ACTUS  

ou à découvrir

Des Pavés dans la Mare  

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J'ai rêvé .....New-York (USA)

Censure: un air de Second Empire

Sur quel terrain poussent les Bourdouleix ?

Un fan de Feyenoord réalise son rêve

Ca se passe à Marseille capitale de la culture 2013

   Parce que, ELLE AUSSI, elle le mérite bien !

Un consternant dessin de Plantu

Une date, deux hommes et une Ordonnance !
 Journée mondiale du refus de la misère.

Dis, d'abord pourquoi Papa, le coût du capital ?

Agressé par le style de Mélenchon ?

Les cons ca osent tout,  les riches aussi
Les cons ça osent tout... (2)
même créer une société de confiance !
Leonard Peltier à propos du décès de Nelson Mandela

 Le Mandela palestinien  en hommage à Nelson

 Pour              C Taubira c'était:   Rolihlahla !

Pourquoi j'ai envie de gerber?

 Au pays de Voltaire et Hugo Quand l'Histoire bégaie ! Marseille la Rebelle , Marseille la Paix

Les Périls du Traité Transatlantique

Non au TAFTA

Jeanne d'Arc au FN
 

. mais pourquoi j'ai les larmes qui piquent mes yeux ? Si tu n'as pas de sous pour l'acheter, (e)scanes -le

Jeanne d'Arc 

 

En pleine préparation des élections européennes, le Front national a organisé jeudi 1er mai son désormais traditionnel rassemblement devant la statue de Jeanne d’Arc. L’occasion de recueillir le point de vue de la première intéressée : la plus célèbre pucelle de France nous a aimablement reçus dans son modeste pavillon de la banlieue orléanaise.

Bilboquet Magazine – Jeanne d’Arc, on vous présente souvent comme une héroïne française, pourtant vous êtes assez peu audible depuis environ 600 ans. Certains, comme Frédéric Lefebvre, vous ont parfois reproché ce silence…

     Jeanne d’Arc – En mesme temps, la dernière foy que j’ay ouvert ma grande guoÿle, ça s’est fisni au service des grans brûlés du CHU de Rouen…

Certes, mais alors pourquoi prendre publiquement la parole aujourd’hui ?

      Jeanne d’Arc – Pour ce que j’en ay marre, mortecouille. Marre d’estre le symbole d’une bande de sottards et de truandailles qui use de mon nom sans vergoigne. Je les conchie, tous.

Vous évoquez le Front national, n’est-ce pas ?

     Jeanne d’Arc – Ouais. Avecque eux, c’est Jeanne par-icy, Jeanne par-là. Mais moy je m’en contrefouste de leurs bestises. J’ay toujours esté une Européenne convaincuque.

Vraiment ? C’est curieux, on vous présente souvent comme la championne de la défense de l’identité française. C’est fini ces histoires de bouter les Anglais hors de France ?

     Jeanne d’Arc – Ben voui, c’est bon, on les a boutés les Anglois, non ? Maintenant on peut traveiller ansamble, non ? Les Anglois, j’ay rien contre eus personnellement, et en plusse ils me fonct souvent me bidonnasser : les Monty Python, IT Crowd, le Prince Charles, tout ça… Ricky Gervais c’est quand mesme austre chose que Kev Adams, non ?

Revenons au Front national. Qu’est-ce qui vous déplaît dans le discours du parti ? Un truc comme la priorité nationale, ça doit forcément vous parler, non ?

     Jeanne d’Arc – Pff. Quand j’ay combattu, dans les fronstières de la France actuelle il y avait un mélange d’Anglois, de François, de Belges, de Hollandais, de Luxembourgeois, d’Allemands, d’Italiens (coucou Sire Schuman) et mesme d’infâmes Bourguignons. Du coup, pour moy, les François, hein, c’est un concept flou. J’ay juste aidé à rensdre le pouvoir à cette grosse feignasse de Dauphin, pas à fermer les fronstières. Et constrairement au FN j’ay rien contre les Sarrasins, y a pas escrit Charles Martel icy. Et aussi je suys constre la sortie de la zone euro. J’arrive enfin à me desmerder avec cette monnaye (après la Livre tournois, le Franc, le Franc Germinal, le nouveau Franc, etc.), c’est pas pour en changer encore.

Que vous inspire Marine Le Pen, que sa base n’hésite pas à qualifier de « nouvelle Jeanne d’Arc » ?

     Jeanne d’Arc – Déjà son père a des faulx ayrs de ce gros bâtard gargouilleux de Pierre Cauchon, alors ça m’aisde pas à la trousver aggreable. Ensuite, OK, y a des poincts communs entre elle et moy : on est des femmes un peu moches qui avons réussy a convainctre des hommes sottards et bourrins de nous suivre. La différence c’est que moy j’ay entendu des voix, tandis qu’elle, elle en a de plusse en plusse. Mais moy au moins ça faisait chier personne.

Pour qui allez-vous voter alors ?

     Jeanne d’Arc – Pour personne, cornecul. J’ay encor oublié de m’inscrire sur les listes électorales.

Vous retrouver le parchemin original en cliquant sur le sceau suivant  ICI


 

Si tu n'as pas de sous pour l'acheter, (e)scanes -le !*

J'ai naguère "emprunté" le gagne-pain du poète,  "chouravé" dans  le jardin d' un chanteur énervant , me voilà aujourd'hui contraint de prendre au mot la pub, en "chourravant" cet article à Charlie Hedo.

Mais c'est pour la "mauvaise cause" !

                    1       <Stance à un cambrioleur          <Mon nain de jardin      

                                                             * Escaner:   Se faire arnaquer, voler dans le Parler  Marseillais!    
                                                        


Une belle idée et une belle démarche...

   La plus belle - à mon goût- des versions du clip Happy (de Pharrell Williams) réalisée à l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21 qui a eu lieu vendredi 21 mars 2014 ! Comme dans les autres covers de Happy, on voit des enfants, bébés et adultes atteints de cette maladie danser comme dans le vrai clip.

...mais pourquoi j'ai les larmes qui piquent mes yeux ?

Réalisé en Allemagne, on y voit des personnes atteintes du syndrome de Down.

 

 

MARSEILLE LA REBELLE, C’EST AUSSI MARSEILLE LA PAIX

Deux minutes. Il n’en a fallu  pas plus pour découvrir au stade Vélodrome lors du match OM-Bastia, la vidéo conçue par trois artistes marseillais comme le lancement d’un message de paix international.

