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,,,,Pour
faire plaisir à un ami, qui, cette année, se trouve dans
l’impossibilité d’aller aux concerts de Renaud, je lui avais
gribouillé une espèce de CR,,,
L’ami
c’est moi ! Et je remercie Greenpuce pour ce compte-rendu
(SVPat)
EN
MAI, FAIS CE QU’IL TE PLAÎT…
«
MON CR DES CONCERTS PARISIENS,
LE
KIT TROIS EN UN »
(Mai
2023 – Greenpuce)
«
En mai, fais ce qu’il te plaît », dit le proverbe… Sans
dec’, ça tombe bien : C’est ce mois-ci que le Frangin fait
escale à Paris pour une demi-douzaine de concerts.
Vite
fait, je ressors mon vieux bandana et me voilà partie, pour un
voyage magique : 3 semaines, en Renaudie.
Au programme de mon
« road movie musical », 3 belles étapes : La Scala, Le Casino
de Paris et l’Olympia, music-hall mythique qui célèbre ses 130
ans cette année.
A chacune de ces dates, une immense émotion
m’envahit avant même d’entrer dans la salle car je retrouve
de nombreux fans, des vieux de la vieille, les vrais fidèles de
toujours, comme Artur (de Bruxelles), Alexel, Korrigan, Olivier,
Nicolas, et bien d’autres… Quel bonheur de les revoir
!
Surtout que, pour chacun des concerts, Renaud nous a
concocté des Premières Parties extras !
A
la Scala, c’était Benoît Dorémus !
B
énito signe toujours (d’un B avec accent circonflexe )
de très chouettes textes. Là il nous a régalés avec «
J’écris Faux, je Chante de la Main Gauche », « Rien à te
Mettre », « Un Arracheur de Sacs », « Vingt Milligrammes »,
et « La Danseuse Blessée ».
Revoir Benoît, seul à la
guitare, c’est comme croiser un pote au coin de la rue, ça
fait du bien, d’autant que malgré déjà pas mal d’années
de scène au compteur, il a su rester fidèle à lui-même,
simple et discret.
PS : Encore Merci, Benoît, pour les
photos, après le concert… Et au fait, notre rendez-vous au
métro Porte de Vanves, ça tien toujours?
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Au
Casino de Paris, c’était Marion Roch !
C
’est dans la bonne vieille salle de la rue de Clichy que nous
avons eu la chance d’écouter, pour la première fois, cette
jeune artiste pleine d’énergie, découverte et produite par
Renaud.
Coup de cœur de l’Académie Charles Cros en
2020, pour son album « Echos », elle a immédiatement
enflammé le public.
Plume engagée et rythmes percutants
en bandoulière, elle vous secoue dans tous les sens comme ces
légendaires petites bouteilles de sodas aromatisées à
l’orange
Ajoutez à tout ça une présence
scénique franchement survoltée et vous obtenez la recette du
cocktail détonnant servi par cette trentenaire sympa.
Avant
de s’éteindre en mai dernier, Madame Tina Turner lui
aurait-elle prodigué quelques conseils ? En tout cas, ça
déménage … et on en redemande !
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A
l’Olympia, c’était Gauvain Sers !
Tout
seul sur scène, avec ses deux guitares posées au pied du
micro, notre « Creusois Préféré » est resté un petit
plus de 30 minutes à distiller un (trop) court échantillon de
son répertoire.
J’ai ressenti cet instant comme s’il
s’agissait d’un 2eme rappel de son concert de la Cigale, du
4 avril dernier. De « Pourvu » aux « Oubliés », en passant
par « Monsieur le Président » (une de ses nouvelles pépites)
et deux chansons dont le titre m’échappe … la première
relatant le fameux « coup de fil qui a tout changé » (Merci,
Renaud ) et la seconde traitant de la dramatique guerre en
Ukraine… la qualité et la puissance de ses textes ne
laissent personne indiffèrent. Il s’avère indéniable que
chez Gauvain Sers, le talent n’a vraiment pas attendu le
nombre des années !
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A
la fin de chacune de ces Premières Parties, chaque artiste a
trouvé les mots justes, dans son style et à sa façon, pour
remercier chaleureusement Renaud de lui avoir permis d’être là,
sur scène, juste avant lui.
