaud dans la manière d'écrire, un peu de Bénabar aussi, un peu de Damien Saez quelques fois. Le premier titre, " Pourvu ", est léger, drôle, citant au passage Allain Leprest, Darroussin, mais dès la seconde chanson les textes deviennent plus graves, peut-être trop, " Hénin-Beaumont " traitant de la montée de la haine ne suscite pas autant de réactions dans le public qu'il aurait pu y avoir il y a quelques années, " Entre République et Nation " enfonce le clou et " Mon fils est parti au Djihad " finit de plomber le truc. C'est pas mal écrit, ça s'écoute, y a un truc, un avenir certainement. Renaud a encore de l'oreille, et son public réserve une belle écoute à ces jeunes artistes

 

Renaud
20 heures 30, après une très courte attente, la projection vidéo commence. Allégorie facile du tunnel et du gars Renaud qui apparaît au bout de celui-ci. Le rideau tombe. Mes oreilles commencent à saigner, mon cœur aussi. Premier titre, " Toujours vivant, toujours debout ", mais à quel prix Complètement à côté, une voix qui donne envie d'appeler un ORL en urgence tellement elle ressemble au fameux " accent cancéreux " naguère moqué par Desproges, une diction digne de ma pire cuite (j'ai cru un petit moment qu'il était bourré), une pensée pour les musiciens qui rament comme des malades pour ne pas perdre leur chanteur, et le sentiment que ça va être long ce soir, très long. Sensation de douche froide sur le zénith. Ah oui quand même !!! il a pris cher le gars !!!

Conscient de sa faiblesse, Renaud s'excuse en disant qu'il a une rhino-pharyngite et que de toute façon on n'est pas venu écouter Céline Dion ou Florent Pagny. Certes, mais on n'est pas venu écouter une tronçonneuse mal graissée non plus, et puis le coup de la rhino, tu nous le fait depuis quelques semaines déjà. Franchement t'as pas un docteur, Renard ? D'ailleurs, c'est la chanson qui suit, " Docteur Renaud, mister Renard "... et ça ne s'améliore pas. Souffle court, diction approximative, silhouette voûtée, démarche hésitante, expression absente... Sérieux, même si y'a du pognon à se faire, c'est autorisé, c'est humain de le laisser monter sur scène ainsi ? Moi ça me donne envie de pleurer. C'est pas possible, je vais me tirer, mais je peux pas, y'a mon gamin qu'est là et ma gonzesse elle veut pas... " En cloque " , sa chanson préférée, le voit un peu moins mal, le tempo plus lent, la mélodie plus douce, le public qui essaie de le soutenir, le soulage un peu. Et puis avec un tel maître de chœur, t'as moins de honte à chanter n'est-ce-pas ? Malgré tout, il a l'air content d'être là, mais les vannes entre les morceaux, trop répétées, sont déjà connues et éculées et tombent à plat. Il fait penser un peu à une marionnette, mais qui agite les fils ?

Il nous embarque ensuite à " La pêche à la ligne ", et ce titre fragile rend évident que même s'il n'a jamais eu une grande voix, il a été un chanteur, et que sur ses textes délicats il faut un interprète qui sache moduler un peu, faire passer quelques émotions. Mais, ces petites choses ont elles aussi disparues, tout est scandé de la même manière, hélas. Il ne reste que les textes, que parfois on ne reconnaît plus... S'ensuivent " Marche à l'ombre ", " Les mots ", " Etudiants poil aux dents, " J'ai embrassé un flic ", " La médaille ", " Les aventures de Gérard Lambert ", " Héloïse ". Les lumières et les projections sont pas mal, bien que parfois un peu "cliché", les musiciens, multi-instrumentistes, assurent, essayant de faire un peu le show, mais tout est trop écrit, prévu et prévisible, sous contrôle et même si Renaud semble tendre et parfois amusant, le truc a du mal à décoller, le public reste assez froid et l'ennui commence à se discerner dans les gradins et même dans la fosse qui, malgré quelques agités au premier rang, ne bouge guère et pas longtemps. Parfois quelques titres comme " Mon HLM " , " Manhattan Kaboul " ressuscitent l'assemblée le temps d'un couplet ou deux, mais dès que le morceau est terminé, les fesses retombent sur les sièges.

" Morgane de toi ", " C'est pas l'homme qui prend la mer " et la chanson préférée des Français, " Mistral gagnant " sont les moments forts du concert si l'on prend en compte le nombre de téléphones brandis pour immortaliser l'instant ! Après une fausse sortie sur " La vie est moche et c'est trop court ", arrive l'instant hypocrite du rappel. Ce n'est pas la bronca pour le faire revenir, il y en a même pas mal qui en profitent, soulagés pour se tirer, hélas pas seulement pour récupérer plus facilement leur voiture. Malgré tout, il revient... la clope au bec, nous expliquant qu'il peut pas rester deux heures sans fumer et qu'il ne fume plus que deux paquets par jour... Ok... T'as pas l'impression de nous prendre pour des cons des fois Renaud. Rhino-pharyngite, tu parles...

Pour finir la soirée, on a le droit au medley, histoire de bien se rappeler que le mec qui s'appelait Renaud a écrit des tonnes de bonnes chansons, et que si la vie avait était moins conne, on aurait pu prendre un plaisir de fou toute la nuit, alors on a le droit à " chanson pour Pierrot " (tiens c'est la première fois qu'elle ne me fait pas pleurer), " Hexagone ", " Laisse béton ", " Ma gonzesse ", " It is not because you are ", " Miss Maggie ", " La mère à Titi " et " Fatigué "...

 

Fatigué, Renaud tu l'es, même avant la fin des 2 heures 30 de concert. Tu as beau nous assurer que maintenant c'est juré on ne se quitte plus, que à l'instar du phénix dont l'envol clôt ton concert, tu renaîs de tes cendres, je dois t'avouer mon pote que pour moi c'est fini, tu es cramé, juste cramé. J'étais venu pour te revoir, pour sentir cette émotion, retrouver ce gars que j'aimais, je n'ai eu que tristesse. Je voulais passer le relais, je n'ai eu qu'ennui. Je ne t'ai pas reconnu, j'ai tellement l'impression qu'on t'utilise ! C'est dommage. Allez Renaud, je te souhaite vraiment le meilleur, je te souhaite vraiment de t'en sortir, mais vraiment, moi je vais rester avec mes souvenirs et je vais te foutre la paix...

 

 

  Renaud