Tout a débuté il y a deux mois, par l’indignation du peintre Franck Katz : "J’ai été choqué par le fait qu’on refuse au dalaï-lama pour des questions de visa, de se rendre aux obsèques de Nelson Mandela."

Cette révolte, il l’exprime sur une toile de 6 m² sur laquelle il peint, avec ses doigts (sa marque de fabrique), les deux prix Nobel de la Paix. La réalisation de l’œuvre en 45 h non-stop est filmée par le réalisateur Stéphane Doyen. Mais pour pouvoir crier ce qu’il peint, l’artiste s’en remet à Jo Popo, le chanteur du groupe de rap 3e Œil, qui offre son texte et sa voix au projet.

Baptisé "Peace forever", il devient un clip dans lequel des hauts dignitaires de toutes religions font le signe de la colombe en croisant leurs mains.

La vidéo sera diffusée sur Youtube et deviendra par la même occasion le passeport de la fresque pour une ambitieuse odyssée : "Nous allons la faire voyager jusqu’en Inde, pour que le dalaï-lama puisse y apposer ses mains, explique Jo Popo, avant de la déposer sur le tombeau de Nelson Mandela."

Pas besoin de dons pour cela : "Un simple clic sur la vidéo de Youtube  ( également ci dessous)  va permettre d’autofinancer le projet", insiste Jo Popo, "fier de faire naître à Marseille un tel élan qui donne à chacun la possibilité de se sentir messager de paix."

 


 

Quand les Associations Familiales Catholiques dénonçaient la mixité, la promiscuité et les petites filles transformées en garçonnes… en 1935 (Ufal)


On peut constater que les récents délires au sujet d’une prétendue « Théorie du genre » ne sont pas nouveaux : en 1935, les Associations Familiales Catholiques dénonçaient déjà « les petites filles transformées en garçonnes dès l’âge de treize ans » à cause de la « promiscuité qui se pratique en classe (sic) et en récréation », que « cela suffit pour que plus d’une élève soit déjà allée se faire soigner aux Maternités », et que bientôt on aura « l’enseignement sexuel avec exercices pratiques de pièces anatomiques articulées », le tout à cause de la « lèpre de la laïcité ».

Hier comme aujourd’hui, les adversaires de la laïcité

ont toujours agité les mêmes chiffons rouges !


Il avait 18 ans au pays de Voltaire et Hugo

           Il y croyait  aux premiers mots de la  devise de notre pays:

" LIBERTÉ - ÉGALITÉ- FRATERNITÉ "

               Et pourtant..... Marseille : un réfugié se noie en sautant dans le port

 

 

Un garçon âgé d'environ 18 ans a été retrouvé noyé en début d'après-midi, à une douzaine de mètres de fond, par les gendarmes du peloton de sûreté portuaire de la Joliette, à  la  sortie du Grand port maritime de Marseille.

La gendarmerie avait été saisie de l'enquête après que deux jeunes hommes, vraisemblablement Guinéens, eurent sauté dans l'eau depuis le pont du cargo qui les ramenait vers leur pays hier. (vendredi 10.01.2014)

Ils étaient arrivés à Marseille vendredi après avoir été découverts par les membres d'équipage d'un navire italien en provenance d'Afrique de l'ouest Les deux clandestins avaient alors été placés en zone d'attente, au centre de rétention, avant d'être à nouveau reconduits sur le bateau, dans la soirée.

L'un des deux jeunes hommes, qui avait pu regagner le quai, a été de nouveau conduit au centre de rétention..*1*2)

*1) Va-t-on vers un second cadavre à repêcher? (SVPat)

*2) BONNE NOUVELLE:  Ibrahima DIALO (lesecond clandestin)  est en cours de libération du CRA de Marseille !
Toutes les interventions (préfecture, ministère, média...) et l'émotion suscité ont largement contribué à le faire admettre au séjour et ainsi pouvoir faire une demande au titre d'une demande de droit d'asile.
C'est une victoire acquise contre l'arbitraire et l'inhumanité de la mise en rétention d'un garçon qui venait de vivre un drame, rescapé lui-même in extrémis de celui-ci.
Mais il reste encore beaucoup à faire pour infléchir une politique qui fait tant de victimes et de dégâts humains.
ll faudra établir dans quelles conditions la PAF du port de Marseille a fait réembarquer Mamadou Saydou et Ibrahim Dialo. La procédure de rédaction et d' enregistrement d'une demande d'asile a-t-elle été proposée aux deux jeunes guinéens ? Nous demandons qu'une enquête établisse exactement ce qui s'est passé car un jeune de 18 ans est mort et toutes les responsabilités doivent être établies et assumées.
Ligue des droits de l'Homme / RESF , le 13 janvier à 16h


POURQUOI  J ' AI  ENVIE  DE  GERBER?  *1*

Des entreprises sous contrat avec le gouvernement , parfois gangrénées par la Mafia japonaise les embauchent pour assurer les travaux de décontamination autour de la centrale nucléaire. Certains sont payés en dessous du salaire minimum.

 

«Nous sommes une cible facile pour les recruteurs», estime Shizuya Nishiyama, un sans-abri rencontré par l'agence Reuters à Sendai, à 60 kilomètres de Fukushima.

«Sans décontamination, pas de reconstruction», répète le gouvernement japonais qui veut reconquérir le plus rapidement possible la plus grande partie des territoires contaminés. Près de trois ans après la catastrophe de Fukushima, l'État fait travailler quelque 10.000 hommes pour nettoyer la surface hautement contaminée autour de la centrale ravagée, qui s'étend sur près de 2000 km². Près de 35 milliards de dollars ont été investis par l'État pour cette tâche. Mais le projet initial de décontamination a pris du retard et pourrait se prolonger jusqu'en 2017.

Alors que les volontaires manquent à l'appel, un reportage de l'agence Reuters décrit comment des sans-abri sont recrutés aux alentours de Fukushima par des entreprises de nettoyage financées par les autorités. Les contrats du ministère japonais de l'Écologie sont particulièrement lucratifs dans les zones les plus radioactives où un salarié peut gagner jusqu'à 100 dollars supplémentaires par jour. Dans des zones exposées à de forts niveaux de radiation, les SDF sont notamment chargés de vider des maisons abandonnées, remuer la terre, couper l'herbe ou encore balayer autour du site.