J’avoue
que le soir de mon premier concert, après tout ce qui avait été
dit, écrit et diffusé concernant le retour du Frangin, j’avais
vraiment le trac. Mais finalement, malgré une immense charge
émotionnelle qui m’a complètement submergée à la Scala, j’ai
beaucoup apprécié la série des concerts parisiens.
C’est
pourquoi, j’ai déjà réservé mon deuxième voyage en
Renaudie, pour la fin de l’année 2023, voyage au cours duquel,
je ferai à nouveau 3 étapes : Courbevoie, Les Folies Bergère et
la Salle Pleyel.
Le
choix de Renaud, de se produire dans des salles plus petites que
lors des Tournées précédentes, est judicieux dans la mesure où
il apporte à chaque concert une touche plus intimiste, qui
accentue encore la complicité (qui a toujours existé) entre lui
et son public.
C’est
ainsi que chaque soir, Renaud, tout heureux d’avoir retrouvé sa
« foule sentimentale à lui » (« le meilleur public du monde »,
selon ses propres termes ) en profite pour glisser quelques
messages personnels entre les chansons.
. Par exemple, c’est
en allant se désaltérer d’un verre d’eau, posé sur le
piano, qu’il saisit l’occasion pour annoncer qu’il « n’a
pas touché une goutte d’alcool depuis 2 ans ½ et que plus
héroïque encore, ça fait 2 mois ½ qu’il n’a pas fumé une
cigarette » ( Les chansons « Pochtron » et « Arrêter la Clope
» sont donc définitivement périmées).
Cette déclaration
fait aussitôt se lever toute la salle, qui l’applaudit
chaleureusement.
Puis,
en attendant de nous dévoiler la prochaine confidence, il reprend
tranquillement le fil du concert, concert qui nous fera traverser
plusieurs décennies de souvenirs, chanson après chanson.
.
Autre petit message, transmis subtilement à son public au cours
du concert, c’est juste après « La Pêche à la Ligne », que
Renaud présente la chanson suivante qui est « Cœur Perdu » : «
Voici une petite chanson d’Amour que j’aimerais dédier à
Cerise… Cerise, c’est mon amoureuse depuis un an et pour toute
la vie ».
Et voilà, désormais, c’est officiel, les
présentations sont faite !
.
Un petit peu plus loin dans le concert, les dernières notes de «
C’est Quand Qu’on Va Où » à peine envolées, il amorce la
présentation de « Ma Gonzesse » de la façon suivante : C’est
une petite chanson d’Amour : je l’ai écrite pour ma gonzesse
d’hier, je la chante pour ma gonzesse d’aujourd’hui », et,
puis, Renaud-la-Tendresse pose un baiser sur sa main ouverte, et
le souffle en direction de Cerise.
.
Encore un message (reçu 5 sur 5) et agrémenté d’un discret
clin d’œil à l’élue de son cœur : après nous avoir invité
à chanter avec lui sur « La Mère à Titi », il explique qu’il
va maintenant faire une reprise « d’un chanteur que j’aimais
beaucoup… Michel Delpech », nous dit-il, et il débute « Quand
J’étais Chanteur », chanson sortie en 1975. Au cinquième
couplet, qui commence par « Ma Pauvre Cécile, j’ai 73 ans »,
il ne résiste pas à l’envie de modifier le vers d’origine,
pour y placer le prénom de Cerise, presque incognito .
Sur
le plan visuel, les jeux de lumières et de couleurs, variant d’un
titre à l’autre en fonction du thème abordé, sont magnifiques
: du bleu nuit pour envelopper une chanson plutôt douce, ou du
rouge vif pour accompagner un morceau plus rythmé et bien sûr,
un éclairage fait d’une multitude de spots multicolores pour
restituer l’ambiance des bals populaires, sur « Germaine ».
Le
petit plus, ce sont les quelques photos personnelles projetées
sur le rideau de fond de scène, pour illustrer certaines
chansons, comme la frimousse de Renaud, enfant, sur « C’est
Quand qu’on va Où », le cliché du Frangin à la barre de son
bateau, dans les années 1982/1983, pendant « Dès que le Vent
Soufflera », la belle illustration de luttes sociales, faite
d’ombres chinoises, projetée au moment de « Son Bleu », ou le
joli minois de Lolita, petite fille, sur « Morgane de Toi
».
Pour cette Tournée, Renaud est entouré de ses
fidèles acolytes, Alain Lanty au piano, et Jean-François Berger,
dit Tintin, aux autres instruments ainsi que de 8 jeunes femmes,
aux violons et violoncelles. Cet orchestre dessine pour chaque
chanson un bel écrin musical. Le résultat est superbe.
Au
cours des 6 concerts parisiens, la set-list a très peu évolué :
22 chansons à La Scala (dont « La Teigne », qui sera ensuite
remplacée par la très nostalgique « Quand j’étais chanteur
», de Michel Delpech) contre 24 morceaux dans les deux autres
salles (mais, détail assez rare : « Hexagone » et « Dans mon
HLM » ne faisaient pas partie des titres retenus).
A noter,
les deux belles surprises qui sont venues enrichir certains des
concerts de Paris :
. A l’Olympia, dans la première partie
de la soirée, juste après « Marchand de Cailloux », Gauvain
Sers revient sur scène pour chanter « C’est Quand Qu’on Va
Où » avec Renaud.
Parain et filleul, ensemble, derrière le
micro : une intense émotion traverse la salle. Instant magique et
émouvant !
.
Au Casino de Paris, ainsi qu’à l’Olympia, dans le dernier
tiers du récital, juste après « Mistral Gagnant » Renaud
s’interrompt pour présenter chacune des 8 jeunes femmes de
l’ensemble de cordes. Il leur demande alors de nous interpréter
« La Petite Musique de Nuit », ce qu’elles font avec talent.
Et
là, j’en reste baba : si on m’avait dit, lorsque j’ai
découvert Renaud au printemps 1975, qu’à 60 balais, je me
retrouverais en plein concert du Frangin, à savourer du Mozart
grâce à lui, et ce, juste avant de faire les chœurs avec un
millier d’autres fans, sur ma chanson de marins préférée
(Tatatssin !), j’en aurai avalé tout rond mon Carambar .
Merci, Renaud, pour ces quelques minutes de musique classique.
C’était très beau !
Ces concerts m’ont laissé,
davantage encore que lors des précédentes Tournées, l’image
d’un échange permanent entre l’artiste et son public.
Par
exemple, à de nombreuses reprises, Renaud invite la salle à
chanter avec lui :
A la Scala, sur l’introduction musicale
de « Manu », il demande « Vous voulez chanter avec moi ? »…
Au
Casino de Paris : « On va faire un petit tour, si vous le voulez
bien, chez La Mère à Titi », et aussitôt, toute la salle
commence à chanter.
A l’Olympia, pour « En Cloque » : «
Vous avez envie de chanter un petit peu avec moi ? Vous connaissez
? Puis, à la fin de la soirée : « Vous êtes prêts pour le
final ? On va se quitter sur une chanson de marins »… Sur «
Germaine », il arrive même à faire chanter, tour à tour,
chacune des jeunes femmes de l’orchestre !
Quant au
public, il ne se fait pas prier pour reprendre la plupart des
succès de l’idole. Chaque soir, la salle chante d’une seule
voix, du début à la fin, et le plus souvent debout (voire même
« Toujours Debout » ), de nombreux morceaux comme « En
Cloque », « Ma Gonzesse », « La Bande à Lucien », «
Marchand de Cailloux », « Manu », « Germaine », « 500
Connards sur la Ligne de Départ », « Mistral Gagnant », « Dès
que le Vent Soufflera », « Morgane de toi », ou « La Ballade
Nord-Irlandaise »… parfois, en levant bien haut des briquets,
dont les petites flammes devaient sûrement faire plein de
lucioles depuis la scène.
Et deux ou trois fois par
concert, en pleine chanson, comme pendant « Marchand de Cailloux
» à la Scala, ou comme à la fin de « C’est Quand Qu’on Va
Où » à l’Olympia, un « RENAUD, ON T’AIME ! » retentit
quelque part, dans l’obscurité de la salle et Renaud, répond,
visiblement touché, « Moi aussi, je vous aime ! » ce qui
déclenche à chaque fois un tonnerre d’applaudissements.