Un secteur mal contrôlé, une aubaine pour la Mafia japonaise !

Pour s'occuper de cette contamination, le ministère a signé des accords avec près de 733 entreprises japonaises, rapporte Reuters. Or certains de ces sous-traitants sont gérés par les yakuzas (mafia japonaise) via des sociétés écrans. Selon la police, beaucoup de ces intermédiaires profitent de la vulnérabilité de leurs recrues. les yakuzas ciblant également les personnes endettées ou souffrant d'un handicap psychologique.  «Je trouve juste des gens et les envoie au travail. (...) Je leur fais gagner de l'argent en échange. C'est tout. Je ne m'implique dans ce qui se passe après», explique l'un d'eux.

Après la déduction des frais de nourriture et de logement, des travailleurs ont vu leur salaire réduit de 50 centimes par rapport au salaire horaire minimum à Fukushima, qui s'élève à 6,50 dollars. «Nous sommes une cible facile pour les recruteurs. Nous sommes tous réunis ici avec nos sacs dans cette gare et nous sommes faciles à localiser. Ils n'ont qu'à nous dire: «Vous cherchez du travail? Est-ce que vous avez faim», a témoigné Shizuya Nishiyama, un SDF qui a travaillé à Sendai, une ville située à 60 km de Fukushima dans le nord-est du Japon. 

 Le gouvernement japonais ne dispose pas d'estimations sur le nombre de SDF travaillant à la décontamination des sites dévastés.

*1* Des SDF recrutés pour nettoyer Fukushima

 

Déclaration de Léonard Peltier ,

le Mandela des Indiens

5 décembre 2013

Je vous salue, mes parents, amis et soutiens :

Çà m’attriste d’apprendre qu’un grand homme comme Nelson Mandela a quitté cette vie. C’était un homme qui nous inspirait beaucoup et nous montrait les possibilités pour les Autochtones de mener une lutte continuelle qui pouvait se manifester à des niveaux de liberté entravés par des siècles d’oppression.

Notre peuple Autochtone a souffert des mêmes types d’oppression à de nombreuses reprises. Çà ne se manifeste pas aussi ouvertement et distinctement qu’en d’autres lieux ; cependant, que vous soyez mort parce qu’un policier vous a tiré dessus ou mort parce que vous n’avez pas pu supporter le génocide racial et culturel, vous vous êtes suicidé – vous êtes tout aussi mort dans les deux cas. Nelson Mandela est connu pour avoir conduit la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. L’Amérique parlait de mettre un terme à l’apartheid et d’appliquer des sanctions à l’Afrique du Sud. N’étant pas tellement adepte de la langue anglaise, je crois comprendre qu’(apartheid) signifie maintenir quelqu’un séparé de quelque chose ; mon peuple a été séparé délibérément des Black Hills sacrées du Dakota du Sud. Il y a eu, et il y a encore, des mesures qui nous maintiennent séparés de notre vraie histoire, appliquées par un système d’éducation qui limite la vérité de notre être. En ce moment même, ici en Amérique, en ce moment même au Canada, en ce moment même en Amérique du Sud, il y a un apartheid qui cherche à nous séparer de nos sites sacrés, de nos terres et de nos ressources. En ce moment même au Canada, des Autochtones luttent pour protéger leurs terres aborigènes de la fracturation hydraulique qui détruit les nappes d’eau et ébranle l’équilibre naturel de la Terre. En ce moment même, avec une mentalité d’apartheid, ils tentent de construire des pipelines, avec un potentiel de destruction écologique considérable, à travers les terres Autochtones. En ce moment même il y a une forme d’apartheid qui cherche à nous séparer de la protection de la constitution des États-Unis qui dit que la loi des traités est la loi suprême du pays ; qui dit aussi qu’on a droit à un procès équitable et sans préjugé ; qui dit aussi qu’on a droit à un jury composé de nos pairs. En ce moment même nos jeunes Autochtones adultes sont jugés TROIS fois plus souvent que n’importe quel autre groupe et maintenus en état d’apartheid de leurs familles et d’apartheid d’une représentation légale compétente.

Je pourrais continuer encore et encore, mais vous pouvez voir où je veux en venir. La lutte contre l’apartheid – j’en suis sûr – n’est pas terminée en Afrique du Sud, pas plus que la lutte contre l’apartheid et l’esclavage en Amérique. Nous devons tous considérer Nelson Mandela comme une source d’inspiration, mais je suis aussi inspiré par les plus humbles parmi notre peuple qui résistent pour ce qui est juste, comme le jeune homme ou la jeune femme qui tient pacifiquement une barricade contre les promoteurs et les compagnies pratiquant la fracturation hydraulique ou une quelconque usine qui abime notre air. Pendant que j’y suis, dans tout ce chaos, je veux aussi me souvenir d’un frère du nom de Wanbli Tate qui a défendu infatigablement les droits des Autochtones dans des émissions de radio, des écrits, et sur internet, pour attirer l’attention sur les responsables de méfaits représentés au gouvernement et dans les grandes entreprises.

Nous avons perdu beaucoup d’entre vous ces dernières années et je veux à nouveau me souvenir de mon frère Russell Means qui n’a jamais relâché ses efforts pour mettre un terme à cette version américaine de l’apartheid à laquelle les Autochtones font face.

Dans l’esprit de tous ceux qui sont partis avant nous dans cette lutte, j’aimerais vous dire restez forts et n’abandonnez JAMAIS, JAMAIS.

Votre ami pour toujours,
Dans l’esprit de Crazy Horse,

Leonard Peltier
Mitakuye Oyasin


 

 La lettre de Marwan Barghouti

en hommage à Nelson Mandela

 

"Je salue le combattant de la liberté, le négociateur et faiseur de paix.Vous êtes bien plus qu'une inspiration", écrit Marwan Barghouthi, le "Mandela palestinien", derrière les barreaux depuis 11 ans, à "Madiba", dans un texte signé de la cellule 28 de sa prison.

 

 

Voici cette  lettre.

"Durant toutes les longues années de mon combat, j’ai eu l’occasion à maintes reprises de penser à vous, cher Nelson Mandela. Et encore plus depuis ma propre arrestation, en 2002. Je songe à un homme qui a passé vingt-sept ans dans une cellule, en s’efforçant de démontrer que la liberté était en lui avant qu’elle ne devienne une réalité dont son peuple allait s’emparer. Je songe à sa capacité à défier l’oppression et l’apartheid, mais aussi à rejeter la haine et à placer la justice au-dessus de la vengeance."

Combien de fois avez-vous douté de la victoire au bout de ce combat ? Combien de fois vous êtes-vous demandé vous-même si la justice pourrait s’imposer ? Combien de fois vous êtes-vous interrogé sur le silence du monde ? Combien de fois vous êtes-vous demandé si votre ennemi n’allait jamais pouvoir devenir votre partenaire ? À la fin, vous ferez la preuve de cette volonté implacable qui fera de votre nom, l’une des plus brillantes références pour la liberté.

Vous êtes beaucoup plus qu’une inspiration. Vous aviez bien compris, le jour où vous êtes sorti de prison, que vous n’étiez pas seulement en train d’écrire l’histoire, mais que vous contribuiez au triomphe de la lumière sur la nuit. Et vous êtes alors resté humble. Et vous portiez une promesse bien au-delà des frontières de votre pays, la promesse que l’oppression et l’injustice seront vaincues, et que sera ouverte la voie de la liberté et de la paix. Au fond de ma cellule, je me rappelle sans cesse cette démarche, et je poursuis moi-même cette quête, et tous les sacrifices deviennent supportables dans la seule perspective qu’un jour, le peuple palestinien puisse accéder aussi à la liberté, à l’indépendance, et que ce pays puisse vivre finalement en paix.

Vous êtes devenu une icône. Ce qui a permis l’éclat de votre cause et son rayonnement sur la scène internationale. L’universalité pour contrer l’isolation. Vous êtes devenu un symbole pour tous ceux qui croient que les valeurs universelles sur lesquelles vous fondiez votre combat pouvaient rassembler, mobiliser, pousser à l’action. L’unité est la loi de la victoire pour les peuples opprimés. La cellule exiguë et les heures de travail forcé, la solitude et l’obscurité ne vous auront pas empêché de regarder au-delà de l’horizon et de faire partager votre vision. Votre pays est devenu un phare et nous, les Palestiniens, nous hissons les voiles pour atteindre ses rivages.

Vous disiez : « Nous savons trop bien que notre liberté n’est pas complète car il lui manque la liberté des Palestiniens. » Et depuis l’intérieur de  ma cellule, je vous dis que notre liberté semble possible parce que vous avez atteint la vôtre. L’apartheid n’a pas survécu en Afrique du Sud et l’apartheid ne survivra pas en Palestine. Nous avons eu le grand privilège d’accueillir, en Palestine, il y a quelques mois, votre camarade et compagnon de lutte, Ahmed Kathrada, qui a lancé, à la suite de sa visite, la campagne internationale pour la libération des prisonniers palestiniens de leurs cellules, où une part importante de l’histoire universelle s’écrit, démontrant que les liens avec vos combats sont éternels.

Votre capacité à constituer une figure unificatrice et à conduire le mouvement depuis l’intérieur de la prison, d’être confiant dans l’avenir de votre peuple alors que vous étiez vous-même privé de la capacité de choisir votre destin, constitue la marque d’un dirigeant exceptionnel et d’une véritable figure historique. Je salue le combattant de la liberté, le négociateur et faiseur de paix, le commandant militaire et l’inspirateur de la résistance pacifique, le militant infatigable et l’homme d’État.

Vous avez dédié votre vie à la cause de la liberté et de la dignité, de la justice et de la réconciliation, de la paix et de la coexistence. Beaucoup maintenant honorent votre lutte dans leurs discours. En Palestine, nous promettons de poursuivre le combat pour nos valeurs communes, et d’honorer votre combat pas seulement par des mots, mais aussi en dédiant nos vies aux mêmes objectifs. La liberté, cher Madiba, l’emportera, et vous y avez contribué au plus haut point en faisant de cette idée, une certitude. Reposez en paix et Dieu bénisse votre âme insoumise.

Marwan Barghouthi,

 


 L'hommage de  Christiane TAUBIRA ,Garde des Sceaux, ministre de la Justice
 

Nelson Mandela : Rolihlahla*, pour transfigurer le monde

*Le jeune Mandela avait pour prénom Rolihlahla, qui, en Xhosa, au figuré, signifie « fauteur de troubles »
 

Publication: 05/12/2013 23h54

NELSON MANDELA


Ses cheveux en grains de poivre. Ses mains à la peau glabre et satinée, tendue, aux doigts replets. Ses poings fermés et pourtant doux comme deux amphores d'huile sacrée moulées de terre glaise pétrie et polie. La terre de Qunu. Ce balancement d'une jambe vers l'autre, ce sourire tendre et ces paupières pudiques, ces poings parant le plexus, non pour se protéger comme un boxeur, mais pour rythmer cette danse de la sérénité. La nation arc-en-ciel est proclamée, les résultats des premières élections libres, que certains appellent multiraciales, sont sans appel. C'est la première fois que je foule le sol sud-africain. Mais c'est déjà la deuxième fois que je rencontre
Nelson Mandela.

Je m'étais blottie contre lui à Paris, en un lieu pourtant solennel, au ministère des Affaires étrangères. Sous le ciel d'un bleu austral, sous cette lumière à la fois vive et cordiale, il danse. Je suis fascinée. Figée comme un colibri ébloui par un alpinia fredonnant. Je le reverrai plusieurs fois. Et chaque fois, je cèderai au magnétisme.

Mais dès la première fois, ce pays inconnu m'est familier. Par la grâce de ses incomparables auteurs, de littérature, d'arts, de musique, de toutes expressions qui font la langue commune des hommes, sous toutes les latitudes où l'on refuse l'oppression, l'exclusion, la violence, l'aliénation, l'arbitraire. Et voilà la Terre, toute étonnée de se voir et se savoir assez ronde pour se mirer dans ce rêve grandiose d'une fraternité en actes, rêve si prompt à se dérober.

Voilà pourquoi Madiba est à nous tous. Voilà pourquoi quatre générations se sont emparées de ce sourire d'aurore, de cette voix pulmonneuse, de cette démarche qui s'assure à chaque pas que le sol ne se détourne pas. Voilà pourquoi nous n'avons pas le droit, même si nos esprits sont en lambeaux et nos âmes éperdues, même si l'horizon joue à s'esquiver, même si le monde est désorienté, nous n'avons pas le droit d'en faire une icône. De le désincarner. De le poncer, le lisser.