Un
instant merveilleux, vécu à l’Olympia : à la fin de «
Marchand de Cailloux » (que toute la salle a chanté) tout le
monde est debout, et applaudit vraiment très fort et très
longtemps. Renaud s’avance alors sur le bord de la scène, face
au public, prend un air étonné, comme pour dire « C’est moi
que vous applaudissez comme ça ? » ce qui fait aussitôt
redoubler l’ovation !
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Sur
l’ensemble des concerts parisiens, du côté de l’artiste,
chaque soirée est ponctuée par de nombreux « Merci beaucoup
infiniment », « Merci les Chœurs », « Merci infiniment du
fond du cœur » ou « Merci beaucoup du fond de cœur ».
Du
côté du public, c’est sans arrêt que les marques d’affection
adressées à Renaud fusent de toutes parts. Pas étonnant, quand
on sait que, par exemple, à l’Olympia, la salle était remplie
à 90% de vieux fans, au minimum quinquagénaires, arborant de
vieux t-shirts des Tournées les plus anciennes (« Le Retour de
la Chetron Sauvage » de 1986, « Visage Pâle Attaquer Zénith »
de 1988, « Ché Ma Tournée » de 1995 ou « Une Guitare, Un
Piano et Renaud » de 1999).
A mes yeux, l’instant le
plus intense de ma série de concerts, ce fut la dernière partie
de l’Olympia : Après « Dès Que le Vent Soufflera », toute la
salle est debout et scande « Renaud, …Renaud, …Renaud, … en
tapant dans les mains pendant de longues minutes alors que, se
reculant en fond de scène, il fait signe qu’il va aller dormir
(en réalité, il reviendra chanter « Tant Qu’il y Aura des
Ombres).
Puis, juste après, à la fin de « Morgane de Toi »
ainsi qu’à la fin de « La Ballade Nord-Irlandaise », la même
ovation se reproduit.
Mais, pour la deuxième, les
applaudissements cessent doucement et tout le public entonne alors
« Merci Renaud, Merci Renaud… Merci, Merci, Merci Renaud ! »
pendant 7 à 8 minutes. C’était impressionnant !
Immergée
dans cette ambiance bouleversante, j’ai vécu le concert le plus
extraordinaire depuis la légendaire soirée de la Cigale, le 29
septembre 2007.
C’est peut-être surréaliste, mais
bien après le salut final, et une fois les lumières rallumées,
toute la salle se vide tranquillement,… en continuant de chanter
« La Ballade Nord-Irlandaise ».
Puis, dans le grand hall de
l’Olympia menant à la sortie, la foule avance doucement en
scandant « Allez Renaud, Allez Renaud, Allez, Allez, Allez Renaud
».
Sur le trottoir, devant l’Olympia, les « Merci Renaud,
Merci Renaud » reprennent de plus belle… Pas de doute, les fans
sont heureux ! (Et quel Boucan d’Enfer )
Si Renaud
doutait encore de l’Admiration que lui porte son public, le
voilà rassuré pour les 100 prochaines années ! (Voire même
pour « Jusqu’à la Fin du Monde » )
Je retiens
de mon voyage en Renaudie que pour les concerts parisiens, les
salles étaient pleines à craquer et que, comme d’habitude,
plusieurs générations étaient au rendez-vous. Au fil des
soirées, j’ai également pu constater que de nombreux amis
étaient venus l’applaudir, comme Dave, Hugues Aufray, Jean Paul
Rouve, …
La relation fusionnelle que Renaud
entretient avec son public reste une caractéristique majeure de
ses concerts. Après pratiquement 50 années de carrière, il n’a
rien perdu de son charisme.
Si, comme nous tous, il a
vieilli, il demeure sincère et généreux. Fidèle à son public,
il ne triche pas, et chante avec son cœur.
C’est en cela
que Renaud reste aussi attachant…
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MERCI,
RENAUD ! CONTINUE DE NOUS ENCHANTER… LAISSE PAS BETON !
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