Tant d'élégance dans la fermeté, tant de douceur dans l'exigence, tant de constance et de clairvoyance, tant d'intelligence des moments et des lieux, déjà au temps des querelles fratricides, tant d'aptitudes à saisir en totalité cette humanité asynchrone, appellent au moins notre fidélité et la précision de nos mémoires: Madiba est un rebelle, généreux et résolu, courtois et buté, cultivant l'ambition d'entendre à la fois la voix intérieure qui dit le chemin de l'intégrité et le chant du monde sous le vacarme des égoïsmes, des insatiables voracités, des fureurs mégalomaniaques, des embardées de bons sentiments.

Je pleure, je ris, je frémis, je scande en écoutant Amandla! Miles Davis cherche, poursuit, aspire de sa trompette le saxophone de Kenny Garrett, Marcus Miller flatte vigoureusement sa basse, Joe Sample extorque à son piano des notes sans vacillation, et Bashiri Johnson percute, percute.

J'ai envie de me réconforter moi-même, de me consoler. Et je me dis, quoiqu'il arrive, le monde qui a donné naissance à Rolihlahla "celui qui vient poser des problèmes" et n'a pu l'empêcher de devenir Madiba, malgré, malgré tant et tout, ce monde ne sombrera plus jamais dans l'ignoble et l'horreur. Mais je sais qu'en ce moment même, je me mens. Alors, désemparée, avec Pablo Neruda je cède:

"Si je pouvais pleurer de peur dans une maison abandonnée
Si je pouvais m'arracher les yeux et les manger
Je le ferais pour ta voix d'oranger endeuillé
Et pour ta poésie qui jaillit en criant
Parce que pour toi poussent les écoles
Et les hérissons s'envolent vers le ciel"

Repose en paix, Madiba. Nos cœurs, ton linceu
l.


 

Les cons ça osent tout... (2)

même créer une société de confiance !

4 Décembre 2013 , Rédigé par svpat-maah-renaud Publié dans #Ca me révolte :

 Les cons ca osent tout...  même créer une société de confiance !

Woerth propose de suspendre les contrôles fiscaux des entreprises en 2014

L'ancien ministre du Budget souhaite ainsi «créer une société de confiance» et favoriser la croissance. Cette proposition de moratoire, décriée à gauche, fait débat au sein de l'UMP.

La proposition est aussi originale que polémique.

Ce mercredi matin, sur iTélé, l'ancien ministre du Budget Eric Woerth a demandé au gouvernement de décréter en 2014 un moratoire sur les contrôles fiscaux des entreprises. Plus de vérifications de l'administration fiscale, donc, ni de contrôles de l'Urssaf ou de l'inspection du travail pendant un an.

Le député de l'Oise souhaite ainsi créer une société de confiance» et relancer la croissance. «Je veux qu'on laisse les chefs d'entreprises se consacrer à leur travail et faire en sorte qu'ils continuent à créer de l'emploi» ( le montage des fraudes fiscales prendrait donc tous le précieux temps de nos chers patrons? ndlr)

La proposition intervient le jour où le Conseil constitutionnel a validé l'essentiel des mesures contenues dans le projet de loi socialiste sur la lutte contre la fraude fiscale.

«La scandaleuse demande d'Éric Woerth sur les fraudes ferait une croix sur 20 milliards de redressement minimum (le coût annuel estimé de la fraude sociale en France, ndlr)».

Une telle mesure risquerait-elle d'encourager la fraude des entreprises? Eric Woerth s'en défend. «Mon idée n'est pas un appel à la fraude car la mesure ne durerait qu'un an. Je propose que, s'il est avéré que des entreprises ont profité de cette année pour frauder, elles devront être sanctionnées encore plus durement» l'année suivante, explique le député UMP .


Les cons ça osent tout...

Un faux bidonville pour touristes de luxe : tout va bien !

 !

Cliquez sur l'image pour voir la vidéo

On connaissait les visites guidées organisées pour les touristes curieux de découvrir des bidonvilles. Pas encore le faux bidonville créé de toute pièce. En Afrique du Sud, l’Emoya Luxury Hotel and Spa a ouvert « Shanty Town », où l’on peut dormir dans des cabanes faites de bouts de bois et de tôle ondulée. De quoi expérimenter, selon la direction de ce resort de luxe, la vie d’un habitant de bidonville, mais sans tous ces vulgaires problèmes liés aux conditions sanitaires, à l’insécurité ou à la pauvreté.

« C’est le seul bidonville au monde doté du chauffage au sol et du WiFi ! »

On vit une époque formidable.... ou l'on regrette d'être non-violent !

........les riches aussi !


 

Agressé par le style de Mélenchon ? Réagissez !
20 mai 2013 | Par flebas pour Médiapart.fr
 


Vous en avez assez d’entendre Mélenchon asséner autoritairement ses idées sur le partage des richesses (non mais de quoi je me mêle !), affirmer péremptoirement qu’il faut relancer l’activité économique (comme s’il s’y connaissait plus que nous !), marteler tyranniquement qu’il faut combattre la financiarisation mondialisée autant que la mondialisation financiarisée (autant que je sache, on ne nous a posé la question, à nous) ? Je vous comprends.

Vous en avez marre aussi de voir ce Mélenchon contester une à une les accusations d’autoritarisme, de soif du pouvoir, etc. ? Réagissez ! Soyez malin ! Coupez-lui l’herbe sous le pied, privez-le de toute possibilité de mettre en application ce dont on l’accuse : militez pour la 6ème République ! Une république fortement parlementaire, hermétique aux influences extérieures, intraitable avec le cumul des mandats. Une république qui empêchera toute velléité despotique, du président comme des ministres. Apportez votre pierre à l’édifice de la 6ème République, vous n’aurez plus à en jeter sur Mélenchon. Quel soulagement ce sera !

Vous en avez plus qu’assez des remontrances de Mélenchon à l’adresse de certains journalistes ? Vous éclatez de colère à l’idée que, plus on le lui reproche, plus il remet ça ? Qui ne vous comprendrait pas ? C’est tout simplement insupportable, de rester là devant son poste de radio ou sa télé, impuissant à faire taire ce donneur de leçons de journalisme (du haut de sa petite expérience de la chose, non mais je rêve), à longueur d’interview ! Et comment, que ça énerve ! Autant essayer d’éteindre un incendie avec de l’essence ! Mais soyez futé, ne vous laissez pas faire : achetez par centaines des exemplaires de l’Humanité et de Fakir, abonnez-vous plusieurs fois à Mediapart, huez tant que vous pouvez les Figaro, Express, Nouvel Observateur, Pujadas, Langlet et autres Brunet ! Ah, il fera moins le malin, Mélenchon, quand tous les journalistes l’intervieweront avec des questions intéressantes, sur son programme. Il n’aura plus l’occasion de les placer, ses petites phrases provocatrices ! Au placard, ses « balais » et ses « salopards » ! Vous aurez gagné !

Vous en avez – mais alors – plus que plus qu’assez, d’entendre Mélenchon traîner dans la boue les grands patrons, à longueur de discours (comme si un mec comme lui pouvait savoir ce que c’est, que d’entreprendre ! Il a créé un parti ? Ouais, et alors ? Siéger à un conseil d’administration, c’est quand même autre chose).

Vous manquez d’exploser à chaque fois que Mélenchon provoque publiquement le MEDEF, au risque de rendre Parisot encore plus agressive ? Vous ne savez pas comment briser ce cercle vicieux des provocations et contre-provocations ? Ressaisissez-vous ! Prenez l’ennemi à revers, faites-lui une prise de judo : militez ardemment pour le plafonnement des revenus, la citoyenneté dans l’entreprise, la planification écologique ! Pourquoi ? Mais c’est évident : pour priver du moindre débouché la hargne de ce Mélenchon envers les prédateurs économiques, pour vider de sa substance son hostilité incontrôlable envers les patrons voyous. Mélenchon sera comme un chien fou sans os à ronger. Et le vainqueur, ce sera vous !



Bref, si vous vous sentez agressé par le style de Mélenchon,

ré-a-gi-ssez : votez pour lui !

(en revanche, si son style ne vous pose aucun problème, votez pour lui)


Depuis 1987, le 17 octobre, on célèbre la journée mondiale du refus de la misère.


Le 9 juillet 1849, Victor Hugo tenait ce discours à l'Assemblée nationale législative .

 « Détruire la misère »

Le discours de Victor Hugo appuie la proposition d'Armand de Melun visant à constituer un comité destiné à « préparer les lois relatives à la prévoyance et à l'assistance publique .

 


"Je ne suis pas, messieurs, de ceux qui croient qu’on peut supprimer la souffrance en ce monde ; la souffrance est une loi divine ; mais je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu’on peut détruire la misère.

Remarquez-le bien, messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. La misère est une maladie du corps social comme la lèpre était une maladie du corps humain ; la misère peut disparaître comme la lèpre a disparu. Détruire la misère ! Oui, cela est possible ! Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n’est pas fait, le devoir n’est pas rempli.

La misère, messieurs, j’aborde ici le vif de la question, voulez-vous savoir jusqu’où elle est, la misère ? Voulez-vous savoir jusqu’où elle peut aller, jusqu’où elle va, je ne dis pas en Irlande, je ne dis pas au Moyen Âge, je dis en France, je dis à Paris, et au temps où nous vivons!
Voilà pourquoi je suis pénétré, voilà pourquoi je voudrais pénétrer tous ceux qui m’écoutent de la haute importance de la proposition qui vous est soumise. Ce n’est qu’un premier pas, mais il est décisif. Je voudrais que cette assemblée, majorité et minorité, n’importe, je ne connais pas, moi de majorité et de minorité en de telles questions ; je voudrais que cette assemblée n’eût qu’une seule âme pour marcher à ce grand but, à ce but magnifique, à ce but sublime, l’abolition de la misère !

Et, messieurs, je ne m’adresse pas seulement à votre générosité, je m’adresse à ce qu’il y a de plus sérieux dans le sentiment politique d’une assemblée de législateurs ! Et à ce sujet, un dernier mot : je terminerai par là.

Vous n’avez rien fait, j’insiste sur ce point, tant que l’ordre matériel raffermi n’a point pour base l’ordre moral consolidé ! Vous n’avez rien fait, tant que le peuple souffre ! Vous n’avez rien fait, tant qu’il y a au-dessous de vous une partie du peuple qui désespère ! Vous n’avez rien fait, tant que ceux qui sont dans la force de l’âge et qui travaillent peuvent être sans pain ! Tant que ceux qui sont vieux et ont travaillé peuvent être sans asile ! Tant que l’usure dévore nos campagnes, tant qu’on meurt de faim dans nos villes, tant qu’il n’y a pas des lois fraternelles, des lois évangéliques qui viennent de toutes parts en aide aux pauvres familles honnêtes, aux bons paysans, aux bons ouvriers, aux gens de cœur ! Vous n’avez rien fait, tant que l’esprit de la révolution a pour auxiliaire la souffrance publique ! Vous n’avez rien fait, rien fait, tant que dans cette œuvre de destruction et de ténèbres, qui se continue souterrainement, l’homme méchant a pour collaborateur fatal l’homme malheureux !"


"Dis,  d'abord pourquoi Papa, on ne l'a verra pas

 Cett'  petite vidéo, sur nos chaîn's de Téloch'  ? "



 Le coût du capital


 

 

"Dans le domaine social, il ne suffit pas d’être un technicien, il faut être un apôtre". écrivait Pierre Laroque , ce haut fonctionnaire qui  mit en œuvre,  sous l’autorité du ministre Ambroise Croizat , les Ordonnances du 4 octobre 1945 , créatrices de notre Sécurité sociale.

Il voulait « confier aux intéressés la gestion d’institutions et d’organismes qui, jusqu’alors, relevaient d’une gestion patronale ou d’une gestion commerciale » afin « d’éliminer cette autre atteinte à la dignité humaine qu’est le paternalisme privé ou étatique ».

En 1945, le Parlement était manipulé par des députés vichystes, des patrons, des médecins hostiles à la Sécu.

A. Croizat eut toutes les peines du monde pour imposer sa vision des choses.

Il voulait en particulier que les mutuelles fussent maintenues à l’écart du système de la Sécu et que celle-ci fût obligatoire pour les salariés comme pour les patrons. Parce qu’ils raisonnèrent à court terme et de manière idéologique, les artisans, les commerçants et les agriculteurs refusèrent la couverture universelle après avoir manifesté sous les fenêtres du ministère. Ils furent les grands perdants.

L’histoire ne repassant jamais les plats, ces catégories de Français souffrent aujourd’hui plus que les salariés de la dégradation des retraites.

.....et ainsi fut promulguée l' Ordonnance du 4 octobre 1945

 


Plantu, le dessinateur attitré du Monde avait déjà fait savoir que le port du voile chez les musulmanes de France l’indisposait. C’est son droit.

 

Il a franchi une étape douteuse dans l’édition du quotidien daté de mardi 1er octobre. Un amalgame ridicule et honteux, à la fois islamophobe et anti-syndical

 

 

 

Elle fait la fierté de tout un peuple

La petite Rom qui mendiait jadis en Rhône-Alpes triomphe aujourd’hui à la Sorbonne. À 22 ans, brillante étudiante en droit, elle vise désormais la magistrature.

Le récit de son parcours prend à la gorge… et tord le cou à quelques préjugés.

Sa voix ne se mêle pas au papotage frivole des filles « bobos » du Quartier Latin. Pour la « bohème », elle a déjà donné… Anina porte sur le visage une gravité qui n’est pas de son âge. Elle a 22 ans, parle cinq langues et mène de très brillantes études à la Sorbonne. Alors quoi ? Alors, ses grands yeux noirs ont vu trop de souffrances. Elle a connu la faim, le froid, l’humiliation et la peur.

Anina est née Rom à Craiova pendant le rude hiver de la révolution roumaine. Un sordide quartier ghetto, à l’aube de sa vie, lui tenait lieu d’horizon. Dans ces conditions, aboutir en master dans la plus prestigieuse des universités françaises relève presque du miracle. Ou plutôt d’une exceptionnelle volonté. « Ce que j’ai traversé avant d’arriver là explique ma rage de réussir », murmure la timide brunette.

Lentement, autour d’une tasse de thé, les terribles souvenirs remontent à la surface. D’abord la première tentative, ratée, de quitter la Roumanie. « Entassés dans un camion, nous avons vécu un enfer indescriptible dans les odeurs d’urine, de sueur, de vomi… »

La famille finit par aboutir en Italie, à Casilino, glauque banlieue de Rome. « La pire période de mon existence, entre l’insalubrité et le total mépris des gens… Là-bas, nous étions assimilés à de la vermine ». Après le tunnel de Fréjus, la Terre promise

Papa vend des journaux à la sauvette, pas assez pour juguler la misère. En désespoir de cause, un jour, maman s’assied sur le trottoir et réclame l’aumône. Anina l’accompagne, elle a 7 ans. « La honte d’avoir dû mendier, le mépris dans le regard des gens, c’est une blessure qui ne se referme pas ».

Le pays de Voltaire, plus que jamais, représente la Terre promise. Direction la Savoie à bord d’une Polo brinquebalante vers le tunnel de Fréjus. La petite Tzigane y parvient enfin le 18 décembre 1997. En pleine montagne, la neige s’infiltre par les trous de ses pauvres chaussures de toile. Qu’importe. « L’air pur, vivifiant, m’a lavé l’esprit, évacuant la puanteur qui s’était incrustée en moi depuis six mois ». Autre bouffée d’oxygène ensuite : la prise en charge par des services sociaux à Lyon. « Pour la première fois, nous étions considérés comme des êtres humains ». Une longue course vers l’excellence

Les temps heureux ne durent guère. L’hébergement temporaire se termine, la demande d’asile se trouve rejetée. Retour à la case départ ou presque. À Bourg-en-Bresse, en 1999, la famille habite dans un fourgon. Et pour manger ? Avec sa mère et sa sœur cadette, Anina se remet à faire la manche sur la place du marché. Mais, divine surprise, c’est à elles bientôt qu’on va tendre la main ! Émues par leur sort, quelques personnes de bonne volonté se manifestent. Et des choses se débloquent soudain : le permis de séjour, une place en HLM, un emploi pour le père dans les espaces verts.

Surtout, grâce à « Madame Jacqueline », Anina apprend à lire, intègre le collège puis le lycée. Elle y fera des étincelles jusqu’à récolter le surnom « d’intello », source de nouveaux quolibets. D’une discrimination l’autre, l’enfant de Craiova encaisse. « Beaucoup d’élèves me rejetaient, tant pis ! Pour moi, il était plus important de réussir que d’avoir des amis »… Elle réussira, du bac avec mention à la licence de droit puis l’entrée à la Sorbonne. L’école républicaine ne connaît pas de défenseur plus ardent. « Je voudrais persuader tous les jeunes Roms que les études offrent une vraie chance »… Et aussi briser le cliché qui réduit son peuple à des « voleurs de poules ».

La Parisienne d’adoption, « un pied dans les deux mondes », ne renie pas sa culture d’origine. Quitte à passer pour « vieux jeu », refusant par exemple de batifoler avant le mariage. « Chez nous, c’est comme ça ».

Ses nuits sont plus longues que nos jours, elle les occupe à étudier. Et trouve l’énergie, en marge du lourd travail universitaire, de publier un livre témoignage (1). Elle a, sur le destin, une revanche à prendre. Rien ne l’arrêtera dans sa course vers l’excellence. Au nom de tous les siens, Anina mène le combat. Les injustices subies hier nourrissent son ambition d’aujourd’hui : « devenir magistrate ». Après le master se profile donc un concours difficile. Elle a déjà franchi tant d’obstacles, qui pourrait l’empêcher de franchir celui-là ? À part l’administration qui lui refuse toujours la nationalité française, on ne voit pas.

(1) Je suis Tzigane et je le reste par Anina, avec Frédéric Veille. Éditions City.

 

 

Pour Madame la sous-préfète à "l’égalité des chances"

.... qui, venue parader devant l’expulsion des Roms du 91 Bd Plombiére, vantait devant les caméras, le grand humanisme de l’Etat et de la ville, prenant en considérations femmes et enfants ;
Ils sont actuellement une centaine dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, dans le parc Lyonel Rathery, coincés entre bretelle d’autoroute et Bd Plombiére, SANS POINT D’EAU, SANS SANITAIRE, harcelés par la police (pas le droit de monter des tentes pour la nuit).
Cette nuit, il y a eu un violent orage...  (nuit du 28 au 29 juillet 2013)
Ca se passe à Marseille capitale de la culture 2013 ... et pendant ce temps, la fête continue !


Un fan de Feyenoord en phase terminale réalise son rêve


/07/13  

 

C'est la magie du football.

 

C'était le rêve de Rooie Marck. Les médecins lui ont diagnostiqué un cancer en phase terminale à la mi-juin.

Fan absolu de Feyenoord, il a voulu entrer sur le terrain de son club préféré pour son dernier souhait. Couché sur son lit d'hôpital, il en a aussi profité pour enlacer ses idoles lors de la reprise des entraînements du club basé à Rotterdam.

La dernière volonté de Rooie Marck s'est rapidement ébruitée parmi les supporters de Feyenoord. Ces derniers, qui sont tout sauf des enfants de chœur, se sont mobilisés en masse pour soutenir Rooie Marck.

Pour l'occasion, une énorme bannière à son effigie a été dévoilée dans les tribunes du Kuip. Des feux d'artifices ont été allumés et des chants ont été entonnés en son honneur par le public néerlandais.

Déclaré inapte à la marche par les médecins, Rooie Marck a pris son courage à deux mains et a trouvé des ressources pour aller remercier lui-même les joueurs et les supporters de Feyenoord.

Il s'est éteint trois jours après les faits.


Sur quel terrain poussent les Bourdouleix ?
de : Sam’ suffit
jeudi 25 juillet 2013 - 09h33

 

Juillet 2010 : le président de la République UMP Nicolas Sarkozy explique la délinquance par l’immigration incontrôlée et annonce l’expulsion massive des Roms.
 

Septembre 2010 : le ministre de l’Intérieur UMP Brice Hortefeux dénonce ces nomades qui roulent dans de grosses voitures de luxe...
 

Juin 2013 : l’ancien ministre UMP Christian Estrosi promet aux Gens du voyage de les « mater ».


Juillet 2013 : le député-maire de Cholet UDI Gilles Bourdouleix regrette qu’Hitler n’ait pas tué assez de Gens du voyage. Jean-Marie Le Pen lui-même n’avait pas osé... Et sa fille n’a même pas à en rajouter, pour préparer les moissons de 2014 et de 2017.

Ainsi le racisme ordinaire contamine-t-il sans cesse davantage jusqu’aux élus « décomplexés » de la République.

Jusqu’à quand ? Et que sera la prochaine avancée de l’instrumentalisation méthodique de la haine ? Un appel aux citoyens pour qu’ils passent eux-mêmes le célèbre « Kärcher » dans les banlieues ?

La crise sociale s’aggrave. Les discriminations, les contrôles au faciès, la stigmatisation demeurent. La vie dans les quartiers pauvres est pire qu’en 2005. Si l’on ne se décide pas à répondre enfin à cette urgence, les prétendues « dérives », en fait parfaitement assumées, nous rapprocheront toujours plus de l’inhumain.

>>>   Appel de la Ligue des Droits de l'Homme


Le nouveau World Trade Center à New-York (USA)
 


Si vous souffrez de vertige, évitez de lire la suite de ce papier. Dans le cas contraire, vous allez pouvoir visionner (voir la vidéo ci-dessous) un document extraordinaire sur la mise en place de la dernière pièce de la flèche sommitale du nouveau World Trade Center. Un building de 104 étages pour une hauteur de 1776 pieds (541 mètres). Un chiffre qui correspond à la date d'indépendance des États-Unis. Le tout filmé par une caméra juchée au sommet de l'édifice. Vertige garanti.

A l'occasion de l’achèvement de la tour, le 10 mai dernier, les ouvriers ont fixé une caméra à une des grues sommitales. Cette dernière munie d'une objectif a grand angle a été hissée jusqu'à l'ultime faîte de l'édifice. Les images sont à couper le souffle.

L'île de Manhattan à New-York apparaît sous un angle vertigineux. Âmes sensibles s'abstenir.

 


Censure: un air de Second Empire

Il faut bien mesurer la portée de la décision de justice qui  ordonne  à  Mediapart , journal d'information généraliste en ligne, de supprimer, avant lundi 22 juillet minuit, toute citation des enregistrements Bettencourt.

  Environ cent articles, fichiers audio et vidéo seront ainsi détruit!

Il s’agit d’un acte de censure massive et sans précédent pour un titre de presse numérique en France. En ce sens, cette censure est un événement,du jamais vu dans notre pays depuis la naissance d’Internet et de l’information sur support numérique.

 

Et comme , se taire aujourd'hui, c'est être bâillonné demain, je vous invite à SIGNER L'APPEL

 lancé avec Mediapart par plus de quarante titres de presse, associations de défense des libertés, syndicats, et des dizaines de personnalités politiques et de la société civile, pour défendre la liberté de l'information.

 

 

«Nous avons le droit de savoir»



La liberté de l’information n’est pas un privilège des journalistes mais un droit des citoyens. Dans une démocratie vivante, le pouvoir du peuple souverain suppose le savoir d’un public informé. Être libre dans ses choix et autonome dans ses décisions nécessite de connaître ce qui est d’intérêt public, c’est-à-dire tout ce qui détermine et conditionne nos vies en société.

S’agissant des affaires publiques, la publicité doit donc être la règle et le secret l’exception. Rendre public ce qui est d’intérêt public est toujours légitime, notamment quand le secret protège indûment des injustices et des délits, des atteintes au bien collectif ou aux droits humains. Ainsi la sécurité des États ne saurait empêcher la révélation de violations des libertés individuelles, pas plus que la sauvegarde de l'intimité de la vie privée, impératif par ailleurs légitime, ne saurait être l’alibi d’infractions aux lois communes.

C’est pourquoi il importe de défendre les journalistes professionnels, les sources d’information et les lanceurs d’alerte ayant permis la révélation de faits d’intérêt général qui, sans leur travail et leur audace, seraient restés inconnus du public. Les soutenir, c’est protéger et étendre un droit de savoir universel, garantie d’un renforcement de la démocratie mondiale à l’heure de la révolution numérique.

Pour toutes ces raisons, nous nous disons solidaires de Mediapart après la récente condamnation lui imposant de censurer, trois ans après leur révélation, ses informations sur l'affaire Bettencourt. En signe de protestation, nous faisons désormais nôtres toutes ces informations. Et nous encourageons les médias, les associations, les élus, les citoyens à les reprendre immédiatement et à les diffuser par tous les moyens démocratiques en leur possession.
                         Je signe l'Appel              

 

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